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Sous-Capitaine Jojo AdOC
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  • Comment devient-on opposant au système, c'est très simple, il suffit d'ouvrir les yeux. C'est juste un oxymore: "Écrire est une arme pacifique qui fonctionne correctement" On dit aussi objecteur de croissance, braves français n'ayez point peur de descend
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Sous-Capitaine Jojo AdOC
23 février 2019

Le syndrome du Joint Français - Appel à crosse en l’air générale

joint_francais

1- Ach, nous Afons les moyens de ne pas Fous crefer les yeux

 

Voir les articles sur :

https://www.rue89strasbourg.com/sans-grenade-lbd-flash-ball-allemagne-manifestations-148793

« Sans grenade, ni flash-ball et LBD, comment l’Allemagne gère ses manifestations »

(Maxime Nauche 19.02.2019)

et sur :

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/01/16/violences-policieres-on-est-dans-le-mensonge-d-etat_5409824_3224.html

« Violences policières : « On est dans le mensonge d’Etat » »

(Jeanne Cavelier 16.02.2019)

- Voir la vidéo sur

https://fr-fr.facebook.com/artetv/videos/1236900669782214/

Titrée « Pourquoi les scènes de violences policières que l’on observe en France ne pourraient-elles pas avoir lieu en Allemagne ? »

Voir l’analyse de Jobard qui évoque bien le passé colonial pour expliquer la violence policière. D’après l’impensée coloniale et passéiste des autorités françaises , « la foule est un seul grand être individuel et quand il rentre en colère, il faudrait l’arroser pour le calmer ».

Mais le minimum de la pensée de la « psychologie des foules » des autorités pseudo démocratiques (moins pire que dans d’autres il est vrai) qu’elle soit française ou allemande devrait normalement remonter à l’origine de « la colère de la foule » qui est l’injustice. Mais cela est trop demander à un organisme qui reste le bras armé de l’État et assujettit au pouvoir dominant. Et comme tout organe de l’administration « libérale », il est soumit aux lobbies dans le cadre d’attribution de marchés « publics ». ici le secteur de la vente d’armes. (Comme d’autres ailleurs qui ont fait la fortune de quelques-un dans le bâtiment, les infrastructures, l’eau, les énergies, la pharmaco-chimie, les mediatelecom etc)

Et ainsi « le grand être individuel » ne sera pas confondu avec « le monstre » que décrivait Gramsci. Celui que laisse actuellement monter les puissants partout dans le monde car c’est leur dernier recours lorsqu’ils sont en trop grande difficulté, comme ils l’ont montré par le passé. Mais cette fois-ci, ils doivent comprendre qu’en conservant cette ligne de conduite monstrueuse ils régneront sur un tas de cendre planétaire contaminé.

 

desarmonscesbrutes

 

2- Desarmons-les

De plus, il faut mettre cette « impensée » sur le compte de cet autre notion de la « parcellisation du travail »; l’éloignement entre celui qui tire; qui ne brille pas par son courage , « qui appui sur le bouton » et sa victime, sa violence liée à la vitesse, la technologie comme aliénation et aussi sur le fait que ce genre de « travail » n’attire pas les foules (pas encore assez en colère ?) et forcement cela dégénère...de haut en bas de la hiérarchie. Supprimons le poste en supprimant l’injustice et surtout désarmons-les. https://desarmons.net/

L’idéologie technocratique et impérialiste a mené la technologie au point de « non-rencontre » extrême et toujours sous-couvert de « civilisation » « mise en réseau »efficacité etc. La double pensée, le double jeu ont pour résultat que l’homme a complètement raté le processus de la rencontre.

 

 

Il faut préparer le changement à venir, changer les politiques, LETAT, désarmer pour éviter le renforcement du monstre car le changement à venir a besoin d’organisations autonomes donc « dé-civilisée » et d’un minimum de temps.

Voir : « La dialectique de la civilisation, Figures de la barbarie moderne au XXe siècle »

De Michael LOWY

...

« En quoi consiste le « processus de civilisation » ? Comme l’a si bien montré Norbert Elias, un de ses aspects les plus importants c’est que la violence n’est plus exercée de façon spontanée, irrationnelle et émotionnelle par les individus, mais est monopolisée et centralisée par l’Etat, plus précisément par l’armée et la police. Grâce au processus de civilisation, les émotions sont maîtrisées, la vie sociale pacifiée et la coercition physique concentrée dans les mains du pouvoir politique. (1) Ce qu’Elias ne semble pas avoir perçu, c’est l’envers dialectique de cette brillante médaille : le formidable potentiel de violence accumulée par l’Etat... »... « Une autre différence avec Auschwitz est, sans doute, le nombre bien inférieur des victimes. Mais la comparaison des deux formes de barbarie bureaucratico-militaire n’est pas moins pertinente. Les dirigeants américains eux-mêmes étaient conscients du parallèle avec les crimes nazis »...« ...aussi bien par la nouveauté scientifique et technologique représentée par l’arme atomique, que par le caractère encore plus distant, impersonnel, purement « technique » de l’acte exterminateur : presser un bouton, ouvrir la trappe qui libère la charge nucléaire. Dans le contexte propre et aseptisé de la mort atomique délivrée par voie aérienne, on a laissé loin derrière certaines formes manifestement archaïques du Troisième Reich, comme les explosions de cruauté, sadisme et furie meurtrière des officiers SS. Cette modernité se retrouve dans le sommet américain qui prend - après avoir mûrement et « rationnellement » pesé le pour et le contre - la décision d’exterminer la population d’Hiroshima et Nagasaki : un organigramme bureaucratique complexe composé de scientifiques, généraux, techniciens, fonctionnaires et politiciens aussi gris que Harry Truman, aux antipodes des accès de haine irrationnelle d’Adolf Hitler et ses séides. »... « Au cours des débats qui ont précédé la décision de lâcher la bombe, certains officiers, comme le général Marshall, on fait était de leurs réserves, dans la mesure où ils défendaient l’ancien code militaire, la conception traditionnelle de la guerre, qui refuse d’admettre qu’on massacre intentionnellement des civils. Ils ont été vaincus par un point de vue nouveau, plus « moderne », fascinés par la nouveauté scientifique et technique de l’arme atomique ; un point de vue qui n’avait que faire des codes militaires archaïques et ne s’intéressait qu’au calcul des profits et des pertes, c’est à dire, à des critères d’efficacité politico-militaire. (15) Il faudrait ajouter qu’un certain nombre de scientifiques ayant participé, par conviction anti-fasciste, aux travaux de préparation de l’arme atomique, ont protesté contre l’utilisation de leur découvertes contre la population civile des villes japonaises. »... 

« Le génocide des juifs et des tsiganes est aussi, comme l’observe le sociologue Zygmunt Bauman, un produit typique de la culture rationnelle bureaucratique, qui élimine de la gestion administrative toute interférence morale. Il est, de ce point de vue, un des résultats possibles du processus civilisatoire, en tant que rationalisation et centralisation de la violence, et en tant que production sociale de l’indifférence morale. »… 

« l’intuition du renversement de la raison occidentale en force destructrice. Son analyse de la bureaucratie comme machine « déshumanisée », impersonnelle, sans amour ni passion, indifférente à tout ce qui n’est pas sa tâche hiérarchique, est essentielle pour comprendre la logique des camps de la mort réifiée. »

extrait de http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article665

et https://blogs.mediapart.fr/antoine-montpellier/blog/070818/6-aout-1945-la-barbarie-civilisee-sabat-sur-hiroshima (NB : efficacité)

 

casseurcostard

3 - Aux bleus prompts à tirer dans le tas des hétérogènes de la Ripouxblique

- Sur le culte stupide et sanglant de la Nation

Braves soldats dormez tranquille, il faut rappeler que le régime de Vichy n’a jamais été réellement condamné ; la majeure partie des haut-fonctionnaires français ont été couvert par leur amis de classe i compris gaullistes, il n’y a pas que le trio Papon Bousquet Touvier, et il y a les résistants de la dernière heure Mitterrand Bettencour amis de Schueller et beaucoup d’autres sans doute. il y a aussi Charles Hernu, les Giscard etc c’est l’impunité du passé qui explique le présent.

https://rebellyon.info/Le-20-septembre-1985-Charles-Hernu

https://www.legrandsoir.info/dominique-lormier-les-100-000-collabos-le-fichier-interdit-de-la-collaboration-francaise-1.html

https://www.legrandsoir.info/dominique-lormier-les-100-000-collabos-le-fichier-interdit-de-la-collaboration-francaise-2.html

 

Lorsque que l’on lit « l’étrange défaite de Marc Bloch » puis les ouvrages de Annie Lacroix Riz(« le choix de la défaite », « industriels et banquiers…etc) et que l’on se réfère aux ouvrages de Jacques R. Pauwels, ou Robert Paxton et que l’on visionne les documentaires de Gilles Perret « les jours heureux » « la sociale ». Puis on remarque les scientifiques du Reich réemployés par les US, par les russes et la France et GB aussi et tous les « repentis » relâchés ou jamais jugés pour « rendre service pour la guerre froide  » etc, les cas IG Farben, Ford etc « le big Business avec machin... » OPEL Standard Oil etc continue. Les affaires continuent car l’idéologie mortifère n’a pas été combattue, bien au contraire, planifiée avec le Plan. (cf Gaino ; celui du discours de Dakar aussi…).

Nous sommes toujours sous domination de ceux qui ont armé les monstres, et fabriqué des idéologies enseignées dès l’enfance.

Commencez par apprendre par coeur l’Énième rappel de Bernard Charbonneau sur « le culte stupide et sanglant de la nation » :

« Le crime capital, la responsabilité qui les englobe toutes, c'est le vœu d'obéissance absolue à la société, l'abdication de sa responsabilité. Les monstres d'Oradour n'étaient que des soldats tenus d’exécuter les ordres, ils n'étaient pas responsables. Mais là fut précisément leur culpabilité qu'ils partagent avec tous les hommes qui acceptent la discipline de l'Armée, dont le culte stupide et sanglant de la Nation. En devenant de purs instruments ils avaient commis leur crime par avance. Mais tout le monde n'a pas la malchance d'être envoyé à Oradour. » Bernard Charbonneau (je fus-essai sur la liberté).

 

 

Une amie me dit : « Les gilets jaunes ont manifesté pour la 4ième fois à Paris. » Les parisiens les soutiennent-ils, ou seulement les parisiens qui dorment dans les combles et caves des quartiers devenues tous chics avec le temps de l’argent libéralement roi ?...

« S'il fallait une preuve supplémentaire de la " gentrification" de Paris (Paris est passé en une quarantaine d'années de 30 % de professions libérales et cadres supérieurs à 65-70 % Cf la violence des riches et autres doc des Pinson-Charlot) . »... 
« Quand Paris était encore une ville populaire, même ceux qui ne manifestaient pas, étaient à leur fenêtre ou sur le bord du trottoir pour se solidariser avec les manifestants, voire les encourageaient de la voix. Paris est devenu un musée où n'habitent que des gens riches, voire très riches à l'exception de deux ou trois arrondissements où les émigrés sont concentrés.....et bien sûr dans les banlieues " sensibles"  où ils sont relégués.

Retour sur la grève du Joint Français en 72 :

Quand je vois les CRS et les gardes mobiles en face des Gilets jaunes, alors que leur salaire et leur condition sociale sont quasi identiques, je  repense à la grève des ouvriers et ouvrières du Joint Français et t'envoie ces deux liens :

le Joint français en grève après mai 68 en Bretagne en 1972: https://www.youtube.com/watch?v=EAoOu3Ik5DM

ou https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_du_Joint_Fran%C3%A7ais

et l'affiche mémorable de l'ouvrier du joint  français et du CRS, son ex-copain d'école :

http://bcd.bzh/becedia/fr/la-greve-du-joint-francais-a-saint-brieuc


A partir de cette grève et des risques que flics et classes populaires pactisent, les gardes mobiles et les CRS ont dû sillonner la France en cars grillagés (comme des lions en cage ) et intervenir dans une région dont ils n'étaient pas originaires.....Dont acte ! »


[Ndlr : Les CRS crées en Décembre 1944 suite à la dissolution des GMR crées sous le régime de Vichy sont passés par l’opération du saint esprit gaulien de milicien collabo à de bons gardes mobile républicain (ce n’était pas les mêmes (bien-sûr?)(On voit sur wiki qu’une parti au moins des anciens ont été mêlés aux FFI…) Ensuite les « éléments communistes » ont été expurgés par le pouvoir en 47 et 48 pas seulement parce que Plan Marshall oblige. La ligne de conduite du CRS vis à vis de l’Etat est le même quelque soit le régime : l’obéissance (Voir Un si fragile verni d’humanité, Banalité du mal..du bien de Michel Terestchenko). Ce petit rappel historique est là pour faire une critique de l’obéissance, un appel à au moins désarmer les armes létales obtenue par des marchés public toujours douteux.

Le maintien de ce "roman national" ne peut se maintenir que par l’esprit de résistance face à l’oppression, mieux vaut une crosse en l’air générale que la poursuite du déchiquetage des corps humains par la barbarie civilisée industrielle.

Et en 47 et 48 face aux grévistes, les « forces de l’ordre » ont eu ces mêmes « soucis »que leur ancêtres les GMR sur les Glières face aux maquisards.

Wiki : « Les CRS ont été créées par un décret du 8 décembre 1944 à la suite de la dissolution des Groupes mobiles de réserve (GMR) mis en place par le régime de Vichy - décret confirmé par une ordonnance du 7 mars 1945 signée par le général de Gaulle2.

Ces nouvelles unités sont placées sous la direction du Colonel Pierre Gentien, qui en assure la mise en place dès novembre 1944. Initialement destinées à un emploi régional, et même menacées de disparition dans les années de l'immédiat après-guerre6, les CRS ont acquis une nouvelle raison d'être comme forces de réserve générale à vocation nationale à la suite des grèves et émeutes de 1947 (décret du 26 mars 1948 pris en application de la loi du 27 décembre 1947)2. Simultanément, onze compagnies comprenant des éléments « douteux » (sympathisants communistes - voir Histoire des CRS) sont dissoutes, principalement dans le sud-est de la France. Cinq unités nouvelles sont re-créées en 1951. Trois détachements sont également créés en Guadeloupe en Martinique et la Réunion. Le détachement de Martinique sera dissout en 1960 mais ceux de Guadeloupe et de la Réunion deviendront des compagnies qui seront dissoutes en 1993 6.

 

Wiki Les GMR : Groupe mobile de réserve

 

 

 

Les Groupes mobiles de réserve, souvent abrégés en GMR, étaient des unités paramilitaires créées par le gouvernement de Vichy. Leur développement fut l'affaire privilégiée de René Bousquet (1909-1993), directeur général de la Police nationale.

Les GMR étaient conçus à la fois comme préfiguration du renouveau de l'Armée française, limitée à 100 000 hommes par l'armistice, et comme une force de maintien de l'ordre, sur le modèle de la Gendarmerie mobile. Appartenant à la police nationale, ils n'avaient donc pas le statut militaire, ce qui, formellement, respectait les termes de la convention d'armistice.

Les effectifs de la Garde mobile ayant été réduits avec ceux de l'armée par la convention d'armistice, la loi du 23 avril 1941, pour faire face aux tâches du maintien de l'ordre, créa les GMR qui, par un décret du 7 juillet 1941, furent rattachés au service régional de la Sécurité publique et dépendirent de l’intendant de police (institué par la loi du 19 avril 1941) sous l'autorité du préfet régional. Ces unités de police furent constituées en « zone libre » dès l'automne 1941 et déployées dans toute la France occupée fin 1942. La loi du 17 avril 1943 établit, à l’échelon central, une direction des Groupes mobiles de réserve, et, à l’échelon régional, des commandements régionaux des Groupes mobiles de réserve. Cette force civile paramilitaire, prévue à l'origine pour maintenir l'ordre en milieu urbain, fut engagée, à partir de l'automne 1943, dans les opérations de répression de la Résistance où elle se montra souvent beaucoup plus zélée que la Garde mobile.

Un GMR, dirigé par un commandant (de gardiens de la paix), comprenait deux cent vingt policiers au maximum et était divisé en quatre sections commandées en principe par des officiers de paix et subdivisées en quatre brigades.

À partir de l'automne 1943, les GMR participèrent aux offensives lancées par le régime de Vichy contre les formations du maquis, avec l'accord des Allemands. Ils sévirent notamment dans le Massif central et participèrent comme force d'appoint aux combats des Glières. Lors des opérations contre le maquis du Vercors, les GMR restèrent au pied du massif pour en interdire les accès1. La responsabilité principale des actions militaires de grande ampleur contre les maquis revient à l'Armée allemande, avec une participation secondaire de la Milice.

Au contraire des gendarmes départementaux, les GMR n'étaient pas recrutés dans la population locale et ne vivaient pas en son sein. Ils n'avaient donc pas de raison de rechercher le modus vivendi qui existait souvent entre les maquisards et les forces locales de maintien de l'ordre. Autant qu'ont pu en juger témoins et historiens, ils n'ont pas montré de scrupules particuliers pendant ces campagnes de répression, même si l'on compta des transfuges parmi eux à l'été 1944.

Après la Libération, le 7 décembre 1944, les GMR furent dissous2 et une partie des effectifs fusionnée, après épuration, avec des éléments issus des FFI pour créer, le 8 décembre2, les Compagnies républicaines de sécurité (CRS) 3. »

 

wiki : La Gendarmerie mobile est une subdivision d'arme de la Gendarmerie nationale3 française spécialisée dans le maintien ou le rétablissement de l'ordre. Elle participe à la sécurité publique générale aux côtés de la gendarmerie départementale. Enfin, elle effectue un certain nombre de missions militaires, tant sur le territoire national qu'en opérations extérieures (OPEX) au sein des forces armées françaises.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Police nationale se dotera également d’unités mobiles : les groupes mobiles de réserve4 (GMR) auxquels succéderont en 1944 les Compagnies républicaines de sécurité ou CRS, unités avec lesquelles les forces de gendarmerie mobile sont souvent confondues5. Les compagnies de CRS et les escadrons de gendarmerie mobile sont désignés par l'appellation commune d'Unité de force mobile 6.

Le terme « mobile » a été utilisé à de nombreuses reprises au cours des XVIIIe siècle et XIXe siècle pour qualifier des unités de gendarmerie : colonnes mobiles, bataillons mobiles etc., mais ces unités ne s'étaient pas pérennisées car elles avaient été dissoutes après la résolution des crises qui avaient justifié leur création.

En France, jusqu'au début des années 1920, seules les grandes métropoles - et notamment Paris - disposent de forces de police suffisamment nombreuses et entraînées pour intervenir efficacement lors des manifestations. Quant à la Gendarmerie, elle mobilise en cas de besoin des pelotons de « troupes supplétives » 11. Ces pelotons sont constitués de gendarmes prélevés dans les brigades à raison d'un ou deux hommes par brigade, mais ils ne sont ni formés pour le maintien de l'ordre ni encadrés par leurs chefs habituels. De plus, leur absence - souvent prolongée - désorganise le service. Le recours à l'armée en renfort de la police ou de la gendarmerie reste donc fréquent pour contenir ou réprimer les mouvements sociaux, avec des conséquences parfois désastreuses : fraternisation entre les manifestants et les conscrits ou, au contraire, usage excessif de la violence allant jusqu'à l'ouverture du feu. D'où le besoin d'une force spécialisée dans le maintien de l'ordre, besoin qui ne fait toutefois pas l'unanimité car il est difficile à financer. De plus, certains responsables politiques redoutent la création d'une nouvelle « garde prétorienne »12.

En 1921 sont créés les premiers pelotons mobiles de gendarmerie au sein de la gendarmerie départementale. Leur mission principale est le maintien de l'ordre mais ils remplissent également des missions de formation, de renfort à la gendarmerie départementale ainsi que des missions militaires12.

En 1926, les pelotons mobiles prennent l'appellation de Garde républicaine mobile (GRM). La GRM devient une subdivision de la gendarmerie nationale en 1927. Organisée en compagnies, groupes et légions, elle monte progressivement en puissance pour atteindre un effectif de 21000 hommes en 193912.

Seule force spécialisée dans le maintien de l’ordre durant la période de l’avant-guerre, la garde républicaine mobile en développe et perfectionne les principes fondamentaux : canaliser les foules, retarder l’usage de la violence, toujours laisser une porte de sortie aux manifestants. Les gardes sont sensibilisés par de nombreuses présentations et conférences sur les thèmes de la psychologie des foules, la légitime défense et la maîtrise de soi13.

Lors de la mobilisation de 1939, un tiers de ses officiers et 6000 gardes et gradés sont intégrés dans l'armée de terre . Certaines de ses formations - telles que le 45e bataillon de chars de combat de la gendarmerie - se battent en première ligne en unités constituées.

Les autorités allemandes exigent la dissolution de la GRM après l'armistice de 1940 et elle est partiellement remplacée en zone sud par la Garde, une nouvelle organisation qui est séparée de la gendarmerie et placée sous l'autorité de la Direction de la Cavalerie, du Train et de la Garde dans l'armée d'armistice14. Après l'invasion de la zone libre en novembre 1942, l'armée d'armistice est dissoute et la garde passe sous la responsabilité du ministère de l'intérieur.

Réunie à la gendarmerie en 1944, elle prend l'appellation de garde républicaine qu'elle gardera jusqu'à ce que, par décret du 20 septembre 1954, elle change à nouveau de nom pour devenir la gendarmerie mobile.

 

Son activité principale redevient le maintien de l'ordre mais elle participe également aux conflits d'Indochine et d'Algérie. Après la fin de la guerre d'Algérie, elle reçoit davantage de missions d'assistance à la gendarmerie départementale ainsi que des missions de défense opérationnelle du territoire (DOT).

Les leçons des événements de mai 68 et des crises de la fin du XXe siècle la conduisent à faire évoluer ses tactiques et à moderniser considérablement ses équipements. En 1969, est créé à Saint-Astier le Centre de perfectionnement de la gendarmerie mobile (CPGM), redésigné par la suite, Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG).

Au cours des années 1970 sont formées en son sein des unités spécialisées (escadron parachutiste à Mont-de-Marsan en 1971, et équipe commando régionale d'intervention (ECRI) à Maisons-Alfort en 1973) qui donneront naissance au Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN)15. À partir de 2004, sont formées des unités d'intervention interrégionales : les antennes du GIGN (AGIGN)16, au nombre de six2 depuis 2016.

Force de réserve gouvernementale, déployée en permanence outre-mer et régulièrement engagée dans les crises et conflits aux côtés de l'armée de terre, son cœur de métier reste le maintien de l'ordre même si la loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (LOPSI) du 29 août 2002 a encore renforcé son rôle et ses missions de sécurité générale.

En 2009, la gendarmerie est rattachée au ministère de l'intérieur tout en conservant son statut militaire, des liens particuliers avec le ministère de la défense et certaines missions à caractère militaire.

Jusqu'en 2015, il existait des unités de réserve de gendarmerie mobile (escadrons dérivés ou EDGM puis escadrons de réserve ou ERGM) mais ces unités ont été dissoutes lors de la fusion des réserves de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile et de la garde républicaine, les réservistes étant réaffectés au sein de compagnies de réserve territoriale (CRT). »

 

 

 

 

 

 

Mais après la libération aussi dès les premières grèves en 1947 et 1948 réprimées dans le sang, des anciens résistants ou anciens « pays » se trouvaient face à face, c’est à partir de ce moment que les unités de CRS furent déplacée du lieu d’origine des recrues.

 

 

(NB le cas du ministre MOCH montre la « complexité » de l’homme... plus tard le préfet Papon fera office de cas d’école dans la Seine...Un Mitterrand « franciscain » puis ministre colonialiste exécuteur d’algériens deviendra « socialiste » et président grâce à un bon promoteur de montre suisse, et abolira la peine de mort...

 

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https://www.letelegramme.fr/ig/dossiers/image_histoire/le-joint-francais-deux-copains-face-a-face-29-07-2010-1003629.php

 Le Joint français. Deux copains face à face

Publié le 29 juillet 2010

 

Didier Deniel

image: https://www.letelegramme.fr/images/2010/07/29/1003629_7110131-etejointphoto-t114a_425x330p.jpg?v=1

 

Guy Burniaux avec le numéro de Paris Match de 1972 et la photo qui le représente tenant un CRS par le col, au moment de la grande grève du Joint français, à Saint-Brieuc. La photo a fait le tour du monde; le CRS qu'il tient par le col est en fait son ami d'école Jean-Yvon. Photo Claude Prigent

Avril1972. Les ouvriers du Joint français mènent une grève extrêmement dure, à Saint-Brieuc. Deux amis se retrouveront face à face. L'un est un des piliers du conflit, l'autre est CRS.

«On était à bout. Quand j'ai reconnu Jean-Yvon parmi les CRS, j'ai pété un plomb. Je l'ai pris par le colback et j'ai pleuré. Je lui disais, vas-y, tape-moi dessus. Il n'aurait jamais levé sa matraque sur moi...». Les années ont passé mais Guy Burniaux, ancien ajusteur, se souvient comme si c'était hier de ce6avril 1972. De ces quelques secondes d'une extrême intensité durant lesquelles il s'est révolté devant celui qui, pendant quatre ans, avait usé à ses côtés ses fonds de bleus de travail sur les bancs du lycée technique Curie, à Saint-Brieuc. «On était vraiment potes, se souvient Guy. On allait au bal ensemble. On draguait les mêmes filles. On nous appelait les inséparables». La vie fera que Jean-Yvon Antignac s'écartera de sa formation initiale pour rejoindre les rangs des forces de l'ordre. «Pas par conviction, précise Guy. Ilaurait très bien pu choisir une autre voie».

Une augmentation de 70 centimes demandée

 

Guy, lui, est resté fidèle à son métier, le travail du métal. Au Joint français, il était chargé de réaliser des moules dans lesquels étaient coulées des pièces en caoutchouc. À 25 ans, père d'un premier enfant, il ne touchait que 1.000francs par mois, pour 48heures de boulot par semaine. «Et en trois huit. C'était très dur. Il régnait une discipline de fer dans l'usine. Et l'été, la chaleur était telle que certaines femmes tombaient dans les pommes. Dans l'autre usine du groupe, à Bezons, dans la banlieue parisienne, ils touchaient plus que nous. En faisant grève, on voulait rééquilibrer les salaires. On demandait 70 centimes d'augmentation par heure. C'était pas le Pérou». Le conflit se durcira très vite. Manifestations en ville, blocage de la nationale, séquestration des directeurs. Le gouvernement n'en peut plus de voir le millier de salariés du Joint français lui tenir tête. LaFrance entière s'intéresse à cette grève. Et la solidarité ouvrière joue à plein. «On est allé jusqu'à Clermont-Ferrand faire la quête à la sortie des usines Michelin, se souvient Guy. D'autres équipes étaient allées aux chantiers de la Ciotat et sur d'autres grands sites industriels. Cet argent nous a permis de tenir le coup».

«Je n'avais aucune rancoeur contre lui»

La 6avril, les forces de l'ordre décident de frapper un grand coup en libérant l'usine occupée par les salariés. C'est à cette occasion que Guy et Jean-Yvon, décédé il y a une dizaine d'années, se retrouveront le temps de ce face-à-face irrationnel qui donnera lieu, quelques minutes plus tard, à une charge de CRS à laquelle Jean-Yvon ne participera pas. Les occupants de l'usine seront délogés. «Je n'avais aucune rancoeur envers lui. Ni aucun message politique à lui envoyer à la figure. Ça n'était pas mon style. J'étais engagé dans le conflit en tant qu'ouvrier. J'étais beaucoup moins politisé que certains de mes copains». La rencontre sera immortalisée par Jacques Gourmelen, journaliste à Ouest-France. Une photo choc qui paraîtra le lendemain dans le quotidien. «Les collègues me disaient: T'as vu la photo? Je ne comprenais pas. Je n'avais pas vu le photographe». Les jours qui suivront, le cliché sera repris par les grands titres de la presse nationale, dont ParisMatch. «Et tous les soirs, jusqu'à la fin du conflit, on la voyait au journal télévisé. C'était l'image de rappel. Ça fait drôle de voir sa bouille comme ça, tous les jours, à la télé». Dans les mois et les années qui suivirent, elle figurera en couverture de publications d'extrême gauche. Guy étant devenu, à son corps défendant, le symbole de l'ouvrier luttant pour sa liberté contre l'État oppresseur. «Le sens de la photo a souvent été détourné», reconnaît-il.

«On se voyait régulièrement»

Après le conflit, Guy a quitté le Joint français, retrouvant du boulot très vite à Sambre et Meuse, une autre grosse entreprise briochine. «Les patrons de l'époque n'avaient pas fait le rapprochement entre le cliché et moi. Sinon, je n'aurais jamais eu le poste». Que s'est-il passé après? Guy et Jean-Yvon ne se sont jamais perdus de vue. «J'ai même formé son fils à l'usine. On se voyait régulièrement au PMU, le dimanche matin. On prenait un verre ensemble. Un jour, il m'a annoncé qu'il avait un cancer. Ça m'a foutu un sacré coup. Et puis, il est parti». À suivre Philip Plisson et la pointe des Poulains

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Frères de classe

L'histoire de cette photo a donné lieu à un film, «Frères de classe», réalisé par Christophe Cordier. Le réalisateur, qui nous a mis en contact avec Guy Burniaux, explique qu'il a vécu une partie de son enfance avec cette photo punaisée sur la porte de sa chambre par son père. Ce dernier, très engagé politiquement, y voyait le symbole de la résistance de la classe ouvrière. Christophe Cordier a voulu réécrire l'histoire de ce cliché. À force de temps et de perspicacité, il a réussi à retrouver la plupart des protagonistes de cette scène. Dans ce documentaire, Christophe Cordier nous éclaire sur les liens qui unissaient les deux hommes et leurs proches. Mais aussi sur le long conflit du Joint français et la situation sociale dans le début des années soixante-dix. Ce film est disponible sur DVD: Yumi production, 6, impasse Mont-Louis, 75011 Paris, tél.01.43.56.20.20.

 

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