Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sous-Capitaine Jojo AdOC

Publicité
Sous-Capitaine Jojo AdOC
  • Comment devient-on opposant au système, c'est très simple, il suffit d'ouvrir les yeux. C'est juste un oxymore: "Écrire est une arme pacifique qui fonctionne correctement" On dit aussi objecteur de croissance, braves français n'ayez point peur de descend
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
liens
Alter&Décroissance
ApiHappyCultureSauvage
Constructionterre

 

Contre scientisme
Lutte
Lutte pour Neveux de Marcel MAUSS
Media
Nucléaire info
PermacultAgroécol SemencesLibres

 

Sous-Capitaine Jojo AdOC
24 décembre 2023

Noël 2023 de Bethléem à Gaza

rehab_nazzal

https://ujfp.org/le-christ-dans-les-decombres-une-liturgie-de-la-lamentation/

 Sermon du révérend Munther Isaac : « Le Christ dans les décombres »

Lors d’une réunion de prière tenue dans l’église luthérienne de Noël à Bethléem et transmise en temps réel, le révérend Dr. Munther Isaac a prononcé un message de Noël critiquant les complices des bombardements actuels de Gaza par Israël et adressant au peuple palestinien des paroles d’encouragement.

Rev. Dr. Munther Isaac
Église luthérienne évangélique de Noël à Bethléem
Samedi 23 décembre 2023 

Le Christ dans les décombres. Une liturgie de la Lamentation

Nous sommes en colère… 

Nous sommes brisés… 

Cela devrait être un temps de joie ; mais nous sommes en deuil. Nous avons peur. 

20 000 personnes tuées. Des milliers sont encore sous les décombres. Pas loin de 9 000 enfants tués par les moyens les plus brutaux. Jour après jour après jour. 1,9 million de déplacés ! Des centaines de milliers d’habitations ont été détruites. Gaza telle que nous la connaissons n’existe plus. C’est un anéantissement. Un génocide. 

Le monde regarde ; les Églises regardent. Les Gazaouis envoient en direct des images de leur propre exécution. Peut-être que le monde y est sensible ? Mais cela continue… 

Nous posons la question : cela pourrait-il être notre sort à Bethléem ? À Ramallah ? À Jénine ? Cela est-il aussi notre destin ? 

Nous sommes tourmentés par le silence du monde. Les dirigeants du soi-disant « monde libre » sont venus tour à tour donner le feu vert à ce génocide contre une population captive. Ils ont fourni une couverture. Non seulement ils ont fait en sorte de régler d’avance la facture, mais ils ont masqué la vérité et le contexte, assurant une couverture politique. En plus, une autre épaisseur a été ajoutée : la couverture théologique, l’Église occidentale se plaçant sous les projecteurs. 

L’Église sud-africaine nous a enseigné le concept de “théologie d’État”, définie comme “la justification théologique du statu quo, avec son racisme, son capitalisme et son totalitarisme.” Des concepts théologiques et des textes bibliques sont alors dévoyés en vue d’objectifs politiques. 

Ici en Palestine, la Bible est transformée en arme hostile. Notre texte sacré à nous. Dans notre terminologie en Palestine, nous parlons de l’Empire. Ici nous affrontons la théologie de l’Empire. Un déguisement proclamant la supériorité, la suprématie, “l’élection” et la jouissance de droits. Parfois on utilise une jolie couverture, faite de mots comme « mission », « évangélisme », « réalisation d’une prophétie », « propagation de la liberté ». La théologie de l’Empire devient un outil puissant pour masquer l’oppression sous le manteau de la sanction divine. Ils divisent ainsi les gens entre “nous” et “eux”. Il s’agit de déshumaniser et de diaboliser. Ils parlent d’une terre sans peuple alors qu’ils savent que la terre a un peuple – et ce n’est pas n’importe quel peuple. Ils parlent de vider Gaza, à l’instar de leurs déclarations sur le nettoyage ethnique de 1948, appelé un « miracle divin”. Ils demandent que nous, les Palestiniens, nous allions en Égypte, ou peut-être en Jordanie, ou pourquoi pas dans la mer ? 

“Seigneur, voulez-vous que nous commandions au feu de descendre du ciel et de les consumer ?” ont-ils dit à notre propos. C’est cela, la théologie de l’Empire. 

Cette guerre a confirmé que le monde ne nous considère pas comme égaux. C’est peut-être la couleur de notre peau. C’est parce que nous sommes du mauvais côté de l’équation politique. Même notre parenté avec le Christ ne nous a pas protégés. Comme ils l’ont dit, s’il faut tuer 100 Palestiniens pour éliminer un seul “combattant armé du Hamas”, qu’il en soit ainsi ! Nous ne sommes pas des êtres humains à leurs yeux. (Mais aux yeux de Dieu… personne ne peut dire que nous ne le sommes pas !) 

L’hypocrisie et le racisme du monde occidental est évidente et effrayante ! Il reçoit toujours les paroles des Palestiniens de façon suspicieuse et avec des réserves. Non, nous ne sommes pas traités comme des égaux. Pourtant, l’autre côté, malgré son lourd bilan de désinformation, est presque toujours considéré comme infaillible ! 

À l’intention de nos amis européens : je ne veux plus jamais vous entendre nous faire encore des discours sur les droits humains ou le droit international. Nous ne sommes pas blancs – cela ne s’applique pas à nous, selon votre propre logique. 

Au cours de cette guerre, les nombreux chrétiens du monde occidental ont veillé à ce que l’Empire dispose de la théologie nécessaire. C’est de la légitime défense, nous a-t-on dit ! (Et je demande : Comment ?) 

Dans l’ombre de l’Empire, ils ont transformé le colonisateur en victime, et le colonisé en agresseur. Avons-nous oublié que l’État a été édifié sur les ruines des villes et villages de ces mêmes Gazaouis ? 

Nous sommes indignés par la complicité de l’Église. Soyons clairs : le silence est complicité, et les appels creux à la paix sans cesser le feu et sans mettre fin à l’occupation, et les phrases vaines sur l’empathie sans action directe — tout cela est toujours sous l’enseigne de la complicité. Voici donc mon message : Gaza est aujourd’hui devenue la boussole morale du monde. Gaza était l’enfer sur terre avant le 7 octobre. 

Si vous n’êtes pas horrifiés par ce qui se passe ; si vous n’êtes pas ébranlé jusqu’au fond de vous-même – c’est que votre humanité est en défaut. Si nous, en tant que chrétiens, ne sommes pas indignés par ce génocide, par la transformation de la Bible en arme pour le justifier, c’est que notre témoignage chrétien est en défaut, et que cela compromet la crédibilité des Évangiles ! 

Si vous n’arrivez pas à appeler cela un génocide, c’est à vous que cela incombe. C’est un péché, une part de ténèbres, que vous adoptez de plein gré. 

Certains n’ont même pas demandé un cessez-le-feu… 

C’est pour vous que je suis désolé. Pour nous, cela ira. Malgré le coup immense que nous avons subi, nous nous rétablirons. Nous nous relèverons, nous nous dresserons de nouveau au milieu des ruines, comme nous l’avons toujours fait en tant que Palestiniens, même si ceci est de loin le coup le plus énorme que nous ayons reçu depuis longtemps. 

Mais encore une fois, vous qui êtes complices, je suis désolé pour vous. Vous en rétablirez-vous ? 

Votre charité, vos mots scandalisés APRÈS le génocide, ne changeront rien. Des paroles de regret ne suffisent pas, dans votre cas. Nous n’accepterons pas vos excuses après le génocide. Ce qui est fait est fait. Je vous demande de vous regarder dans la glace… et de demander : où étais-je ? 

À nos amis qui sont ici avec nous : Vous avez quitté vos familles et vos églises pour être avec nous. Vous incarnez le terme d’accompagnement – une solidarité de grand prix. “Nous étions en prison, et vous êtes venus jusqu’à nous.” Quelle différence saisissante avec le silence et la complicité d’autres personnes. Votre présence ici signifie la solidarité. Votre visite a déjà laissé une impression qui ne nous sera jamais enlevée. À travers vous, Dieu nous a dit que “nous ne sommes pas abandonnés”. Comme le Père Rami de l’Église catholique l’a dit ce matin, vous êtes venus à Bethléem, et comme les Rois mages, vous avez apporté des dons, mais ces cadeaux sont plus précieux que l’or, l’encens et la myrrhe. Vous avez apporté les cadeaux de l’amour et de la solidarité. 

Nous en avions besoin. Pendant cette saison, plus peut-être que par autre chose, nous avons été troublés par le silence de Dieu. Pendant les deux derniers mois, les Psaumes de lamentation sont devenus un compagnon précieux. Nous avons crié : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi as-tu abandonné Gaza ? Pourquoi caches-tu ton visage à Gaza ? 

Dans notre souffrance, notre angoisse, notre lamentation, nous avons cherché Dieu, et nous l’avons trouvé sous les décombres de Gaza. Jésus a été la victime d’une violence identique, celle de l’Empire. Il a été torturé. Crucifié. Il a saigné tandis que d’autres regardaient. Il a été tué et il a crié dans sa souffrance – Mon Dieu, où es-tu ? 

À Gaza aujourd’hui, Dieu est sous les décombres. 

Et en cette saison de Noël, tandis que nous cherchons Jésus, nous ne le trouverons pas du côté de Rome, mais de notre côté du Mur. Dans une grotte, avec une famille de gens simples. Vulnérable. De justesse, et miraculeusement, ayant survécu à un massacre. Dans une famille de réfugiés. Voilà où l’on trouve Jésus. 

Si Jésus devait naître aujourd’hui, il naîtrait sous les décombres de Gaza. Quand nous glorifions l’orgueil et la richesse, Jésus est sous les décombres… 

Quand nous comptons sur la puissance, la force et les armes, Jésus est sous les décombres… 

Quand nous justifions, rationalisons et théologisons le bombardement des enfants, Jésus est sous les décombres… 

Jésus est sous les décombres. Voilà sa crèche. Il est chez lui, aux côtés des marginalisés, des souffrants, des opprimés et des déplacés. Voilà sa crèche. 

J’ai regardé longuement, j’ai contemplé cette image iconique… Dieu avec nous, précisément de cette façon. CECI est l’incarnation. Souillée. Ensanglantée. Pauvre. 

Cet enfant est notre espoir et notre inspiration. Nous regardons et le voyons dans chaque enfant tué et extrait des décombres. Pendant que le monde continue à rejeter les enfants de Gaza, Jésus dit : “chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères et mes sœurs, c’est à moi que vous l’avez fait.” “C’est à moi que vous l’avez fait” : Jésus ne les appelle pas seulement les siens, il est eux ! 

Nous regardons la sainte famille et nous la voyons dans chaque famille déplacée et errante, maintenant sans abri et sans espoir. Pendant que le monde discute du sort des gens de Gaza comme s’ils étaient des cartons encombrants dans un garage, Dieu dans le récit de Noël partage leur sort ; Il marche à leur côté et les appelle les siens. 

Cette crèche parle de résilience (soumoudصمود). La résilience de Jésus est dans sa tendresse, sa faiblesse et sa vulnérabilité. La majesté de l’incarnation réside dans sa solidarité avec les marginalisés. Résilience parce que ce même enfant s’est levé au milieu de la douleur, de la destruction, des ténèbres et de la mort pour défier des Empires ; pour dire la vérité au pouvoir et remporter une victoire définitive sur la mort et les ténèbres. 

Aujourd’hui, c’est Noël en Palestine, et voici le message de Noël. Il n’est pas question du Père Noël, des arbres, des cadeaux, des guirlandes… etc. Mon Dieu, à quel point nous avons déformé la signification de Noël. À quel point nous avons commercialisé Noël. J’étais aux États-Unis le mois dernier, le premier mois après Thanksgiving, et j’étais stupéfait de la quantité de décorations et de guirlandes de Noël, et de toutes ces marchandises. Je ne pouvais m’empêcher de penser : Ils nous envoient des bombes, pendant qu’ils célèbrent Noël dans leur pays. Ils entonnent dans leur pays des chansons sur le prince de la paix, pendant que dans notre pays ils frappent sur le tambour de guerre. 

Noël à Bethléem, lieu de naissance de Jésus, c’est cette crèche. C’est aujourd’hui le message que nous envoyons au monde. C’est un message de bonne nouvelle, un véritable, authentique message de Noël, évoquant un Dieu qui n’a pas gardé le silence, mais qui a pris la parole, et sa Parole, c’est Jésus. Né parmi les occupés et les marginalisés. Il est solidaire avec nous dans notre douleur, nous qui sommes brisés. 

Cette crèche est notre message d’aujourd’hui au monde – et il est simple : ce génocide doit cesser MAINTENANT. Répétons-le au monde : STOP au génocide MAINTENANT. 

C’est notre appel. C’est notre demande. C’est notre prière. Entends-nous, Ô Dieu. Amen.

Rev. Dr. Munther Isaac
Église luthérienne évangélique de Noël à Bethléem

 

FilletteGaza

Une parole juive pour la paix

C’était avant la nuit du 17 Janvier 2014 ; près d’une centaine de faucheurs volontaires venus de toute la France investissent vers 15h le principal bâtiment de conditionnement de l’entreprise multinationale de Trèbes dans l’Aude : Monsanto bayer

 Rapidement les positions en hauteur sont investies. Et un peu plus tard les gendarmes arrivent et tiennent toutes les issues.

A force d’insistance en fin d’après midi, on a droit au baratinage habituel du représentant des gendarmes et d’un chef de cabinet du préfet…

 « L’assaut des guerriers » commencera à 1 h du matin, la totalité des faucheurs seront évacués vers 4h, on se retrouvera à coté de l’ enceinte de Monsanto autour d’un feu de camps, certains bien choqués par la violence de l’assaut qui aurait pu tourner au drame.

 Entre temps, nous discutions entre nous. En discutant avec un référent BDS du Sud- Ouest

https://theconversation.com/boycott-des-produits-israeliens-la-cedh-rebat-les-cartes-des-echanges-commerciaux-avec-leurope-140751

, je lui demandais, comme Stéphane Hessel vu sur les Glières http://www.citoyens-resistants.fr/

était décédé l’année précédente , avec quelle parole juive pourrions-nous nous tenir sans se faire immédiatement insulter ou vomir comme « antisémite ». Il me répondit que le fils du rabbin de Strasbourg, Michel Warschawski

https://ujfp.org/michel-warschawski-israel-nexiste-que-par-la-guerre/

 

serait un bon relayeur. En cherchant sur « la toile » je trouvais ses articles sur l’UJFP, un site où d’autres noms de passeurs de sens tenaient bon la voile ; des Bkouche, Sibony, Stambul etc.

 

https://ujfp.org/peut-on-parler-de-genocide-a-gaza/

 

Depuis le 7 octobre 2023, l’infanticide dans le génocide gazaoui perce la muraille de la propagande entièrement sous contrôle « des puissances d’argent et de l’Etat » ( https://bellaciao.org/Si-vous-ne-saviez-pas-328) alors que les exactions sont journalières depuis 1948. Israël viole les lois internationales et la farce onusienne des « droits de l’homme blanc bourgeois » se fait au grand jours.

p216 «  Il n’est pas vrai de dire que l’ONU échoue parce que les causes sont difficiles. En réalité, l’ONU est la carte juridique qu’utilisent les intérêts impérialistes quand la carte de la force brute échoue. »

[...] p217 « Le tort de Lumumba a été alors dans un premier temps de croire en l’impartialité amicale de l’ONU. Il oubliait singulièrement que l’ONU, dans l’état actuel, n’est qu’une assemblée de réserve, mise sur pied par les grands, pour continuer entre deux conflits armés la « lutte pacifique » pour le partage du monde. »

(Frantz Fanon « Pour la révolution africaine »)

 

Toute honte bue, le pays de l’humiliation du capitaine Dreyfus devant un des fondateurs du Sionisme Herzl, ne fait rien sinon des simulacres à la hauteur de son arrogance droit-de-l’hommiste.

 

Alors il faut encore invoquer ses grands penseurs réels humanistes.

 

selon wiki «l’ encyclopédie orwellienne » :

L’élément central de son récit est son accident avec son navigateur, André Prévot, dans le Sahara libyen en 1935 : les deux hommes ayant failli mourir de soif, sont sauvés in extremis par un bédouin qui les a aperçus de loin.

« Eau, tu as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte, sans te connaître. Tu n’es pas nécessaire à la vie : tu es la vie. »

Saint-Exupéry y donne clairement les clés de son humanisme :

« Quant à toi qui nous sauves, Bédouin de Libye, tu t’effaceras cependant à jamais de ma mémoire. Je ne me souviendrai jamais de ton visage. Tu es l’Homme et tu m’apparais avec le visage de tous les hommes à la fois. Tu ne nous as jamais dévisagés et déjà tu nous as reconnus. Tu es le frère bien-aimé. Et, à mon tour, je te reconnaîtrai dans tous les hommes. »

La façon d’être au monde du bédouin du désert de Libye de 1935 est toujours celle qui anime le bédouin du désert du Néguev en 2023

https://ujfp.org/sous-le-choc-du-7-octobre-les-citoyens-bedouins-se-battent-pour-faire-connaitre-leurs-pertes/

 

Et en massacrant le poète et l’écrivain palestinien, comme l’enfant, ces malades du pouvoir s’attaquent à ce qu’il y a de plus sacré dans l’humain ; ils ne voient pas que le poète ne meure jamais ; par son œuvre, c’est comme une fleur qui explose en plein vent, en projetant ses milliers de graines ou de pollen favorisant la repousse, « et nous serons des millions »

, « et la vie renaîtra de la nuit ».

http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2023/12/ce-qu-il-faut-dire-aux-hommes-par-e.hasard.pdf

https://agencemediapalestine.fr/blog/2023/12/22/gaza-israel-a-tue-plus-de-15-523-palestinien-ne-s-dont-6-600-enfants-apres-bientot-deux-mois-de-bombardements/

Alors en voyant de plus profondément Noël de Bethléem à Gaza

« Au nom du poète , de la fille et du Saint Exupéry »,

Donnez à Gaza

https://ujfp.org/nouvelle-collecte-de-lujfp/

 Terre d'amour et surtout de feu

terdambp

terdamcp

terdamdp

terdamapFilleGaza

 

Publicité
Publicité
11 décembre 2023

Ce qu'il faut dire aux hommes c'est surtout la femme qui le dit

Mais si je rentre vivant de ce « job nécessaire et ingrat », il ne se posera pour moi qu’un problème : que peut-on, que faut-il dire aux hommes ? » Dernière lettre d’Antoine de Saint-Exupéry, 30 Juillet 1944

« Ce qu’il faut dire aux hommes » est dans « la dernière lettre »  de ceux qui sont partis ;

fichier pdf Ce qu-il faut dire aux hommes par E.Hasard

Enfin

« Ce qu’il faut dire aux hommes » c'est surtout la femme qui le dit

Car elle connait bien dans son corps toute  l'importance de protéger la vie;

https://alainrefalo.blog/2023/10/30/gaza-maintenant-un-plaidoyer-dogarit-younan-fondatrice-de-luniversite-pour-la-non-violence-du-liban-aunhor/

Gaza maintenant ! », un plaidoyer d’Ogarit Younan, fondatrice de l’Université pour la non-violence du Liban (AUNHOR)

 Je publie aujourd’hui un texte important d’Ogarit Younan, fondatrice de l’Université pour la non-violence et des droits humains (AUNHOR) du Liban, à Beyrouth. Ecrit le 15 octobre, il vient d’être traduit en français. Cette réflexion provenant d’une pionnière de la non-violence dans le monde arabe mérite d’être entendue. Merci de lire attentivement ce document et de le diffuser. Alain Refalo

Beyrouth, le 15 octobre 2023

Mes Chères, Chers,

Sous le poids de la douleur, et sans aucune introduction, je vous présente ces 8 points, afin d’y réfléchir ensemble.

Il ne s’agit pas d’un plan d’action, bien qu’il précise ce qui est urgent en ce moment, ni d’une stratégie innovante plus que nécessaire dans ce conflit historique, c’est plutôt un texte de réflexion, écrit dans la première semaine de la guerre d’octobre 2023.

1. Notre humanité, notre humanisme, avant tout.

Selon les mots de Bertrand Russell : « Souvenez-vous de votre humanité et oubliez le reste ». L’humanité, pas dans le sens simpliste de la pitié ou de la compassion pour les victimes ou des pleurs pour les enfants, lesquels sont un minimum… ni l’aide et les rations emballées et jetées aux déplacés et aux réfugiés… ni le travail caritatif pour se réconforter et allumer une bougie au milieu de l’obscurité… pas même le « droit international humanitaire », le plus souvent ignoré, haletant pour panser les blessures, portant en soi le nom d’« humanitaire » qui nous ramène à la logique charitable et non jusqu’à la profondeur du mot humaniste.

Notre humanité est notre moralité, notre éthique. L’éthique de l’action politique. La politique est à la fois éthique et efficacité. Plus l’efficacité s’éloigne de l’éthique, plus elle bascule dans la violence et commence à la justifier. Notre humanité est notre conscience. La conscience, « loi suprême » selon les mots de Henry David Thoreau, le pionnier du concept de la « désobéissance civile », est radicalement incompatible avec la violence. Donc, c’est la position face à la violence, à toute violence, qui est la question fondamentale de notre humanité.

Comment des gouvernements, des parlements, des médias, des institutions, des leaders, des influenceurs de toutes sortes, etc., peuvent-ils garder le respect envers les victimes d’un parti et pas de l’autre ! Comment certains d’entre eux peuvent-ils empêcher de hisser le drapeau de ce parti et manifester pour sa cause en lui imposant une amende, tout en autorisant les drapeaux de l’autre parti et ses démonstrations et en éclairant en plus des bâtiments officiels avec le drapeau d’un parti sans l’autre !? Le tableau a mis à nu l’humanité de ces personnes et institutions… Où sont les droits à la liberté d’expression, à l’égalité, à la justice, au respect de la dignité humaine, surtout dans ces pays qui ont institué les principes des droits de l’homme et les constitutions démocratiques !?

Comment chaque camp compte-t-il ses victimes et se tortille-t-il d’agonie, tout en se réjouissant des pertes de l’autre camp ? La personne humaine est-elle schizophrène à l’égard du meurtre, en souffre-t-elle, tout en s’en réjouissant !? Est-ce une expression humaine ? Notre humanité est indivisible. Ne faites pas la fête. Le principe de conscience passe avant tout, puis vient l’analyse politique, pour ne pas sacrifier le premier au profit du second. Le visage humain a échoué dans plus d’un endroit dans le monde lors de l’épreuve de la guerre de Gaza.

2. Cessez immédiatement le feu. Deux objectifs urgents, en commun.

Un cessez-le-feu immédiat, comprenant la levée du siège de Gaza – et pas seulement l’introduction de l’aide -, et en même temps le retour des otages kidnappés d’Israël et des dépouilles de ceux qui ont été tués. Deux objectifs urgents, en commun, avant qu’il ne soit trop tard.

Choisir ces objectifs et les mettre en commun, comme ‘un’, a un effet stratégique dans la logique non-violente.

Israël, les Etats Unis d’Amérique et leurs alliés veulent libérer les otages pris par Hamas et le Jihad, à tout prix, et cela dépasse en principe toute considération. Ils entreront eux-mêmes à Gaza, comme un père à la recherche de son fils, qui a droit à ce que personne d’autre n’a, mettront tout à feu et à sang comme les héros d’un film hollywoodien impitoyable, et reviendront avec les otages, et le monde justifiera leur oppression ou fermera les yeux. Nous ne sommes pas trompes bien sûr par les prétextes d’Israël et des USA, que nous connaissons bien, et que peut-être les kidnappés ne sont pas ce qui nécessiterait en premier leur entrée à Gaza, ou peut-être qu’ils n’y entreront pas pour d’autres raisons ou qu’ils organiseront même leur entrée de différentes manières.

Notre rôle est de transformer le but de retrouver les kidnappés, cette cible humaine qui, pour l’instant sert à justifier la guerre, en une cause pour l’arrêt de la guerre.

Le Hamas, le Jihad islamique et leurs alliés disent qu’ils veulent sauver Gaza et qu’il est de leur devoir de le faire en tant que résistance palestinienne, et cela passe avant toute considération, compte tenu, non pas de leurs objectifs politiques et militaires déclarés et non déclarés, mais plutôt du fait que la sagesse dicte de bloquer maintenant la voie à Israël pour atteindre dans ses objectifs de destruction et de l’empêcher de continuer à écraser des civils et à déplacer la population de Gaza ; Gaza, dont l’objectif n’est plus de briser le siège, mais plutôt de survivre.

Nous ne mettons pas en avant un objectif plutôt qu’un autre.

Pour le moment, nous ne pouvons qu’insister sur un cessez-le-feu. Arrêtez le mal. Il ne s’agit pas d’une défaite, ni de ce côté-ci ni de l’autre, mais plutôt d’une capacité à saisir l’instant présent. Un cessez-le-feu, sans aucune condition, car la vie des gens partout est plus importante que toutes les conditions.

Le moment n’est plus de lever l’étendard de la victoire et de poursuivre une escalade qui s’accompagne d’une escalade toujours plus grande, avec une violence de plus en plus grande, ni de se laisser éblouir par un spectacle militaire et des outils supérieurs et d’augmenter la vengeance… Au fond, la victoire ne peut pas être réalisée sur des monceaux de corps humains ! Louis Lecoin, le militant non-violent français avait l’habitude de dire : « S’il m’était prouvé, qu’en faisant la guerre, mon idéal avait des chances de prendre corps, je dirais quand même non à la guerre. Car on n’élabore pas une société humaine sur des monceaux de cadavres.” Si Israël le fait et construit sa société, sur des tas de cadavres, des Palestiniens en particulier et en masse, et si le Hamas et d’autres groupes de résistance armée le font, ne le faisons-nous pas nous aussi par notre silence ou notre complicité non-intentionnelle, en ne les arrêtant pas ?

3. N’oublions pas que la cause profonde est l’occupation.

L’occupation de la Palestine est le problème. La question est toujours la même : comment défendre et assurer un État complètement indépendant appelé Palestine ? C’est une question existentielle et stratégique. Il ne s’agit pas de bataille d’ici, d’affrontement de là, ni de calculs qui concernent l’Amérique, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Europe… Nous voici au début de la huitième décennie de la question palestinienne, qui continue de faire bouger le monde, et il n’y a pas de solution ni de justice jusqu’à présent. Nelson Mandela le disait : « Tant que la Palestine ne sera pas libérée, notre libération en Afrique du Sud ne sera pas totale … La Palestine c’est une question de Morale politique. »

Les partisans du projet d’Israël, depuis qu’ils ont offert le ‘cadeau’ de créer cette entité, de l’implanter « au-dessus » de la Palestine, sa terre et son peuple, avec la « générosité » de soutenir son expansion, l’ont dépouillé de son statut d’occupation, et se sont empressés de le consacrer en tant qu’État au moment même de l’émergence des Nations Unies, et puis, cet Etat sans cesse été « cajolé » par l’Occident et ses alliés, y compris de nombreux pays arabes, avec un immense déni de justice. Cette entité fut imposée par la méchanceté du colonialisme et ses intérêts politiques et économiques, et aussi par la tentative d’une partie de l’Occident d’expier son péché de la persécution des Juifs, fabriquant une soi-disant solution menant à un problème dans tous les sens du mot. Quelle politique éhontée et arrogante ! En donnant une supposée justice aux Juifs, ils ont donné injustice à la Palestine, en offrant quelque chose qui ne leur appartenait pas, le ‘cadeau’ provenait du ‘sac’ des Palestiniens et à leurs frais, avec déplacements, meurtres, fragmentation, vol de droits, humiliations, arrestations et décisions biaisées… jusqu’à Gaza maintenant !

A mon avis, les peuples des pays qui ont commis cette injustice historique, notamment les forces non-violentes, ont la responsabilité de réfléchir à une transformation dans la gestion de ce conflit, en demandant des comptes aux responsables bien connus.

Le principe de l’occupation est ce sur quoi les partisans d’Israël et de son projet se sont efforcés d’effacer et d’invalider le sens d’une manière proche du déni, au point d’obliger les Palestiniens à prouver continuellement qu’il s’agit d’une occupation. Il n’y a donc pas de solution sauf en retournant à la racine du problème.

Nous ne sommes pas devant un conflit limité ou circonstanciel. Le problème aujourd’hui, daté du 7 octobre, n’est pas une brèche militaire, une invasion ou attaque au sol, un missile extrêmement ‘moderne’, un nouveau groupe de prisonniers, ou un hôpital dont les gémissements ébranlent le monde, ni même le « Hamas » ou « Gallant et Netanyahu », ni même le siège de Gaza… L’occupation est la cause fondamentale. C’est ce dont tout le monde devrait se souvenir.

Plus nous tardons et plus nous commettons d’erreurs, plus la violence reviendra continuellement et sous des formes plus violentes. C’est une question existentielle pour la Palestine, la région et le monde entier.

Quant à l’horreur de la violence aujourd’hui, il est devenu clair à quel point la violence régurgite la violence et entraîne tout le monde sous son poids, et à quel point elle impose à chaque fois un nouveau déclin de la solution et une fragmentation du problème. Ne voyons-nous pas que la solution n’a pas encore été trouvée, plus de sept décennies depuis 1948 et la perpétuation du conflit !? Ce conflit, qui a longtemps porté le titre d’« arabo-israélien », s’est abaissé à « palestino-israélien », puis «Hamas, Israël », « Hezbollah, Israël », puis « Donnons-nous quelque chose à la Palestine pour faciliter le processus de normalisation » ! Nous avons la responsabilité d’insister fort et immédiatement sur une solution intégrée et juste, qui revienne à la source première du problème : l’occupation. Et cela nécessite une idée innovante.

4. La guerre sur les civils et par les civils.

La scène est perdue entre la soif de violence, l’exploitation de la violence et l’aversion pour la violence.

Malheureusement, malgré tout ce qui s’est passé, la soif de violence et de ses investissements continue et s’accroît.

Heureusement, et peut-être en raison de l’horreur de ce qui s’est passé, l’aversion pour la violence et les attitudes à son encontre perdurent et augmentent.

De chaque côté sur le terrain de la guerre, des menaces de violences supplémentaires se profilent. Chacun s’attaque avec de plus en plus de vengeance, que l’autre n’imagine pas et qui va impressionner. Dans le même temps, l’opinion publique dans de nombreuses régions du monde s’élève contre la violence et appelle à son arrêt, même si une part du soutien à l’arrêt de la violence contre Gaza n’auraient pas eu lieu autant sans l’horreur de la violence contre les civils.

La « guerre sur les civils et par les civils », utilisée par les oppresseurs et par les opprimés, est un terme devenu connu dans l’art de la guerre, où les civils sont transformés en outils pour gagner la bataille et vaincre l’adversaire, et où les humains ne sont plus des humains, mais plutôt des ‘armes’ et des cibles dont l’adversaire s’empare, donc peu importe qu’elles soient détruites, ce sont des Choses. Comme le dit la philosophe non-violente française Simone Weil : « La violence est ce qui fait de quiconque lui est soumis, une chose. Quand la violence s’exerce jusqu’au bout, elle fait de l’homme une chose au sens le plus littéral, car elle en fait un cadavre. »

Il existe tant de partisans de la cause palestinienne à travers le monde, y compris dans les pays alignés sur Israël. Il leur reste à soutenir la lutte sans violence. « La violence croit détruire le mal, mais elle est elle-même un mal », selon les mots du philosophe français de la non-violence Jean-Marie Muller. Ce qui nous inquiète, c’est que, malheureusement, certains de ceux qui réclament justice et paix ne rejettent pas cette stratégie, même si elle est atroce, mais, de leur point de vue, c’est le prix à payer pour obtenir la justice, et une source d’appui, et parfois avec des ‘explications bénies’ pour poursuivre la violence !

5. Le résultat politique est la question.

En politique, comme dans l’art de la guerre, des moyens et des stratégies sont utilisés afin d’obtenir des résultats politiques au sujet de la question en cause ou en litige. Le résultat politique est la question et le but. Cela s’applique également à la lutte non-violente et à ses stratégies, avec une différence très fondamentale, car dans l’action non-violente, les moyens et les fins sont interconnectés comme un arbre et une graine, comme le disait Gandhi. Des objectifs nobles que nous atteignons par des moyens nobles. Alors que dans la violence et la politique machiavélique, tout est permis et la cruauté est à son paroxysme.

Les partisans d’Israël affirment qu’il a le droit de se défendre, de frapper et de détruire le Hamas, et certains continuent de le présenter comme l’EI. C’est d’ailleurs ce que souhaiteraient beaucoup ici et dans le monde, indépendamment de ce qui se passe actuellement : ils croient ou promeuvent que c’est l’issue politique de la bataille que mènent Israël, les USA, leurs alliés et leurs partisans, malgré des propagandes similaires et scandaleuses dont le sang n’est pas encore séché (l’invasion de l’Irak, Al-Qaïda, Talibans, 11 septembre, ISIS, etc.).

Les partisans du Hamas et de ses alliés, ainsi que ceux du Hezbollah, affirment qu’ils tracent une fois de plus la ligne de force entre les principaux acteurs, les USA et l’Iran, avec le soutien et la bénédiction de l’Iran, et qu’ils ont effectivement ramené la Palestine « sur la table » d’une manière sans précédent et avec victoire. La réalité est que Gaza perd chaque jour, des pertes encore plus horribles qui détermineront elles-mêmes l’issue politique. Il est vrai que la question palestinienne remplit les écrans, mais de quelle « table » parlent-ils, à quel prix et au profit de qui ? N’oublions pas que celui qui ‘cueille’ et apporte le prix l’obtient pour son propre bénéfice, et c’est là le résultat politique. Sommes-nous en faveur de ceux qui choisiront et cueilleront des deux bords !? Il faut regarder loin et en profondeur, au-delà de la scène immédiate. Nous ne faisons pas confiance aux partis de la violence. Ceux qui ont une influence armée, à Gaza, en Palestine, au Liban, et en Israël, sans compter les autres, ont dissimulé le problème par leurs violences, et se sont imposés : un Etat d’occupation, et en face un « État du Hamas » et un « État du Hezbollah », dont nous ne sommes pas sûrs des objectifs de tous ces pouvoirs violents…

Le résultat politique auquel nous aspirons se mesure en rétablissant la justice et la paix pour les peuples opprimés, et non par des gains militaires, ni par des calculs locaux, régionaux et internationaux qui sentent le « mercantilisme » au détriment des droits.

6. Deux camps violents, aux idéologies religieuses, dirigent le ring maintenant.

Comment pouvons-nous accepter l’existence d’une entité, d’un État basé sur l’occupation, l’apartheid, fondé sur une doctrine religieuse qui revendique la « supériorité de son peuple élu », Israël, et dans ses premiers cercles, il y a des milices et des organisations politico-militaires extrémistes, telles la « Haganah » et les organisations sionistes successives et similaires, même si Israël s’embellit en se définissant comme un Etat démocratique ? Comment soutenir l’existence d’une organisation politico-militaire palestinienne ayant une doctrine religieuse violente, déclarée avec fierté, comme le « Hamas » et des organisations similaires, même si elle se définit comme une résistance nationale ?

Ce sont ces deux camps qui mènent désormais la guerre d’octobre 2023, et avec eux se trouvent les deux plus grands camps, l’Amérique et l’Iran. N’avons-nous pas prêté attention au ‘flirt’, aux déclarations parallèles et à l’équilibre des tons entre l’Amérique et l’Iran ? « Ils sont dans un partenariat existentiel, dans une fécondation croisée du mal », selon les mots du penseur arabe non-violent, Walid Slaybi, dans son livre « Forces de mort. Forces de vie ».

Nous sommes confrontés à un dilemme supplémentaire, représenté par la nature politique aux sources théocratiques violentes, de ceux qui dirigent désormais l’arène maintenant, à la lumière de la montée des forces extrémistes en Israël, du contrôle des forces extrémistes palestiniennes sur la résistance en Palestine, de l’ambiguïté et la faiblesse des forces civiles nationales qui représentent le peuple palestinien d’une part et d’autre part celles et ceux qui se positionnent en faveur de la paix en Israël. C’est un obstacle en soi à toute solution de justice et de paix.

Pour notre part, nous rejetons la violence de tous les partis, nous rejetons le terrorisme de tous les partis, nous rejetons les idéologies de violence au nom de la religion ou d’autres doctrines, et nous rejetons la manipulation perverse des peuples et de leurs causes justes par des pays hégémoniques, occidentaux et non-occidentaux. Nous rejetons également et fondamentalement la militarisation des sociétés, car cela nous détruit tous.

7. Nous ne pouvons pas assimiler la violence de l’oppresseur à la violence des opprimés. Et nous ne justifions absolument aucune violence.

Comme le dit Walid Slaybi, qui a beaucoup écrit pour une résistance non-violente en Palestine :

*L’opprimé devient ‘l’égal’ de l’oppresseur dès l’instant où il utilise la violence et se laisse déchaîner. »

* »Le fait que la violence des opprimés résulte de la colère et du désespoir, face à l’oppression et à l’humiliation, est une chose que nous comprenons, sans la justifier. Mais pour que la violence soit idéologisée et devienne une politique, une approche de la pensée et de la vie menant à sa glorification, c’est une question extrêmement dangereuse. »

* »Je ne vois pas la violence atteindre un objectif juste. Pour une raison simple, non pas parce qu’elle ne peut pas vaincre dans une bataille ou une autre, mais parce qu’elle bat d’abord celui qui a la cause juste. Une noble cause exige de nobles moyens. On peut dire que le moment de la victoire militaire maximale sur l’adversaire est le moment de la défaite maximale du résistant par la violence. L’adversaire a été vaincu militairement, le résistant a été vaincu humainement, la violence a triomphé. »

* »La violence de l’oppresseur sert l’objectif de l’oppresseur. La violence des opprimés sert aussi l’oppresseur. »

* »Il est dans l’intérêt des forces de mort, des forces de violence, de militariser les luttes pacifistes. Il est dans l’intérêt des forces de vie, des forces de lutte non-violente, de démilitariser les luttes violentes. »

* »OUI À LA RESISTANCE, NON À LA VIOLENCE. »

 

8. Nous ne sommes pas voués à la violence unilatérale. La responsabilité des non-violents.

La violence existe. La non-violence existe. Nous ne sommes pas condamnés à la violence unilatérale à Gaza, en Palestine, au Liban, en Israël, et dans le monde entier. Il y a donc de l’espoir.

Nous perdons toute logique si nous décrivons chaque partie comme s’il s’agissait d’un bloc unique avec une orientation destructrice et absolue : « Tout le monde en Israël est constitué de racistes violents qui aiment l’occupation, éliminant le peuple de Palestine et déplaçant maintenant le peuple de Gaza. » « Tout le monde en Palestine est constitué de violents, extrémistes, qui rejettent la paix, aiment la militarisation et l’élimination de l’autre partie. » Les bénéficiaires de la violence tendent un tel piège, comment peut-on tomber dedans ! Ils en ont besoin, pas nous ni la cause juste.

Notre tâche prioritaire est de rassembler ces forces non-violentes, tant individuelles que collectives, ainsi que les solidaires et sympathisants dans le monde, de les soutenir, de mettre en valeur leur voix, et d’accélérer cela, afin que l’image diffusée ne reste pas que violence et comme s’il n’y avait pas d’autre solution que l’équilibre de la terreur. Lorsque ces forces non-violentes se réuniront, nous verrons l’image dans sa taille étonnante. Nous n’oublions pas que la majorité qui attend des solutions autres que par la destruction, y compris ceux qui sont actuellement sous la destruction, est favorable à une solution non-violente, et à tout le moins, n’est pas favorable à la solution violente. Imaginez que l’immense soutien, financier, politique, militaire, médiatique, humain et autre, dont bénéficient les forces de la violence, ait été accordé aux forces de la non-violence, la moitié ou le quart… L’histoire aurait changé.

Le moment est désormais crucial, à sa charnière, et non à son pessimisme. Nous n’avons pas le droit de laisser la scène à ceux qui optent pour la violence.  

La cause palestinienne continue de vaciller, voire de régresser. Ce n’est pas le peuple qui a reculé, mais plutôt les méthodes de confrontation ainsi que les modes diplomatiques qui n’ont pas donné les bons résultats jusqu’à présent. Il est temps, en effet nous avons des décennies de retard, de reconnaître que la Palestine s’est désintégrée sous nos yeux et que nous devons reconsidérer la stratégie de résistance et de la résolution de ce conflit. Le peuple palestinien est devenu, une partie à l’étranger, exilée, déplacée et réfugiée, ce qu’on appelle désormais « les dispersés », et une partie à l’intérieur assiégée dans des blocs divisés, dans des miettes qu’on ne peut pas appeler « Etat » mais plutôt « ce qui reste de la Palestine ». La Palestine occupée. C’est son nom jusqu’à présent, ce n’est pas seulement la Palestine, mais un nom et un surnom, attendant que ce surnom soit éliminé et résolu. Ce que le peuple palestinien a le droit de faire, c’est de se révolter contre l’injustice. Bien sûr, nous voulons que ce soit non-violent. Comme le disait Albert Camus : « Je me révolte, donc nous sommes. La révolte, dans son principe, se borne à refuser l’humiliation, sans la demander pour l’autre. »

A suivre…un deuxième texte portant sur des idées pour agir.

 

 

 

rehab_nazzalMoyenne

Très grandeSHesselp

23 juin 2023

Wladimir Tchertkoff un vrai journaliste parce que tolstoïen

Posté par elianguesard le 23 juin 2023

(suite de http://elianguesard.unblog.fr/2022/12/17/decembre-bleu/)

LeCrimedeTVigieOMSaoiseaubleufleurPetite

 

fichier odt le crime de tchernobyl extraits a p 497

p248:… « Ce sont toutes les pathologies somatiques possibles, qui accompagne là-bas la vie, dès la gestation. Les cancers ne sont que la partie émergée de l’iceberg. »

Wladimir Tchertkoff « est parti ailleurs » ce matin du 9 Avril 2023 d’une pneumonie à l’age de 88ans. Il n’a pas pu égaler sa grand_mère centenaire comme il le répétait, mais son œuvre était déjà bien inscrite ; même gravée dans le monument des Justes comme ses amis disparus Fernex, Belbéoch, Nesterenko, Yablokov etc.

——– Message original ——–
[coordination] Au nom de l’humanité, l’audace mondiale.
Le 24/12/2016 13:10, a écrit :
Chères Toutes, Chers Tous,
Profitant du moment d’accalmie que sont les fêtes de fin d’année et de la géniale opportunité créée par Michel Gueritte de pouvoir toucher un parterre d’adresses si riche d’intelligences actives, je vous propose d’écouter cette conférence de Riccardo Petrella nous parler positivement de notre monde globalisé dans une impasse. J’ai connu Riccardo dans les années ’90, il allait loin et il a fait du chemin depuis. Ce qu’il dit ici est très intéressant. S’il ne vous a pas capturés au bout de 4 minutes, il suffit d’interrompre.
https://www.youtube.com/watch?v=crhqL-zgCac
Bonne écoute et Bien amicalement à tous  wladimir
***************
Da:Inviato: domenica, 25 dicembre 2016 21:20
A: wladimir Tchertkoff
Oggetto: Re: [coordination] Au nom de l’humanité, l’audace mondiale.
« La question du sens »… « Rendre illégale la guerre, l’appauvrissement, la finance »….,
(ohé cosaque, c’est du Tolstoï!)
merci je ne connaissais pas.
j’ai ensuite trouvé un interview de lui sur
http://www.investigaction.net/riccardo-petrella-bannir-la-guerre-la-premiere-audace/
à la dernière question :
- Dans le contexte actuel marqué par la confusion idéologique, quelle serait la principale leçon à tirer ?
« Reprendre par tous les moyens possibles les chemins de la pacification en imposant à toutes les parties concernées (Arabie Saoudite et Israël compris) l’arrêt du financement et du commerce des armes. Un chemin extrêmement difficile à mettre en route et puis à maintenir, mais je considère que c’est la seule voie efficace à emprunter si on ne veut pas maintenir l’ensemble de la région « Méditerranée, Moyen Orient, Asie mineure, Afrique du Nord et Corne d’Afrique » dans un état permanent de guerre et de massacres au cours des 30 à 50 ans à venir. La raison est la paix. La déraison est de continuer la guerre en s’illusionnant que la paix viendra de l’extermination de l’ennemi. Les Etats-Unis, qui poussent toujours à la guerre totale, n’ont rien résolu depuis toutes ces années. Pourquoi suivre leur chemin? »
[Je rajoute: les US et autres occidentaux se sont établi par la guerre et l'extermination des autochtones amérindiens et de leurs cultures, l'accaparement, le colonialisme etc Donc la violence , les armes à feu, la militarisation de leur vie etc sont leur base "culturelle", rien d'étonnant à ce que leur domination ou celle de leur noyau occidental, qui est devenu mondiale, nous ait mené au désastre actuel.]
La question du sens est notre sujet aussi, ainsi que les mythes à changer , et les expressions « au nom de « voir http://elianguesard.unblog.fr/files/2013/04/vivrelibreoumourircontamine.pdf
, donc nous sommes nombreux à penser la même chose, on verra en 2017 peut-être… si la masse critique est atteinte pour agir enfin.
Bonnes fêtes de fin d’année et dure cent ans comme ta grand-mère pour voir ça. Tchao
****************
Sujet: R: [coordination] Au nom de l’humanité, l’audace mondiale.
Date : Mon, 26 Dec 2016 20:08:16 +0100
Merci pour la belle narration (compte rendu du procès et commentaires) de la vigie Elian Guesard, que je n’ai jamais croisé ni me souviens du nom. Une véritable élégie de résistant fidèle à la mémoire d’une France oubliée et trahie par ceux qui la gouvernent.
OK, pour voir les premiers effets de la masse critique de citoyens comme lui j’attendrai mes cent ans avant de mettre les voiles. Ça se jouera au niveau global (horizon Petrella) ou ce sera sans lendemain comme la Commune de Paris. Il est vrai que les pieds d’argile de la bastille atomique semblent se fissurer en France plus qu’ailleurs. En espérant sans trop de dégâts humains.
Ciao
wladimir

&&&&&&&&&&&&&&&&&

http://soutienliquidateursetvictimestchernobyl.over-blog.org/pages/Wladimir_Tchertkoff-4318283.html

Wladimir Tchertkoff

 WLADIMIR TCHERTKOFF, journaliste documentariste, est né en Serbie il y a 69 ans dans une famille de la vieille émigration russe. Ayant interrompu des études classiques à Paris, il s’est établi en Italie au début des années 60.

 En 30 ans de collaboration, d’abord avec la RAI puis avec la Télévision de la Suisse italienne de Lugano, il a réalisé plus de 60 documentaires d’approfondissement, principalement sur des thèmes et des arguments sociaux, politiques, économiques, en s’intéressant à la description et à l’analyse des relations de pouvoir.

 Première réalisation, « La lancée de l’automne » (« La spinta dell’autunno ») : une reconstruction en 5 épisodes des évènements de l’automne chauditalien de 69. Filmé et monté avec la technique du « cinéma vérité », le programme a provoqué un incident politique avec la RAI contrôlée par la Démocratie chrétienne, qui a dû le transmettre sous la pression des syndicats, protagonistes de ces luttes sociales. Dans les mêmes mois, Tchertkoff a réalisé avec la même technique « Le ministre et les ouvriers » (« Il ministro e gli operai »), une chronique de la rencontre de Donat Cattin, ministre du Travail, avec les ouvriers de la Fiat-Mirafiori de Turin. « Le grand intérêt de ce documentaire, écrivit Morandini dans Il Giorno, consiste dans la manière avec laquelle il a été réalisé. Tchertkoff a su communiquer, comme dirait Richard Leacock, « le sentiment d’être là », en respectant le ministre et les ouvriers, en saisissant les aspects significatifs de l’événement, sans le contrôler ». 

Par la suite, la RAI a détruit l’ensemble du matériel filmé, environ 100.000 mètres de pellicule sonorisée, bien que des enseignants universitaires et quatre instituts de recherche l’aient demandé. Le professeur Gino Giugni, qui avait collaboré pendant l’automneavec Donat Cattin, écrivit : « La nouvelle de la destruction du matériel filmé de l’automne chaud par la Rai-tv a produit sur moi le même effet que si j’avais appris qu’un incendie criminel avait détruit un secteur entier des Archives d’État ».

 En 1974, « Mort au travail » (« Morte sul lavoro ») a reçu le premier prix du Festival des courts métrages de Moscou.

 Avec l’arrivée de la perestroïka, connaissant la langue russe, Tchertkoff a travaillé une douzaine de fois dans les territoires de l’ex Union Soviétique : en Russie, Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan. Depuis 1990 il va régulièrement dans les territoires contaminés de Tchernobyl, où il a réalisé 5 documentaires.

 « Nous de Tchernobyl » – 54′ min – TSI 1991  « Le piège atomique »  -  47′ min. – TSI 1999  « Youri et Galina Bandajevsky » – 30′ min. – Feldat Film 2000

« Le sacrifice »  -  24′ min. – Feldat Film 2003  « Controverses Nucléaires »  -  50′ min. – Feldat Film 2004

Le point de vue de Wladimir Tchertkoff concernant son intervention et ses films sur le thème de la Solidarité :

 - mes films et mon intervention sont au coeur-même du thème de la solidarité : 500 000 enfants du Bélarus, quotidiennement contaminés depuis plus de 18 ans par les radionucléides, sont non seulement abandonnés par la solidarité internationale (à l’exception de quelques ONG, démunies de moyens qui soient à la hauteur du désastre), mais ils sont traités comme des cobayes par la science et la médecine officielles internationales. Le film « Controverses nucléaires » le montre, le révèle et le dénonce. Sans parler des centaines de milliers de « liquidateurs » malades qui meurent, qui ont sauvé l’Europe et que le monde ignore (« Le sacrifice »).

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

- Article de Alison Katz – Contratom Genève N°151 Juin 2023

Wladimir Tchertkoff : passeur de vérités interdites

suite sur fichier pdf WladimirTchertkoff ArticleAlison KatzContratom151 Juin2023

&&&&&&&&&&&&&&&&

- Bulletin Enfants de Tchernobyl Belarus n°55 Juin 2023

Adieu Wladimir

http://enfants-tchernobyl-belarus.org/documintaire/bulletin/juin2023.pdf

&&&&&&&&&&&&&&&&

fichier pdf Elena – Tchernobyl par M.Rioche

&&&&&&&&&&&&&&&&&

Le crime de Tchernobyl, un modèle pour Fukushima: fichier pdf 2016 Wladimir-Tchertkoff-Japon

28 avril 2023

Au revoir l’Europe

 

2007

https://sputnikglobe.com/20230426/will-zelensky-cause-chernobyl-20-1109853554.html

 

Zelensky causera-t-il Tchernobyl 2.0?

 

La centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine a subi un accident catastrophique le 26 avril 1986. L’explosion et les incendies subséquents ont libéré de grandes quantités de matières radioactives dans l’atmosphère, causant la pire catastrophe nucléaire de l’histoire.

 

Le Dr Chris Busby, physico-chimiste et secrétaire scientifique du Comité européen du risque radiologique, qui a travaillé pour le comité de l’uranium du gouvernement britannique, a exprimé son opinion sur l’accident de Tchernobyl et certaines leçons pour la centrale nucléaire de Zaporijjia:

 

La catastrophe nucléaire de Tchernobyl

https://sputnikglobe.com/20230426/remembering-the-chernobyl-nuclear-power-plant-disaster--1109842637.html

en avril 1986 a été le premier accident très grave de réacteur à énergie sur la planète. (Je laisse de côté le feu de Windscale UK). Le deuxième était Fukushima en 2011. Les deux ont impliqué des explosions nucléaires (pas de vapeur) qui ont contaminé la biosphère avec le contenu des réacteurs, des centaines de tonnes de combustible d’uranium contaminé par les produits de fission radioactifs comme le césium 137, le strontium 90 et des produits d’activation comme le plutonium 239. En se concentrant sur Tchernobyl, la catastrophe a probablement détruit l’Union soviétique, causé plus d’un million de décès par cancer en Europe, ainsi qu’une augmentation significative des maladies génétiques et un vieillissement prématuré des populations les plus exposées comme celles de la Biélorussie et de l’Ukraine.

L’accident a également révélé l’échec du modèle de risque radiologique fondé sur l’étude de la durée de vie du cancer d’Hiroshima pour prédire ou expliquer les effets sur la santé. Puisque, en Occident en tout cas, les limites légales d’exposition, basées sur ce modèle de risque (celui de la Commission internationale de radioprotection, CIPR), ont été contestées par ce qui émergeait clairement des territoires contaminés comme une crise sanitaire, la cavalerie de camouflage a pris le relais. J’étais à Kiev en 2001, à la conférence de l’Organisation mondiale de la santé, où j’ai donné un exposé sur la leucémie infantile, où j’ai vu des scientifiques de l’AIEA contrôler l’information.

 

Du public, des médecins et des chercheurs russes, ukrainiens et biélorusses essayaient de montrer ce qui se passait, tandis que les contrôleurs de l’AIEA et de l’OMS essayaient de les faire taire. C’était du théâtre, et enregistré pour la postérité par Wladimir Tchertkoff dans son documentaire vidéo "Controverses nucléaires." Tchertkoff est mort la semaine dernière; un autre mord la poussière. En 2001, il y avait Alexey Yablokov, Vassily Nesterenko, Elena Burlakova, un autre scientifique courageux qui a constamment montré que les retombées de Tchernobyl et d’autres contaminations radioactives détruisaient systématiquement la vie sur Terre.

 

Voir Amériques

Une fracture de l’Ukraine empoisonnée par un scénario gagnant pour le Pentagone, selon un ancien responsable du DoD

https://sputnikglobe.com/20230329/fractured-ukraine-poisoned-by-depleted-uranium-win-scenario-for-pentagon-says-ex-dod-official-1108935140.html

29 March, 18:57 GMT

 

Tous morts maintenant, et je suis le dernier des Mohicans. Avant de mourir, Yablokov a écrit deux livres sur les conséquences sanitaires de l’accident de Tchernobyl, l’un avec moi, et les deux remplis de données sur les morts, les tristes, les malades, les bébés, le cancer, la leucémie, le vieillissement prématuré, qui a suivi la radioactivité interne de l’air, la nourriture et l’eau.

En Occident, la vie des victimes de Tchernobyl a été projetée comme une conséquence de "radiophobie" puisque le modèle d’Hiroshima n’a rien prévu. "La dose était trop faible."

 

Le professeur Yablokov et moi-même, avec d’autres scientifiques indépendants, avons abordé l’échec du modèle de risque en fondant le Comité européen sur le risque radiologique en 1998. À ce moment-là, nous avions aussi Mme Alice Stewart et Mme Rosalie Bertell. Du groupe de base original, il ne reste plus que M. Inge Schmitz Feuerhake et moi. Mais grâce à l’aide du Joseph Rowntree Charitable Trust, et quelques autres œuvres de bienfaisance, y compris la Goldsmith Foundation et aussi les contributions de mon ami avocat américain Stuart Smith (qui est décédé l’année dernière), nous avons réussi à développer un modèle alternatif qui prédit et explique les conséquences de la contamination de Tchernobyl et aussi des explosions de Fukushima. Il explique également l’origine de l’épidémie mondiale de cancer qui a commencé en 1980 — les essais nucléaires atmosphériques, les effets génétiques en aval de l’exposition à l’uranium appauvri (UA).

 

Les Britanniques et les Américains continuent à s’accrocher à leur théorie folle que ces substances radioactives qui se lient à l’ADN sont effectivement inoffensifs et n’ont aucun effet génétique ou aveugle sur les populations"

 

prévoir et expliquer les conséquences de la contamination de Tchernobyl et aussi les explosions de Fukushima.

(https://sputnikglobe.com/20230328/japanese-professor-alps-treated-fukushima-radioactive-wastewater-still-contains-radionuclides-1108860162.html)

 

Il explique également l’origine de l’épidémie mondiale de cancer qui a commencé en 1980 — les essais nucléaires atmosphériques, les effets génétiques en aval de l’exposition à l’uranium appauvri (UA).

 

Depuis Fukushima, de plus en plus de preuves sont apparues dans la littérature scientifique d’examen par les pairs et dans la littérature grise, que la question de l’exposition au rayonnement est l’échec le plus important de la science et de la politique dans l’histoire humaine. Il est facile de montrer, en utilisant les chiffres, en utilisant l’épidémiologie, que plus de 300 millions de personnes ont développé un cancer imputable aux retombées des armes atmosphériques des années 60. Le modèle de risque de la CIPR est erroné pour les expositions internes par plus de 10 000 fois. Pourtant, rien n’est fait et les preuves sont supprimées.

 

Une grande partie de ces données proviennent d’études menées à Tchernobyl. Mais les tentatives de publier les preuves dans la littérature scientifique sont systématiquement bloquées par les examinateurs, et lorsque la question est portée devant les tribunaux, la défense paie toujours avant d’arriver au procès. Pourquoi? Parce que le monde a besoin d’énergie nucléaire, et les militaires ont besoin de bombes nucléaires, de sous-marins nucléaires et d’armes à uranium appauvri.

 

L’utilisation de l’uranium appauvri en Ukraine pourrait déclencher une crise sanitaire mondiale : voici pourquoi

https://sputnikglobe.com/20230328/use-of-depleted-uranium-in-ukraine-could-spark-global-health-crisis-heres-why-1108844529.html

 

Mais de mon point de vue, en tant que scientifique qui travaille dans ce domaine depuis 30 ans, Tchernobyl est le pivot sur lequel repose la vérité sur les radiations et la santé. En 1996, la Commission européenne a créé la directive BSS 96/29 sur les normes de base en matière de rayonnement. Les Verts m’ont demandé mon avis. J’ai anticipé les effets sur la santé de la catastrophe de Tchernobyl (en effet, j’avais été informé de quelques données horribles de Tchernobyl de Petra Kelly des Verts allemands en 1992), et suggéré qu’ils introduisent une clause de suicide. C’est ce qu’ils ont fait, et cela figure dans l’instrument juridique définitif. Il est resté dans les versions de ce BSS depuis, et est également dans la version britannique après le Brexit. Il précise que si des renseignements nouveaux et importants semblent rendre le fondement scientifique de la loi BSS (le modèle de la CIPR) dangereux, tous les processus impliquant une exposition doivent être réévalués et justifiés (c.-à-d. coût-avantage). Mais les gouvernements ne font rien; la loi est ignorée.

 

Depuis 2016, des preuves sont apparues (et publiées dans la littérature scientifique) que l’étude japonaise sur la durée de vie des victimes d’Hiroshima a été manipulée malhonnêtement en écartant le groupe témoin qui n’était pas dans la ville au moment de la bombe. De plus, il a été démontré que la principale cause des cancers chez les Japonais à Hiroshima n’était pas le rayonnement gamma rapide externe, mais l’exposition à la pluie noire, des microparticules radioactives d’Uranium-234 provenant des restes non brûlés de la bombe. Le gouvernement japonais l’a concédé en 2021, lorsqu’il a perdu le cas des hibaches de la pluie noire qui avaient développé un cancer, mais ils étaient trop loin de la détonation pour recevoir une dose externe.

Malgré tout cela, et d’autres preuves, les « preuves nouvelles et importantes » des agences gouvernementales en Europe et au Royaume-Uni restent sur leurs mains pendant que des gens meurent.

 

Alors, qu’est-ce que tout cela signifie pour nous aujourd’hui? Quelle est sa pertinence par rapport à ce qui se passe en Ukraine? Il y a trois points. Elles découlent toutes des énormes erreurs du modèle de risque de rayonnement. La première est qu’une guerre nucléaire est impossible à gagner et détruira ce qui reste de l’intégrité génétique de la vie sur Terre. Mais espérons que cela ne se produira pas. Ce qui peut arriver est déjà assez grave.

 

Commençons par l’uranium appauvri.

(https://sputnikglobe.com/20230425/uk-gave-ukraine-thousands-of-shells-including-depleted-uranium-rounds-1109828799.html)

J’ai étudié les effets de l’uranium appauvri en Irak et au Kosovo. Les niveaux de cancer et de malformations congénitales génétiques étaient astronomiques, plus élevés qu’à Hiroshima. J’ai écrit ailleurs à ce sujet. Ainsi, si l’Occident (ou n’importe qui) utilise l’UA, les mêmes effets apparaîtront localement et aussi à distance partout où le vent souffle. Nous avons vu les effets de Tchernobyl sur la leucémie infantile au Pays de Galles et en Écosse, où les particules sont tombées sous la pluie. J’ai un article épidémiologique à ce sujet qui a été publié dans une revue. Et un autre article où je montre que quelqu’un a déjà utilisé des armes à l’uranium en Ukraine, avec des augmentations de particules d’uranium dans les filtres à air déployés près du Atomic Weapons Establishment à Reading, Royaume-Uni.

 

Puis il y a Zaporijjia

(https://sputnikglobe.com/20230422/iaea-chief-says-deeply-concerned-over-situation-at-zaporozhye-npp-1109750710.html)

 

Celui-ci est un cauchemar très réel et potentiel. Le site d’énergie nucléaire sur la rive est du lac Kakhovka comprend six réacteurs à eau sous pression VVER de 1000 MW ainsi que leurs piscines de combustible usé et leurs systèmes de stockage à sec. Tous les réacteurs sont actuellement en arrêt à froid, mais cela ne les rend pas sûrs, et en particulier cela ne rend pas les piscines de combustible usé et les ensembles de stockage à sec du combustible usé sûrs. Lorsque vous retirez le combustible irradié de l’un de ces réacteurs, vous parlez de 312 assemblages de barres totalisant 66 tonnes d’uranium enrichi irradié, contenant une liste de produits de fission très radioactifs et d’émetteurs alpha d’activation des neutrons comme le plutonium. Ceux-ci vont dans un étang pour refroidir, et quand un peu plus frais, ils vont à l’entreposage sec où ils sont refroidis à environ 350 degrés. Je ne sais pas combien de temps ils restent dans l’eau et combien de temps ils restent dans l’entrepôt à sec. Mais comme ils n’ont nulle part où aller, je suppose que tant qu’on n’aura pas trouvé une solution où ils sont coincés dans le sol, comme l’opération suédoise Forsmark dont j’ai beaucoup parlé, ils sont toujours là. La demi-vie de l’élément le plus long, l’U-238, est d’environ 4,7 milliards d’années (oui).

Quel est le problème ? Si le refroidissement échoue, alors les assemblages fondent, et quand cela arrive, ils s’accumulent dans le fond de la cuve de confinement, le flux de neutrons va à la verticale, et vous avez une explosion atomique. Une telle explosion rendrait certainement impossible de refroidir les autres assemblages et ils fondraient et exploseraient. Dans les six réacteurs, qui fonctionnent depuis environ 30 ans, il y a théoriquement 6 x 30 x 66 x 2 tonnes en supposant deux ravitaillements par an. Où est ma calculatrice? Ah, cela fait 23 760 tonnes d’uranium, plus les garnitures. Eh bien, je me trompe peut-être un peu, mais vous voyez le tableau.

Cela anéantirait certainement l’Ukraine, et très probablement l’Europe, peut-être plus loin.

 

L’explosion de Tcheliabinsk (Kyshtym) en 1957, qui a causé la contamination de 52000 km² par des particules chaudes et l’évacuation de 10000 personnes, est une première version d’un scénario de réservoir de combustible usé explosif. Ceux qui ont regardé « Stalker » de Tarkovsky verront le paysage.

Tout cela est possible. Le problème, c’est la perte de liquide de refroidissement. Comment cela a-t-il pu se produire?

Un impact direct sur une piscine de combustible à eau est peu probable : ils se trouvent à l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur principal. Un impact direct sur les systèmes de stockage à sec? Je ne sais pas si elles sont bien protégées.

 

Ils ont éliminé toute l’électricité de secours pour les pompes — ils ont des génératrices diesel de secours, mais qu’arrive-t-il si elles tombent aussi, comme ce fut le cas à Fukushima? Eh bien, c’est aussi très peu probable — mais rappelez-vous la loi de Murphy. Si elle peut mal tourner, elle va mal tourner.

Non. Il y a une très mauvaise possibilité. Si le barrage qui retient le lac est emporté, il n’y a pas d’eau de refroidissement. Et c’est quelque chose qui est tout à fait faisable. Ensuite, pour autant que je puisse voir, nous partons, au revoir l’Europe.

 

https://sputnikglobe.com/20230330/russia-conveys-to-iaea-its-vision-on-functioning-of-security-zone-around-znpp-moscow-says-1108949943.html

 

Que peut-on faire pour éviter cela?

Eh bien, je peux voir que l’AIEA panique. Elle veut prendre le contrôle de la centrale nucléaire. Mais je ne peux pas voir que cela évite la possibilité de la perte du lac. Je vois l’AIEA comme un projet visant à appuyer le projet de l’OTAN en Ukraine avec des feuilles de figuier. J’ai eu affaire à l’AIEA et je ne lui fais pas confiance du tout—c’est une émanation des États-Unis qui ne crois pas que l’uranium appauvri soit dangereux.

Ce qu’il faut faire, c’est que la possibilité que l’Ukraine détruise le barrage soit réduite à zéro. Et rapidement.

 

Les autorités britanniques et américaines insistent pour que leurs armes à uranium appauvri envoyées en Ukraine soient sûres, mais que disent les preuves ? Regardez un fragment d’une exclusivité British and US officials insist their depleted uranium weapons sent to Ukraine are safe, but what does the evidence say? Watch a fragment of an exclusive Sputnik interview with Dr. Chris Busby

https://t.me/SputnikInt/31115

to find out more!

 

huma

bibliobusloin

LeCrimedeT

1-fe7abe06cb

 

Rajout : Wladimir Tchertkoff
http://elianguesard.unblog.fr/2023/04/25/wladimir-tchertkoff-un-vrai-journaliste-parce-que-tolstoien/

5 mars 2023

OMS et Nouvel Ordre Mondial

DosVigiePetiteAmbulanceSousMarinantiatom

 

sciencAinsigne

https://anthropo-logiques.org/oms-et-nouvel-ordre-mondial/

20 2 2023

Je suis profondément heureux de re-publier ici, avec son aimable autorisation, une nouvelle analyse magistrale de ma consœur Françoise Bloch au sujet de ce qui se trame à l’OMS et du rôle que d’aucuns aimeraient voir jouer à cette organisation profondément corrompue au sein du nouvel ordre mondial…

Avec cet argument a priori imparable : si c’est pour la santé des populations, de quel droit oserait-on s’opposer aux décisions de cet organisme ?

Les manœuvres pour soumettre les pays aux décisions contraignantes (diktats) de l’OMS se déroulent déjà au grand jour depuis quelques années. Si les Occidentaux apparaissent soumis à cet agenda totalitaire mondial, la bonne surprise est venue à plusieurs reprises du reste du monde, à qui évidemment on ne la fait pas quand il s’agit d’imposer de nouvelles formes d’impérialisme.

Ceci advient à un moment où l’organisation n’en finit pas de se discréditer. En dépit de la quasi-absence de nouveaux cas, par exemple, l’OMS vient de reconduire la « variole du singe » comme urgence sanitaire internationale… Une urgence sanitaire sans cas est une innovation intéressante de plus dans le registre du théâtre de l’absurde… mais certainement pas de la santé publique !

Quant au très douteux scientifique Jeremy Farrar (directeur du Wellcome Trust) , il vient, à peine élevé à la dignité de Chief Scientist de l’OMS, de proposer qu’on renonce aux investigations quant à l’origine du Sars-CoV-2 – question en effet sans importance ! Il s’en est ensuite défendu, sachant à quel point le sujet est chaud : pas moins de dix chimères de coronavirus de chauve-souris ont été produites dans le laboratoire de Wuhan après que Barack Obama ait interdit les recherches sur les gains de fonction sur les virus – le Sars-CoV-2 apparaissant désormais bien, comme l’avait dit très vite le Pr Luc Montagnier, un produit d’ingénierie du vivant…

Au-delà de ces vilaines péripéties se déploie un réel problème de fond : la volonté de subordonner de manière contraignante la souveraineté sanitaire des pays à une organisation internationale connue aujourd’hui comme étant LA plus corrompue au monde.

Françoise Bloch, en observatrice avertie, nous livre un article de haute tenue décrivant les risques et les enjeux de cette pièce maîtresse du dispositif de gouvernance mondiale en voie d’imposition par des pouvoirs étatiques mafieux. Engagés dans de véritables « crimes d’état contre la démocratie » selon le terme consacré par le professeurs de sciences politique américain Lance de HavenSmith…

 

************

La clef de voûte du Nouvel Ordre Mondial  passe-t-elle par de nouvelles prérogatives attribuées à l’OMS?

 

par Françoise Bloch [1]

 

« Qui écoute un témoin, le devient à son tour….

Cela reste important de délivrer un message,

pas seulement pour le peuple juif, mais

pour la noblesse de l’être humain »

Elie Wiesel [2]

 

« Aujourd’hui plus que jamais,la conception

de l’être vivant comme machine est

indissolublement liée au fait que nous

vivons dans une société capitaliste et industrielle :

elle reflète ce que les instances qui dominent

la société voudraient que le vivant soit,

afin de pouvoir en faire ce que bon leur semble. »

Bertrand Louart [3]

 

 

Préambule

Selon Hannah Arendt [4]  «  Ce n’est que dans la mesure où il pense, et cela veut dire dans la mesure où il est sans âge – un «il» ou un «je»et non un «quelqu’un» comme le nomme si justement Kafka – que l’homme dans la pleine réalité de son être concret vit dans cette brèche entre le passé et le futur. Cette brèche n’est pas un phénomène moderne, peut-être même pas une donnée historique mais va de pair avec l’existence de l’homme sur la terre. Il se peut bien qu’elle soit ce chemin frayé par la pensée, ce petit tracé de non-temps que l’activité de la pensée inscrit à l’intérieur de l’espace temps des mortels(…).Ce petit non-espace-temps au coeur même du temps(…) peut seulement être indiqué, mais ne peut être ni transmis ou hérité du passé ; chaque génération nouvelle et même tout être humain nouveau en tant qu’il s’insère lui-même entre un passé infini et un futur infini, doit le découvrir et le frayer laborieusement à nouveau».

J’ai donc essayé, durant ma vie y compris depuis ces trois ans de délire covidien, de me frayer ce chemin entre un passé  et un avenir encore inconnu mais que d’aucuns semblent vouloir écrire pour nous ….en prolongeant un passé qu’ils se sont employés à reprendre à leur compte …..pour leurs propres intérêts, n’ayant jamais su s’en détacher et voir que l’humain n’est pas qu’une «mécanique à réparer» ou à «perfectionner». Les deux idéologies du 20ème siècle, nées des conceptions scientistes du 18ème et  dont le capitalisme a finalement triomphé, n’ont su voir dans la vie et l’humain que la matérialité  au point de désormais vouloir en faire un robot. Les hommes ne sont  pas des machines que l’on peut télécommander par l’intelligence artificielle et autres béquilles technologiques même si celles-ci les fascinent. Il leur arrive même d’avoir une conscience et de penser dans cet espace-temps qui échappe aux soi-disant «élites mondialistes» dont les projets fous nous conduisent à un totalitarisme sanitaire et militaire si nous n’y prenons garde….et dont une partie est déjà en place mais  qu’ils accélèrent.

 ******

D’abord il nous faut faire un constat

de ces trois ans de «covidisme délirant»,  totalement déconnecté de la réalité de la situation et d’ailleurs de toutes les pratiques judicieuses et scientifiquement éprouvées en cas d’épidémie virale respiratoire voire de pandémie,   mais fut simplement une «expérimentation d’ingénierie sociale», conçue et préparée de longue date [5].

Depuis l’arrivée du SRAS-Cov 2, , nous pouvons énumérer les méthodes de manipulation de l’information  qui ont été utilisées : essais cliniques falsifiés et données inaccessibles ; études truquées et en conflits d’intérêts ; dissimulation des effets secondaires à court terme des «injections géniques» nommées à tort « vaccins » et méconnaissance totale des effets à long terme de leur injection ; composition douteuse des « produits injectés » ; méthodes de test inadéquates ; gouvernements et organisations internationales corrompues ; médecins soudoyés ou menacés voire interdits d’exercer leur métier ; dénigrement de scientifiques de renom ; interdiction de tout traitement alternatif efficace ; méthodes sociales liberticides et création de boucs-émissaires – les non vaccinés – pour diviser la population, monter les citoyens les uns contre les autres, et créer la discorde au sein des familles au point de pousser des enfants et adolescents au suicide ; utilisation par les gouvernements de techniques de modification du comportement et d’ingénierie sociale pour imposer l’enfermement, les masques et l’acceptation des injections ; censure des médias indépendants et discours planétaires uniformes, véhiculés par les médias les plus puissants du monde  (trois agences de presse – AP, Reuters, AFP – toutes rachetées par des financiers et subventionnées, fournissant de quoi alimenter leurs articles)…..et amplification du numérique à des fins de contrôle de la population.

Et pour conclure : «En soutenant et en sélectionnant uniquement un côté de l’information scientifique tout en supprimant les points de vue alternatifs, et avec des conflits d’intérêts évidents, les gouvernements et les médias grand public ont constamment désinformé le public. Par conséquent, les lois de vaccination validées de manière non scientifique, issues de la science médicale contrôlée par l’industrie, ont conduit à l’adoption de mesures sociales pour la protection supposée de la santé publique mais qui sont devenues de graves menaces tout à la fois pour la santé, les droits  et les libertés des populations touchées» [6].

Après ce constat d’évidence

fait par de nombreux chercheurs indépendants [7] et de citoyens et citoyennes éclairéEs, nous avons, de facto,  vécu une expérimentation sociale, une forme particulière d’ingénierie sociale,  longuement murie et préparée,  que les «nouveaux maîtres du monde», à savoir les «élites mondialistes» auto-programmées et l’OMS, leur façade,  considèrent finalement comme «réussie» puisque la grande majorité des citoyens – principalement occidentaux- ont consenti aux mesures préconisées y compris les plus coercitives. Car d’autres pays comme une bonne partie de l’Amérique latine, l’Egypte, plusieurs pays africains, la plupart des Etats indiens et y compris la Chine ont eu recours à des remèdes dits ancestraux – l’Artémisia annua par ex. – ou qui avaient fait leurs preuves scientifiquement.  On peut donc constater que cette «expérimentation» n’a pas encore complètement atteint l’objectif visé par l’OMS et ses financeurs [8]. Elle a juste préparé ceux qui, sidérés et manipulés, n’ont pas pu ni su y résister : il s’agit désormais de contraindre tous ceux qui n’ont pas appliqué le «dispositif» ou qui ne l’ont pas atteint afin qu’ils se conforment au déroulement des prochains épisodes, c’est à dire l’objectif visé par ces élites mondialistes ….et leurs complices : un contrôle totalitaire sur leurs vies au prétexte de prendre soin de leur santé….et de leur sécurité….par équité bien sûr! En cela, malheureusement, l’OMS et ses complices trouvent chez certaines ONG et partis politiques – essentiellement de gauche, «écologistes» et tiers-mondistes – des alliés objectifs au prétexte d’aide au développement et d’aide internationale aux pays les plus démunis financièrement. On reste stupéfait devant un tel aveuglement technophile, purement idéologique.

*****

Voyons maintenant les « préparatifs » de l’OMS en vue d’atteindre cet objectif  

– qui se veut mondial, question «d’équité» paraît-il – lors de l’Assemblée mondiale de la santé en mai 2023 : va-t-on vers un totalitarisme sanitaire et militaire ?

Pendant nos interrogations bien sûr légitimes  sur ce que nous avons vécu parfois comme sidération et souvent comme maltraitance et le soin que nous apportons à en traiter les effets, de préférence avec bienveillance, l’OMS poursuit son agenda mondialiste, sous l’influence de ses financeurs à savoir les soi-disant «élites mondialistes» (dont bien sûr la Fondation Gates et la GAVI) réunies annuellement au Forum Economique mondial (WEF) à Davos [9] par une intense activité de groupes de travail ; ceci d’autant plus que lors de l’Assemblée mondiale de la santé de 2022, plusieurs Etats-membres, dont plusieurs africains, se sont opposés aux modifications du Règlement sanitaire international (RSI).  Rappelons que, déjà en 2021, Urmie Ray dénonçait les dangers d’une mainmise accrue de l’OMS sur la santé mondiale [10]. Plusieurs groupes de travail – dont les membres sont cooptés – se sont déjà réunis plusieurs fois, en vue de :

– élaborer un nouveau traité, accord ou convention sur la prévention, la préparation et l’intervention en cas de pandémie [11],

– modifier le Règlement sanitaire international (RSI)

– amplifier les outils technologiques afin de poursuivre «une stratégie mondiale pour la santé numérique»(sic) censée façonner l’avenir de la santé mondiale [12].

Les nouvelles prérogatives que l’OMS cherche à se voir attribuer  nous annoncent-elles la mise en place d’un Nouvel Ordre mondial  de type totalitaire ? De  nombreuses voix, essentiellement américaines  mais, quoique de façon moins audible, aussi européennes , s’élèvent pour dénoncer  ce «coup d’Etat» qui militariserait la santé comme elle l’est déjà, depuis des décennies aux USA. Raison pour laquelle les Américains sont peut-être plus avertis des risques encourus puisqu’ils  vivent déjà, sur leur territoire, leur accélération depuis la présidence de G. W. H. Bush durant laquelle la «guerre bioterroriste» a été conçue et lancée à travers diverses opérations : Dark Winter, EcoGlobal Health Security Initiative, Atlantic Storm et Event 201, que Monika Karkowska a déjà fort bien analysées [13].

Ainsi, le journaliste et chercheur indépendant James Roguski [14] dévoile, en s’appuyant sur un document interne de l’OMS[15], les effets qu’auraient les amendements proposés par l’OMS, dont ceux:

–  de modifier la nature générale de l’Organisation mondiale de la santé, qui passerait d’une organisation consultative se contentant de formuler des recommandations à un organe directeur dont les proclamations seraient juridiquement contraignantes. (Article 1)

– d’étendre considérablement le champ d’application du RSI pour inclure des scénarios qui ont simplement un «potentiel d’impact sur la santé publique»

– de chercher à supprimer «le respect de la dignité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales des personnes.» (Article 3)

– de donner au directeur général de l’OMS le contrôle des moyens de production par le biais d’un «plan d’allocation de produits de santé» afin d’obliger les États-parties à fournir des produits de réponse à la «pandémie» dont la définition serait modifiée,  selon ses instructions. (Article 13A)

– de donner à l’OMS le pouvoir d’exiger des examens médicaux, des preuves de prophylaxie, des preuves de vaccination et de mettre en œuvre la recherche des contacts, la quarantaine  et bien sûr le traitement. (Article 18)

– d’instituer un système de certificats sanitaires mondiaux sous forme numérique ou papier, comprenant des certificats de test, des certificats de vaccin, des certificats de prophylaxie, des certificats de guérison, des formulaires de localisation des passagers et une déclaration sanitaire du voyageur. (Articles 18, 23, 24, 27, 28, 31, 35, 36 et 44 et annexes 6, 7 et 8)

– de rediriger des milliards de dollars non spécifiés vers le complexe industriel d’urgence des hôpitaux pharmaceutiques sans aucune responsabilité. (Article 44A)

–  de permettre la divulgation de données personnelles sur la santé. (Article 45)

–  d’augmenter considérablement la capacité de l’OMS à censurer ce qu’elle considère comme de la désinformation et de la mésinformation. (Annexe 1, page 36)

– de créer une obligation de construire, de fournir et de maintenir une infrastructure RSI aux points d’entrée. (Annexe 10)

Quelque peu réconforté par la 4ème séance [16] de ce groupe de travail, puisque ses critiques auraient été entendues (!), J. Roguski en oublie que les modifications apportées au RSI ne sont qu’une partie du processus engagé.

Francis Boyle [17] élargit le propos

Expert en armes biologiques et professeur de droit international à l’Université de l’Illinois, il avait déjà été, en 1989, le rédacteur d’un rapport dénommé «Biological Weapons Anti-terrorism Act», présenté devant le Congrès US sous la présidence de G.H.W. Bush [18].  Récemment interviewé par «the Defender» au sujet des dernières propositions faites par l’OMS lors de négociations internes qui ont eu lieu à Genève du 6 au 13 février [19], il va nettement plus loin et soupçonne ces nouvelles prérogatives que veut s’attribuer l’OMS de revêtir  toutes les composantes d’un «état totalitaire mondial de police médicale et scientifique» : celles-ci «pourraient violer le droit international et enlever toute souveraineté aux Etats en matière de politique de santé tout en s’assurant d’un contrôle sur la population mondiale par la mise en place de technologies numériques» ; tout ceci  en vue d’atteindre «la stratégie mondiale de santé numérique» (sic), avec en vedette les GAFAM, l’IA, le contrôle accru des gouvernements et des citoyens-nes qu’un autre groupe de travail étudie [20] en collaboration étroite avec le GHSI (Global Health Security Initiative) [21]. Très récemment,  le Dr Mercola [22], annonce la nomination (fin décembre 2022) par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus , à la tête du GHSI, de son directeur – «un scientifique fou» – : le Dr Ferrar. On apprend que le Dr Ferrar était directeur,  de 2013 à février 2023, du Welcome Trust, complice de la dissimulation  de l’origine du SRAS-CoV-2. Et que le Wellcome Trust et son directeur  font partie du réseau technocratique mondialiste et du mouvement eugéniste moderne. Lorsque le SRAS Cov 2 est apparu, M. Farrar a fondé Wellcome Leap, qui est en fait le DARPA de la santé mondiale  (Defense advanced research projects Agency, c. à d.  une agence du département de la défense US). Cet organisme se concentre entièrement sur la recherche transhumaniste afin d’ouvrir la voie à la quatrième révolution industrielle. M. Farrar et le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, font par ailleurs partie d’un petit réseau mondial très soudé qui travaille en coulisse pour influencer la santé, la finance et la gouvernance mondiales…..En coulisse donc.

Pour Francis Boyle, tous ces «préparatifs»  qui brouillent les cartes entre «transparence relative et opacité» donnent toutefois une «cohérence» à l’ensemble des «préparatifs» que l’OMS compte faire voter par les Etats-membres en mai 2023 mais ne doivent pas être analysés séparément même si tout est fait «pour noyer le poisson» et les faire apparaître comme séparés. Pris ensemble, ils vont  dans le sens d’un pouvoir accru que l’OMS s’attribuerait y compris celui de contrôler l’application par les Etats de ses directives  (mais aussi bien sûr le contrôle des citoyens du monde entier, ramenés au niveau d’enfants obéissants dans le meilleur des cas). De son rôle consultatif, la direction de l’OMS aurait désormais un rôle impératif dès lors que les 2/3 des États membres lui auraient donné un blanc-seing.

Et de  préciser : le cadre du RSI de 2005 «permettait déjà au directeur de l’OMS de déclarer une urgence de santé publique dans n’importe quel pays, sans le consentement du gouvernement de ce pays, bien que le cadre exige que les deux parties tentent d’abord de parvenir à un accord». «Selon le même document de l’OMS, les recommandations du comité d’examen du RSI et du groupe de travail des États membres sur les amendements au RSI de 2005 seront communiquées au directeur général de l’OMS, Tedros Adhanson Ghebreyesus, d’ici mi janvier». Cependant M. Boyle remet en question la légalité des documents sus-mentionnés, citant par exemple que le traité proposé par l’OMS viole la Convention de Vienne sur le droit des traités qui a été ratifié en 1969 et que M. Boyle a décrite comme « le droit international des traités pour tous les États du monde» [23] .

Il explique en outre la différence entre le dernier traité sur les pandémies et les propositions de modification du RSI :  «le traité sur les pandémies de l’OMS créerait une organisation internationale distincte, alors que les modifications proposées au RSI fonctionneraient dans le contexte de l’OMS telle qu’elle existe aujourd’hui». Cependant, a-t-il déclaré «après avoir lu les deux documents, il s’agit d’une distinction sans différence. L’un ou l’autre, ou les deux, mettront en place un Etat policier médical et scientifique totalitaire mondial sous le contrôle de Tedros et de l’OMS,  organisation de façade pour les CDC, que dirigeait Tony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, l’industrie de la guerre biologique et le gouvernement communiste chinois qui paie une partie de leurs factures… Soit ils obtiennent les règlements, soit ils obtiennent le traité, mais les deux sont existentiellement dangereux. Ce sont des documents vraiment dangereux….et insidieux». Le Pr Boyle précise «n’avoir jamais lu de traités et de projets d’organisations internationales aussi complètement totalitaires que le règlement du RSI et le traité de l’OMS car l’un et l’autre mettent en place un Etat policier médical et scientifique totalitaire qui échappera au contrôle des autorités nationales étatiques et locales» (et a fortiori aux citoyenNes) ;  « …. pour autant que je puisse en juger par leur lecture, ils sont, l’un et l’autre, conçus spécifiquement pour contourner les autorités nationales, étatiques et locales en matière de pandémies, de traitement de pandémies et de vaccins».

Enfin, venons- en à Katherine WATT [24]

Dans un document qui retrace, année après année,  une bonne partie des débats autour de la santé et de ses liens avec le DOD (département de la défense US) depuis le début du 20ème siècle, elle   montre que dès le début du siècle dernier, les élites américaines avaient, à plusieurs reprises, eu le projet de mettre en place un Nouvel Ordre mondial, velléités auxquelles seul Roosevelt, en 1933,  avait – provisoirement – mis un terme. En outre,  les élites US dès les années 20-30 avaient des projets de dépeuplement qui furent de nouveau approuvés en 1975 sous la présidence de G. Ford, dans le droit fil des théories eugénistes de la fin du 19ème siècle que nous aborderons sommairement ultérieurement.  Elle constate qu’aux USA, dès la fin des années 70  « la santé publique a été militarisée » [25] et que le personnel militaire a été  utilisé comme «sujets» de recherches (ou plus exactement comme «cobayes»)  pour les armes biologiques et chimiques, et que dans le prolongement de cette décision, «tout micro-organisme vivant, fabriqué par l’homme, a été considéré comme un objet brevetable (loi votée sous la présidence de Reagan en 1980)  – ce que  David Martin a très bien démontré [26] et contre quoi il nous mettait en garde – et qu’en 1986, sous la même présidence Reagan, «fut  accordée aux fabricants de vaccins une immunité juridique pour les blessures et les décès causés par leurs produits» ; enfin que le HHS (le département de la santé et des services sociaux), dirigé par le Dr Fauci avait des liens structurels non seulement avec les multinationales pharmaceutiques mais avec le Département de la Défense (DOD) en vue d’une guerre biologique et bioterroriste, toutes choses analysées par Monika Karbowska [27]. Lors d’une conférence de presse sur le déploiement en cours d’armes biologiques [28], K. Watt précise que de fait, depuis des années,  «est utilisé un langage portant sur la santé publique afin de mener à bien une campagne militaire» dont nous avons d’ailleurs vu l’usage qu’en a fait, en France,  le Président Macron, durant la crise dite du Covid, en s’entourant d’un Conseil de guerre constitué de militaires dont les propos furent tenus secrets.  Je la cite : «ce que le Département de la défense et l’OMS ont l’intention de faire – ils sont allés assez loin pour cela  sans pour autant atteindre leurs objectifs -, c’est de faire du monde entier leur terrain géographique : ils ciblent toute la population du monde, la durée de leur campagne et les armes qu’ils utilisent sont d’abord informationnelles, c’est à dire la propagande et la censure, les deuxièmes sont psychologiquesterreur et terrorisme – qui consistent à dire aux gens qu’ils doivent avoir peur en permanence et qu’ils doivent écouter le gouvernement, et enfin le 3ème volet, les armes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires qui sont appelées dans leurs campagnes «vaccins pharmaceutiques» mais qui sont en fait des toxines et des agents pathogènes».

Ensuite, K. Watt soulève les éléments juridiques et les aspects économiques et financiers qui permettent de mettre en place tout cet arsenal de mesures. Elle en conclut que ce projet dure depuis fort longtemps et que sont à la manœuvre des banquiers mondialistes et de nombreuses organisations apparentées qui cherchent à prendre le contrôle total des êtres humains par le biais de programmes bancaires et militaires. Tout ceci remonte au mieux aux années d’avant la 1ère guerre mondiale, puis fut repris après la seconde, le nazisme ayant en partie échoué à éliminer une grande partie de la population mondiale (à l’exception tout de même des 60 millions de morts dont 26 à 28 millions de Soviétiques qui repoussèrent l’armée allemande, contribuant à lui faire perdre la guerre, et la quasi totalité des juifs d’Europe !). « Les produits pharmaceutiques, grâce à l’immunité juridique qui les frappe, permettent le déni des intentions visées : ils peuvent atteindre l’objectif de tuer beaucoup de gens sans que leurs empreintes digitales soient partout » …..à l’aide  d’ outils technologiques [29] ….dont la 5G !

«Les contraintes financières passent par la Banque des Règlements internationaux (BRI) qui contrôle toutes les banques centrales et les institutions financières puis, tout du long, par les Etats, les gouvernements nationaux, locaux, municipaux, les écoles et les hôpitaux. Si vous vous conformez à ce qu’ils vous disent de faire, vous obtiendrez les moyens financiers pour ce dont vous avez besoin, pour gérer votre entreprise ou avoir un emploi et si vous ne consentez pas, ils peuvent vous couper tout ceci et c’est par là que tout a été réalisé.» En gros, précise,  K. Watt : «c’est ce que nous avons déjà pu constater et vivre durant l’année 2021 et la dite « crise du Covid».

Puis elle analyse tous les aspects juridiques qu’elle a repérés pour détourner les lois interdisant les armes chimiques et biologiques. Tous ces produits le sont à des fins «prophylactiques, protectrices ou défensives, cette dénomination étant fausse puisque tous ces produits biologiques sont agressifs, toxiques et mortels» , en sus d’être grandement inefficaces, comme nous l’avons constaté durant la crise du SRAS-Cov2 et son cortège d’effets indésirables, pour la plupart censurés

Elle considère que l’OMS est la pierre angulaire de tous ces dispositifs et, selon elle, elle « n’est pas une organisation de santé mais une organisation militaire, le bras militaire du gouvernement mondial unique que les élites essaient de mettre en place». « Les amendements qu’ils veulent apporter au RSI visent à l’aggraver en exigeant des gouvernements nationaux la mise en place de mesures plus contraignantes et  coercitives en cas d’épidémie de maladies transmissibles et le prétexte utilisé, formulé par les banquiers, est de protéger les entreprises des désagréments provoqués par les épidémies. Mais la vraie raison est le transfert des prérogatives des Etats Nations à l’OMS et à la BRI».

Tous ces chercheurs américains en appellent à stopper le traité  sur les  pandémies et les modifications apportées au RSI, voire incitent leur pays à sortir de l’OMS. Peu de chance qu’ils soient entendus puisque les USA sont à la manœuvre depuis des années…sauf lorsque Trump voulut suspendre le financement US de l’OMS… mais certainement pas pour les mêmes raisons !

Ces éclaircissements, sous forme de révélations, nous éclairent désormais sur qui sont « les nouveaux maitres du monde» à savoir les soi-disant élites mondialistes, essentiellement américaines, comme la plupart des multinationales pharmaceutiques et les banques à l’exception de la Banque des Règlements internationaux, la BRI, créée à Bâle en 1930, laquelle chapeaute toutes les banques centrales. On comprend aisément que la Suisse soit partie prenante de tous ces préparatifs et explique certainement la raison pour laquelle Genève accueille la plupart des Organisations internationales [30] dont l’immunité fut votée en 1945 par le Congrès US sous la présidence de Harry S. Truman ! La dernière en date,  adoubée en 2015 par le Conseil fédéral Suisse comme Organisation internationale avec l’immunité juridique et les avantages y afférents,  fut le WEF  (Forum économique mondial) de Klaus Schwab [31]  dont les modalités furent revisitées en 2020.

En conséquence et conclusion… toujours provisoire :

Si ces préparatifs de l’OMS aboutissaient, il en serait  fini de la souveraineté des Etats comme des traités internationaux dont deux d’entre eux me semblent particulièrement importants: le Code de Nuremberg et les Protocoles d’Oviedo puisqu’il s’agit bien, dans tous ces «préparatifs», de crimes contre l’humanité comme l’a démontré le Grand Jury sous la direction de Reiner Fuellmich et Viviane Fischer, et d’eugénisme dont je rappelle quelques éléments historiques.

L’eugénisme, théorie qui a prévalu à partir du milieu du 19ème siècle en Occident, visait un programme de sélection artificielle pour produire une race humaine supérieure en s’appuyant sur la théorie de l’hérédité de W. Galton et  sur celle de Darwin, appliquées aux êtres humains. Furent ainsi pratiquées, entre autres sous le nazisme, des expériences médicales sur l’humain, menées sur des détenus dans les camps de concentration (mais aussi sur les malades mentaux et les enfants). La plupart de ceux qui les pratiquèrent étaient médecins et, pour certains, professeurs d’Université, parfois même chercheurs réputés des expérimentations sur l’humain. Une toute petite partie d’entre eux (23 dont 20 médecins et une femme qui « officiait » comme médecin au camp de Ravensbrück [32]) furent traduits, en 1947, devant l’un des douze Tribunaux de Nuremberg, dont l’un, spécifique, concerna les seuls médecins [33].

De ces procès de Nuremberg est né le Code de Nuremberg qui établit une liste de dix critères contenue dans le jugement du procès des médecins de Nuremberg (décembre 1946 – aout 1947), lesquels précisent les conditions auxquelles doivent satisfaire les expérimentations pratiquées sur l’être humain pour être considérées comme « acceptables ». De là, furent édictées des lois éthiques encadrant la pratique biomédicale [34].

Ces principes éthiques furent constamment remis en cause par les USA. L’OMS et les autorités politiques et sanitaires, notamment dans les pays occidentaux, s’en sont exonérées pendant la dite crise du SRAS-Cov2 et  ne fut pas plus  tenu compte de la Convention et des Protocoles d’Oviedo [35](avril 1997), le seul instrument juridique international contraignant. Cette Convention-cadre et ses protocoles visent à protéger la dignité et l’identité de tous les êtres humains et à garantir à toute personne, sans discrimination, le respect de son intégrité et de ses autres droits et libertés fondamentales à l’égard des applications de la biologie et de la médecine. Refuser de se faire injecter des produits toxiques ne relève donc pas d’un « égoïsme » qui fut prêté aux « non-vaccinés » mais bien d’une question éthique qui concerne toute l’humanité.  

Hannah Arendt dont l’oeuvre gigantesque sur le totalitarisme fait référence [36]– que reprend à son compte Ariane Bilheran [37]–  lors d’un dernier entretien réalisé par  « les Crises » en 1973 [38], jette un regard rétrospectif sur le nazisme, la banalité du mal, la raison d’État dont la sécurité nationale est issue et qui justifie les pires crimes, l’arrogance des puissants,  et sur la peur que l’on ne s’avoue que rarement avoir mais qui n’est que la peur de l’imprévu et de l’imprévisible fait de contingences,  mais est surtout la peur de la liberté, celle en particulier de penser.  Aurions-nous si peur d’être libres de penser par nous-mêmes de manière critique ? Et répondant à la question : qu’est-ce que la liberté de penser ? elle ajoute :

«  Elle ne repose que sur la conviction que chaque être humain, en tant qu’être pensant, peut réfléchir aussi bien que moi, et peut former son propre jugement s’il le veut.(…) La seule chose qui peut vraiment nous aider, c’est vraiment de réfléchir. Réfléchir, cela signifie de toujours penser de manière critique. Et penser de manière critique, cela signifie que chaque pensée sape ce qu’il y a en fait de règles rigides et de convictions générales. Tout ce qui se passe lorsqu’on pense est soumis à un examen critique. C’est-à-dire qu’il n’existe pas de pensée dangereuse, pour la simple raison que le fait de penser est en lui-même une entreprise très dangereuse. Mais ne pas penser est encore plus dangereux. Je ne nie pas le fait que réfléchir est dangereux, mais ne pas réfléchir, c’est plus dangereux, encore.»

Il en est de la grande Histoire comme des histoires singulières, les mythes et les fables qui nous sont contés cachent souvent des secrets inavouables et n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité toujours plus complexe. Ces «fables» se transmettent ainsi de générations en générations….qui les reprennent à leur compte.  Ainsi Enzo Traverso dans son ouvrage sur «la violence nazie, une généalogie européenne» [39] fait-il remonter cette violence et l’extermination industrielle des juifs…et des tziganes – les oubliés de l’Histoire comme le furent les colonisés -…..à 250 ans, c’est à dire à l’épisode de la Terreur de 1793 lors de la Révolution française qui inventa la guillotine, aux guerres coloniales et aux abattoirs de Chicago créés au milieu du 19ème siècle [40]. Jacques Pauwels, historien hétérodoxe, fait aussi tomber quelques fables qui  nous furent contées – tout au moins pour ceux qui voulaient bien les croire – ….et plus précisément celle que l’Europe aurait été sauvée par les Américains, «le pays de la Démocratie et de la Liberté  [41] ».

De fait, les grands industriels américains (Ford, ITT, IBM, General Motors, Petroleum Oil, etc), loin d’être antinazis,  étaient racistes et eugénistes. Pour maximiser leurs profits que la grande dépression des années 20-30 avait fait chuter et lutter contre «les Rouges» – c’est à dire les ouvriers –  auxquels la Révolution bolchévique avait fait germer l’espoir d’un monde plus juste et égalitaire, ils  collaborèrent avec Hitler puis changèrent d’alliance en mars 1941, après avoir voté un «prêt-bail» à la Grande Bretagne ….et à l’URSS à charge pour eux d’un remboursement ultérieur :  «une victoire hitlérienne aurait alors asséché l’abondante source de bénéfices que générait le «prêt-bail» (…) et celle sur l’URSS aurait été désastreuse pour  leurs profits». Ces élites US arborèrent alors la casquette de l’antifascisme mais elles restèrent anti-communistes dans leur coeur » et racistes. De surcroit, l’arrestation de tous les opposants syndicaux, socialistes, et communistes allemands, dès la première heure de l’arrivée d’Hitler au pouvoir, et conduits en camps de concentration, firent plier les ouvriers qui, travaillant à l’économie de guerre dans les usines allemandes,  se soumirent à des salaires de misère quand ils furent payés.  Double objectif atteint pour ces «élites»  qui s’enrichirent à tout va sous le nazisme : « l’incessante quête de profit amena les hommes d’affaires, et en tout premier lieu les chefs des grandes et puissantes entreprises à créer et à manipuler le régime nazi et à lui faire déclencher une guerre mondiale, afin de concrétiser ses objectifs»…jusqu’à ce que ce régime ne leur convienne plus. Triste constat qui s’est prolongé durant le 20ème siècle et se perpétue d’ailleurs actuellement avec les multiples guerres menées sous drapeau occidental : les alliances que les «élites» économiques et financières nouent servent toujours leurs profits.  Evidemment à lire, ces ouvrages décoiffent quelque peu nos croyances  qui sont  transmises de générations en générations. Il semble qu’elles aient la vie dure. Qui n’a pas travaillé son histoire est condamné à la revivre…Il en est des histoires singulières comme de la Grande Histoire ! Si l’Histoire ne repasse jamais les plats, dit-on, il arrive qu’elle les resserve sous d’autres apparats !

Toutefois et heureusement,  chaque jour nous apporte son lot de révélations ! dont celle du PDG de Moderna, pris « les doigts dans la confiture » [42]quand  il a avoué, d’abord en aparté, puis au dernier Forum économique mondial à Davos, que les « vaccins » étaient prêts, en 2019,  bien avant le déclenchement de l’épidémie de Sras-Cov2. La vérité finit toujours par être découverte : ces révélations font prendre conscience à certains Etats que leur souveraineté est en jeu et qu’il serait bon qu’ils s’opposent  aux manœuvres de l’OMS et de ses complices, telle récemment l’Australie [43].

Espérons qu’ils seront suivis par d’autres Etats mais surtout que les citoyens-nes, les premierEs concernéEs par le « Nouvel ordre mondial » que nous promeuvent l’OMS et les soi-disant élites mondiales rassemblées au Forum économique mondial (WEF) , en y mettant tous les atours pour les  séduire, comprendront que leur avenir est en jeu comme celui de leurs enfants. La seule « résilience » individuelle ne pourra pas panser leurs plaies quand, de facto,  tout totalitarisme a toujours visé un effondrement sociétal tel que les élites  l’ont prévu cette fois encore.  Etrange rapprochement entre la  résilience requise des habitants, contraints de vivre dans des zones contaminées après un accident nucléaire et celle qu’on leur suggère d’avoir pour « s’adapter » voire « consentir » à un totalitarisme sanitaire et militaire tel que prévu par l’OMS  ! N’oublions pas que l’OMS collabore aussi étroitement avec l’AIEA et le Conseil de Sécurité et que la « radiophobie » fut évoquée concernant la peur ressentie par les habitants vivant en zones contaminées par les retombées de l’accident de Tchernobyl et que l’idéologie de la résilience peut être,  en elle-même,  au service de l’acceptabilité sociale de ce qui produit les nuisances [44]. Thierry Ribault rappelle,  de façon symptomatique, qu’en France, la loi portant sur la question environnementale de 2021 a été nommée « loi climat et résilience », tandis que le déploiement de moyens militaires lors de la crise sanitaire de la Covid-19 a été dénommé « Opération résilience ».   L’idéologie de la résilience est en fait considérée par Thierry Ribault « comme une sorte de nouvelle religion d’État, dans laquelle toutes les situations qui suscitent de la vulnérabilité sont considérées comme des opportunités de rebond et d’adaptation. Il s’agit ainsi d’une forme de justification de l’ordre des choses, puisqu’elle promeut un « faire avec » tout en individualisant la responsabilité de la catastrophe. »

Mais il serait souhaitable que les citoyens n’oublient pas que leur vie dépend de leur capacité à transcender la peur – même si celle-ci est parfois salutaire et a des raisons d’être ressentie quand de telles folies technophiles sont mises en œuvre – on peut aussi en avoir face  à un avenir qui ne saurait se déduire du passé mais qui reste à inventer. D’autres manières d’être ensemble – de se loger, de se nourrir, de s’aimer, de s’entraider, de donner, etc –  sont déjà expérimentées, rien n’empêche de s’y inscrire afin d’inventer, pour le bien commun de l’humanité,  d’autres manières de vivre ensemble y compris de prendre soin de notre santé et de celle des autres. Là réside l’espoir d’un autre monde possible que celui que ces « élites» nous ont préparé de longue date et qui de toute manière s’effondrera….les crises, dont la crise écologique,  le traversant, étant multiples.

La société n’est qu’une construction imaginaire [45] : rien ne nous empêche d’en imaginer une autre ! Certains s’y emploient et devraient être encouragés et rejoints au lieu d’être stigmatisés. L’important  est le chemin, la voie [46] et pas uniquement l’objectif.  Il est vrai que pour résister, il faut de la force d’âme, une des quatre vertus cardinales sur lesquelles repose la vie morale [47]. Il faut aussi du courage  pour s’y engager ainsi qu’une intelligence du coeur, toutes vertus que les « soi-disant « élites mondialistes » ignorent.  Cette intelligence du coeur vient de notre conscience, celle de notre profonde interdépendance à l’égard des autres dans toute la diversité qui les constitue…. et de la compassion que l’on est capable de ressentir face aux souffrances qu’ils endurent.

S’agissant du respect dû à chaque humain, Marcel Hénaff [48] montre que seul le don affronte cette question car il implique la reconnaissance de l’autre et sa considération [49], c’est à dire ce en quoi autrui nous oblige inconditionnellement ; mais que l’argent a le pouvoir de détruire cette exigence et  le lien qui unit les hommes entre eux. Il peut infiniment corrompre. Quant à la justice, je laisse le mot de la fin à Camus : «  Il n’y a ni justice ni liberté possibles  tant que l’argent est roi » . Vaste sujet qui serait trop long à traiter dans cet article mais qui le fut ailleurs [50].

 

  • Pour télécharger l’article au format pdf : cliquer ici.

 

[1]    socio-anthropologue CNRS, retraitée, membre de l’ex-collectif IWHO http://independentwho.org/fr/. Elle écrit en son nom propre et en toute liberté, sans allégeance à qui que ce soit , sans conflit d’intérêts mais en sachant très bien tout ce qu’elle doit aux autres, de nombreux autres.

[2]    https://thelasource.com/fr/2012/08/27/elie-wiesel-qui-ecoute-un-temoin-le-devient-a-son-tour-2/

[3]    Pour une critique des sciences et de la société industrielle, des nouvelles technologies et de la biologie cf. Bertrand Louart, 2018, Les êtres vivants ne sont pas des machines , Ed. La Lenteur

[4]    Préface «  la brèche entre le passé et le futur » du livre de Hannah Arendt, 1972, La crise dans la culture, Ed. Gallimard (1ere édit en anglais 1954)

[5]    Monika Karkowska qui analyse, dans le détail, toute cette préparation dès la fin des années 1990,  janv. 2022, Comment en 20 ans, la « pandémie Covid » a été préparée comme une guerre bioterroriste, http://wikijustice-contre-la-dictature-sanitaire.com/index.php/2022/01/31/comment-en-20-ans-la-pandemie-grippale-covid-a-ete-preparee-comme-une-guerre-bioterroriste/

[6]    Cf  conclusion de l’article de Fabien Deruelle, 2022, The pharmaceutical industry is dangerous for health,  Surgical Neurology International https://surgicalneurologyint.com/surgicalint-articles/the-pharmaceutical-industry-is-dangerous-to-health-further-proof-with-covid-19/

[7]    Ma gratitude va à à tous les chercheurs, scientifiques, médecins, juristes, personnels de santé et citoyenNes qui, par leur courage, ont sauvé l’honneur des pays qu’ils habitent mais aussi des différentes disciplines et professions scientifiques et médicales qui n’en sortiront pas grandies pas plus d’ailleurs que n’en sortiront grandies la médecine, les instances politiques, tous partis confondus, ….et bien sûr les médias grand public après le plus grand scandale sanitaire de l’histoire. Je n’ai pas pu les citer tous et toutes, mes notes de bas de page étant surtout informatives mais disent ce que je dois aux autres, de nombreux autres. Les oubliés sauront se reconnaître. Je leur dois néanmoins beaucoup pour leurs différents éclairages qui m’ont permis d’écrire ce texte. Reconnaitre ce que l’on doit aux autres – aussi petite soit leur contribution au monde – est une urgence sociale que peu réalisent dans le milieu de la recherche…..et ailleurs.

[8]    cf. F.Bloch, oct 21 https://anthropo-logiques.org/wp-content/uploads/2021/10/COVID-19-La-collusion-syste%CC%81mique-des-organisations-internationales-charge%CC%81es-de-la-sante%CC%81-mondiale-FB-oct-21.pdf

[9]    concernant les décisions prises aux USA en matière de santé et ….de militarisation , cf la longue chronologie historique de Katherine WATT sur «  les élites mondialistes» US, remontant jusqu’au début du siècle passé, pour comprendre la crise du Covid 19 ! Qu’elle en soit ici remerciée. Katherine WATT, 29 avril, 2022, Programme américain de bioterrorisme domestique, https://bailiwicknews.substack.com/p/american-domestic-bioterrorism-program. Ainsi, le WEF (World Economic Forum, soit Forum Économique Mondial), créé en 1971 aux USA par Kissinger et Klaus Schwab sous la Présidence Nixon, a désormais été adoubé le 21 janvier 2021 par le Conseil fédéral Suisse comme Organisation Internationale (OI) , c’est à dire en pleine pandémie de Covid. Il bénéficie de tous les avantages et privilèges que ce statut lui octroie dont celui de l’immunité de ses membres.  Pour mémoire, cette immunité des OI fut adoptée en 1945 par le Congrès et le Président Truman, dans la foulée de la création de la plupart des OI localisées à Genève.

[10]  Urmie Ray, sept.23, 2021 https://principia-scientific.com/pending-international-treaty-empowering-the-who/

[11]  Ce groupe de travail s’est déjà réuni à quatre reprises :   en voici les conclusions  provisoires de la 3ème séance  https://apps.who.int/gb/inb/pdf_files/inb4/A_INB4_3-en.pdf

et celles de la 4ème séance :   https://apps.who.int/gb/wgihr/pdf_files/wgihr1/WGIHR_Compilation-en.pdf

[12]  https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/344250/9789240027558-fre.pdf

[13]  M. Karkowska, o.c.

[14]  James Roguski, janv 2023 Secret WHO Negotiations for Pandemic Treaty Taking Place This Week

 

 

[15]  https://apps.who.int/gb/inb/pdf_files/inb4/A_INB4_3-en.pd

[16]  https://jamesroguski.substack.com/p/the-final-report-of-the-international?utm_source=substack&publication_id=746475&post_id=101437796&utm_medium=email&utm_content=share&triggerShare=true&isFreemail=true

[17]  Francis Boyle,  spécialiste de droit international spécifiquement sur les droits humains, professeur  de droit international à l’Université d’Illinois. Il a beaucoup écrit sur le droit international et a plaidé des causes au nom de la Palestine et de la Bosnie devant la Cour Internationale de justice.

Entretien réalisé par Mickaël Nevradakis, 13 janv. 2023,  Les propositions de l’OMS pourraient priver les nations de leur souveraineté et créer un État totalitaire mondial, prévient un expert. https://childrenshealthdefense.org/defender/who-proposals-sovereignty-totalitarian-state/

[18]  Francis Boyle y préconisait que les USA se mettent en conformité avec la convention de l’ONU de 1975 mais durant des années, le DOD a bataillé et s’est engouffré dans les failles de cette Convention afin de mener des recherches en « gain de fonction » sur les armes biologiques et chimiques et en 1998, sous la Présidence Clinton, a été abrogée la loi qui les interdisait. Comme en 1999, toujours sous la Présidence Clinton, a été autorisée l’administration de vaccins expérimentaux, non approuvés par la FDA (Food and Drug Administration), aux membres des forces armées sans consentement éclairé, considéré comme non faisable ou contraire aux meilleurs intérêts des bénéficiaires. (cf Katherine Watt, o.c.)

[19]  Le groupe de travail sur un nouvel accord, convention ou traité sur la prévention, la préparation et l’intervention en cas de pandémie , https://apps.who.int/iris/discover?query=mise+en+place+du+groupe+de+travail+sur+la+sant%C3%A9+num%C3%A9rique

[20]  https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/344250/9789240027558-fre.pdf

[21]  //ghsi.ca/

[22]  https://articles.mercola.com/sites/articles/archive/2023/02/08/who-puts-mad-scientist-in-charge-global-health.aspx?ui=504d4b618816a007c830861268926e77cecffd43493eec5b11a4f24463412f2b&sd=20210824&cid_source=dnl&cid_medium=email&cid_content=art1ReadMore&cid=20230208_HL2&cid=DM1336218&bid=1715293085

[23]  La Convention de Vienne concernant les traités de 1969 contient toute une série de points concernant les conditions de sa ratification par un Etat dont le consentement. Nous verrons qu’il en est de même s’agissant des citoyenNes concernant leur consentement « éclairé » à tout traitement qui porterait atteinte à leur dignité et comporterait des risques pour sa santé. https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/1990/1112_1112_1112/fr

[24]  Katherine Watt,  o.c.

[25]  Ce point très important est abordé par Hannah Arendt dans son dernier entretien lorsqu’elle dit : «  la sécurité nationale est une notion nouvelle dans le vocabulaire américain. C’est vraiment, si je peux l’interpréter un peu, la traduction de la raison d’État. Or cette notion de raison d’État n’a jamais joué aucun rôle en Amérique. C’est une nouvelle importation. La sécurité nationale couvre maintenant toutes sortes de délits. Par exemple, le Président a tous les droits. Il est au-dessus de la loi et sa justification est toujours quoiqu’il fasse, il le fait pour la sécurité du pays. (….) Tout comme le commerce apatride est propre à notre époque (…) Mais ce qui est aussi propre à notre époque, c’est l’intrusion de la criminalité dans la vie politique » o.c.

[26]  cf. F.Bloch, 2021, o.c.

[27]  Monika Karbowska, o.c.

[28]  Katherine Watt, 2 fév. 2023, conférence de presse sur le déploiement en cours d’armes biologiques : https://odysee.com/@vcuendet:1/Katherine-Watt:b

[29]  Cf à ce propos :  Beverly Rubik, Robert R. Brown, oct 2021, Beverly Rubik, Robert R. Brown, oct 2021,  Evidence for a connection between coronavirus disease-19 and exposure to radiofrequency radiation from wireless communications including 5G, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8580522/

[30]  Françoise Bloch, oct. 21,  o.c.

[31]  https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/2015/73/fr et https://www.eda.admin.ch/eda/fr/dfae/dfae/aktuell/newsuebersicht/2020/01/stellungnahme-infosperber.html

[32]           Juste une petite incursion personnelle : j’avais 12 ans dans les années 50, lorsqu’au lycée où j’étais élève,  notre professeure de gymnastique que nous voyions en maillot de bain lors des séances de piscine, avait été l’objet d’expérimentations médicales lors de sa déportation au camp de Ravensbrück.  Tout son tronc, désormais sans sein,  était couvert de cicatrices et elle devait se raser tous les jours. J’en garde un souvenir marqué dans ma mémoire puisque je lui avais demandé d’où lui venait tout ça et qu’avec un grand sourire, elle me l’avait raconté.

[33]     https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-1997-2-page-10.htm

[34]  https://www.espace-ethique.org/ressources/article/du-proces-au-code-de-nuremberg-principes-de-lethique-biomedicale

[35]  https://www.coe.int/fr/web/bioethics/oviedo-convention

[36]  Réunis dans un seul volume, cf Hannah Arendt, 2002, Les origines du totalitarisme. Eichmann à Jérusalem, Edition établie sous la dir. de Pierre Bouretz. Quarto Gallimard, 1567 p.

[37]  Ariane Bilheran, 2022, Chroniques du totalitarisme 2021, Bookelis

[38]  https://www.les-crises.fr/une-archive-exceptionnelle-un-certain-regard-entretien-avec-hannah-arendt-1973

[39]          Enzo Traverso, sociologue et historien, 2002, Ed. La Fabrique

[40]  Pour une description de ce que furent les abattoirs de Chicago, cf https://www.unige.ch/sciences-societe/socio/carnets-de-bord/pdf/15_153.pdf

[41]  Jacques Pauwels, 2005, 2ème ed. 2011, Le mythe de la bonne guerre. Les Etats Unis et la seconde guerre mondiale, Ed. Eden et ed. Franc. 2013, Big business avec Hitler, Ed. Eden. Notons au passage que de Gaulle ne fut jamais dupe de cette fable et refusa à assister aux commémorations du  débarquement des Américains  en Normandie.

[42]  https://newspunch.com/moderna-ceo-caught-admitting-covid-was-an-inside-job-to-inner-circle/

[43]  https://www.youtube.com/watch?reload=9&app=desktop&v=6f4yfkzfSVY

[44]  Ce concept nous vient des pays anglo-saxons et fut popularisé par Boris Cyrulnik sur lequel il a construit sa notoriété. Rappelons toutefois que la résilience, à l’origine venue de la science des  matériaux, a pris son acception psychologique et a connu certains  succès avec J. Bowlby, psychiatre britannique, dans les traitements d’enfants pour qui la relation d’attachement avait été brisée ou mal élaborée. Cette approche fut donc pratiquée auprès d’enfants ayant subi des traumatismes afin qu’ils arrivent à les surmonter. On peut juste s’interroger sur l’idéologie de la résilience comme manière de consentir aux folies technologiques et scientistes cf Thierry Ribault, 2021, Contre la résilience. A Fukushima et ailleurs, Paris, L’Echappée

[45]  Cornélius Castoriadis, philosophe, économiste, psychanalyste, fondateur avec Claude Lefort de Socialisme ou Barbarie, 1975, L’institution imaginaire de la société, Ed. Du Seuil

[46]  Edgar Morin, 2011, La voie….pour l’avenir de l’humanité, Ed. Fayard

[47]  Les trois autres étant la prudence, la tempérance….et la justice

[48]  Marcel Hénaff, 2002, Le prix de la vérité. Le don, l’argent, la philosophie, Le Seuil

[49]  Françoise Bloch, Monique Buisson, 1994, La circulation du don entre générations ou comment reçoit-on, Communications, 59, pp.55-72

[50]  La question de l’argent qui a envahi tout le social a déjà été traitée ailleurs : Françoise Bloch, 2009, «  Les trois types de circulation des choses et des services selon le lien que cette circulation crée ou non entre les personnes : marché, services publics et don », intervention lors d’un Débat solidaire à Genève sur « croissance et décroissance » : non publié mais à paraître.

 

Publicité
Publicité
16 décembre 2022

Décembre Bleu

 

Snowman004grainesDeLibert_

Lettre 1 à la revue Silence

Rassembler pour mieux aimer et lutter face à Diviser pour mieux régner et tuer

 

Bonjour,

Le samedi du rassemblement CRHA des Glières ce mois de Mai 2022, deux personnes ont remarqué les exemplaires « Atomes crochus » que j’avais sous le bras, que m’avaient fourni des amis d’ADN rencontrés l’après-midi. En leur donnant, on a discuté un peu et Herbert s’est présenté journaliste de la revue Silence. Dans la conversation j’ai parlé des vigies devant l’OMS, manifestation qui a durée 10ans devant cette tour de glace d’un « bleu-verre » tous les jours ouvrés de 8h à 18H. (www.independentwho.org). Comme le lendemain dimanche sur le plateau, il revint vers moi pour me demander d’autres précisions sur cette manifestation ; c’est surtout notre motivation qui l’interpellait. J’ai le temps maintenant et commence à écrire sur le sujet. Il fallait bien sûr pour ce faire une motivation certaine et un mélange détonnant de « caractères » de tous pays et milieux sociaux confondus avec leur propre histoire. Ces personnes ont réussi à mettre en commun leurs expériences et leur volonté pour le bien du même nom. J’ai pu avoir la chance de rencontrer au moins une centaine de personnes sur les plus de 450 qui sont restées devant l’OMS. Il y aurait beaucoup à dire sur la motivation de chaque personne qui ont participé. Certaines ont livrés spontanément des bribes de leur vie. D’autres ne se livraient pas mais cela me paraissait clair qu’elles avaient « une raison », un parcours qui les avait fait venir là et, sans doute pour moi, il y avaient un rapport avec une histoire de « résistance d’hier et d’aujourd’hui » comme cet événement du CRHA depuis 2008.

Cette vigie est issue de la rencontre entre russe(s) et breton(s).

Les initiateurs bretons d’abord,  avaient déjà de la bouteille dans les luttes de chez eux ; ce sont des membres actifs de NDDL depuis le début et certains avaient fait les luttes et révoltes paysannes avec Bernard Lambert, puis au Larzac. Et sûrement d’autres luttes mais surtout, et c’est peut-être ce qui explique leur motivation ; ce sont les membres actifs qui ont participé aux deux luttes victorieuses contre les projets de centrales dans l’estuaire de Nantes : Le Pellerin et Le Carnet. D’autres vigies étaient aussi à Plogoff , Erdeven. C’est fort de leur expérience et toujours révoltés de l’injustice concernant la non reconnaissance des conséquences du nucléaire sur la santé qu’ils ont agit en nombre.

Herbert me demandant aussi avec quelle « tactique » se sont déroulées ces luttes sur le terrain de Le Pellerin et Le Carnet, j’ai répondu « le harcèlement » car je me souvenais que Paul et son groupe par exemple couvraient régulièrement les escaliers d’entrées des Mairies concernées avec des aliments marqués par le logo trèfle nucléaire. Et les élus devenaient « fous »…

D’autre part, Annick B. m’avait dit que lorsque qu’agriculteur impacté recevait le référent Edf chargé de négocier son terrain. Un grand groupe de manifestants avec banderoles, cornes de brume et instruments de musique se cachaient à l’étage ; et lorsque la discussion de l’agriculteur s’engageait avec la personne d’EDF au Rdc, le groupe descendait en fanfare faisant fuir le pauvre démarcheur...

Voilà donc deux anecdotes. Pour « les bretons ».

 Cette vigie est issue de la rencontre lors d’une conférence de Wladimir Tchertkoff organisée par les bretons chez eux. Un des organisateurs de la conférence ; Paul et sa dame Thérèse (ils disent souvent « dame » à chaque phrase…). Ils ont discuté ensuite ensemble sur le pourquoi de l’étouffement des conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl et de toutes les autres contaminations radioactives au plus haut niveau des instances onusiennes et surtout celle qui en a la charge et le devoir (sur le papier). L’OMS basée à Genève « garant de la santé mondiale ...) serait sous influence de la plus haute autorité « garante » elle des intérêts de l’industrie du nucléaire civil et militaire et donc des États nucléaires ; l’AIEA basée à Vienne en Autriche. Wladimir (voir son livre « Le Crime de Tchernobyl ») avec l’équipe de journalistes italo-suisses mené par Emanuella Andreoli ont produit plusieurs documentaires sur le sujet qui fâche les nucléocrates et l’OMS. Wladimir est né en Serbie d’une famille d’origine russe, il nous a dit que son nom signifierait peut-être « celui qui tient le diable par la queue ». En vigie j’avais discuté avec son frère Nicolaï prof de français à New-York. Comme j’avais lu récemment des petits livres de Tolstoï non recommandables pour les Etats ; « Aux travailleurs, Où est l’issue ?, l’esclavage moderne et « le grand crime », je demandais à Nicolaï si il avait un lien de parenté avec « l’ami de Tolstoï », il me répondit qu’ils sont les descendants d’un frère de l’ami de Tolstoï, et il insista sur le fait que l’ami de Tolstoï était « plus Tolstoïen que Tolstoï »… Il y a aussi des traductions mentionnées par Alain Refalo https://alainrefalo.blog/2022/04/06/eloge-de-lobjection-de-conscience-a-la-guerre-et-a-sa-preparation-hommage-a-leon-tolstoi/, engagé lui aussi dans l’action non violente et qui est aussi intervenu aux Glières en 2009 http://www.citoyens-resistants.fr/index.php

Voilà le lien à faire entre l’auteur du « Crime de Tchernobyl » et l’auteur de « Le très grand crime »http://crasputas.canalblog.com/archives/2013/01/12/26128078.html

Comme le disait Lama Mo vigie devant l’OMS ; « Il n’y a pas de hasard »

Voir aussi l’article « Les sentinelles » sur https://www.agoravox.fr/auteur/elian-guesard

 Il y a bien sûr d’autres personnes, d’autres groupes qui se connaissaient (Comité Bandajevski, enfants de Tchernobyl et enfants de Tchernobyl Belarus, ceux de Taverny et l’action non violente, Pr Fernex d’IPPNW et son équivalent en France mené par Abraham Béhar, la Criirad etc ; et tous les réseaux anti nucléaire internationaux et surtout les locaux Contratom Genève et SDN.)

Des scientifiques anglais Pr Busby, Russes Yablokov, et Belarusse Pr Gocharova, Pr Nesterenko etc.

et dès le 11 Mars 2011, une autre culture venait à nous...

Le mieux serait de demander précisément au premier intéressé. Le paysan breton Paul qui s’est inspiré des femmes de la place de Mai en Amérique latine qui défilaient régulièrement avec des pancartes, et il a envisagé avec Wladimir et d’autres volontaires de manifester devant le siège de l’OMS avec des pancartes interpellant l’énormité du mensonge et surtout du crime nucléaire.

Pour faire court et imagé ; cette manifestation est le produit de la rencontre entre l’ours et la blanche hermine, quelque soit leur grosseur, les deux mammifères ont la réputation de ne pas lâcher le morceau ; même à moitié assommés, la mâchoire serre encore...

 Il y a de quoi écrire un "Décembre bleu" en complément de "Octobre rose" bien critiqué ici: https://www.terrestres.org/2022/10/19/octobre-rose-ou-la-non-politique-du-sein/

La téléthonisation, c'est à dire la dépolitisation de toutes les pathologies dues à la pollution industrielle dont le nucléaire et la chimie de synthèse tiennent une place majeure doit être dénoncée et combattue.

Meilleures Salutations

https://m.youtube.com/watch?v=PxS2SMV8Iy4&feature=youtu.be

 solennelles sentinelles

birdynuclobby

005

VigieOMSa

Le 17 décembre un message reçu d'un autre couple de l'ADN :

Les raisons essentielles pour appeler à l'arrêt du nucléaire,
Annie et Pierre Péguin, décembre 2022

- le fonctionnement des centrales génère en permanence de nouveaux radioélèments très dangereux pour la santé.
Ces nouveaux atomes radioactifs sont métabolisés par les organismes vivants, se concentrent le long de la chaine alimentaire et nous contaminent par ingestion, pouvant s'attaquer au métabolisme de nos cellules et à leur ADN. Les conséquences n'en sont pas immédiates ; mais n'y aurait-il pas un lien avec la prolifération des cancers, leucémies, maladies diverses qui ne seraient pas seulement dues aux pollutions et produits chimiques ? Même si les liens directs sont bien difficiles à établir - sauf pour le cancer de la thyroïde que les pronucléaires ont bien été obligés de reconnaître- les victimes au voisinage des centres atomiques, en Biélorussie suite à Tchernobyl, en Polynésie depuis ls campagnes d'explosions atomiques, l'attestent.
On sait maintenant que même les faibles doses de contamination ont des effets sur la santé, et plus grave encore sur la reproduction : les cellules sexuelles y sont particulièrement sensibles.
Quant aux
usines nucléaires, telles que Marcoule, Cadarache, Pierrelatte, surtout la Hague et d'autres, elles contribuent à la dispersion dans l'eau et dans l'air de ces élèments.

- Le fonctionnement de toute la chaîne nucléaire produit des quantités considérables de déchets d'extrème dangerosité, de durabilité infinie à l'échelle humaine et pour lesquels il n'existe pas de solution raisonnable.
L'enfouissement des déchets de haute activité et de vie longue
que l’on s’apprête à enfouir à 500 mètres de profondeur, à Bure dans la Meuse, sans savoir de quelles façons on pourra prévenir du danger les populations du futur, est une monstrueuse faute. La pérennité des emballages de ces déchets ne peut pas être assurée pour des centaines de milliers d'années. La seule solution raisonnable est de les gérer en surface ou près de la surface du sol pour pouvoir les reconditionner au fur et à mesure de leur dégradation.
Et une fois les réacteurs mis à l'arrêt, comment démanteler les réacteurs, sans à nouveau en reporter la gestion sur nos successeurs, multipliant les déchets et les dangers ?

- Nous risquons en permanence la catastrophe atomique qui dévasterait pour longtemps une grande région et toucherait une nombreuse population.
la prochaine sera-t-elle chez nous, compte-tenu du grand nombre de réacteurs qui vieillissent et donc se fragilisent ? Au moins à trois reprises, nous avons frolé la catastrophe (St Laurent des Eaux 1969 et 1980, Blayais décembre 99). Et en Ukraine la menace grandit autour de la centrale de Zaporijjia, faisant craindre le pire pour l'Europe.
Un simple missile sur l'une de nos centrales, ou un acte terroriste contre l'un de nos multiples transport de matières radioactives peuvent provoqurer un grave accident.
Et sait-on que la sécurité de nos centrales repose en dernier ressort sur une technologie du passé ? Celle des groupes électrogènes lorsque qu'il faut de l'électricité pour refroidir le coeur du réacteur afin d'en éviter la fusion, et ils ne sont pas toujours fiables….

- La maitrise des réactions nucléaires ouvre la possibilité de fabriquer des bombes atomiques à uranium enrichi, à Hydrogène (la bombe H), ou encore au plutonium produit par les réacteurs en fonctionnement. Leur utilisation malheureusement possible dans le climat délétaire actuel aurait d'horribles conséquences.
De plus les puissances nucléaires disposent de gros stocks d’ Uranium dit « appauvri », rebut de l’enrichissement du combustible, c’est un métal lourd dont les armées se servent en tête d’obus pour percer les blindages, largement utilisés par exemple en Irak par les USA . Il émet des rayons alfa, et les poussières disséminées et absorbées provoquent de gros dégâts chez les vétérans de l’armée et dans la population (en particulier naissances de monstres !).

Voilà pourquoi il est criminel à nos yeux de prétendre poursuivre la production d'électricité nucléaire.



il ya bien d'autres raisons qui ne touchent pas à notre sécurité ni à notre santé, mais qui contribuent à rendre incompréhensible l'obstination de
nos dirigeants dans cette technologie d'un autre âge. D'ailleurs son importance décroit au niveau mondial ne produisant plus que 2 % de l'énergie totale consommée, soit moins de 10 % de la consommation mondiale d'électricité. Les énergies renouvelables s'imposent de plus en plus, domaine dans lequel la France est très en retard.

Tout d'abord il convient de dénoncer les mensonges qui nous sont assénés et relayés en permance par les médias, les commentateurs bien en vue et recherchés. Rares sont les contradicteurs qui peuvent s'exprimer librement.

- L'électricité nucléaire n'est pas une énergie décarbonée. Si on considère tous les matériaux, et tous les transports nécessaires au développement de la filière nucléaire, depuis l'extraction de l'uranium jusqu'au démantèlement des centrales et la gestion des déchets atomiques pour des temps infinis, on peut difficilement prétendre que l'électricité produite est une énergie décarbonée !

-
Énergie prétendue pas chère. L’État subventionne depuis le début la recherche, le développement et le fonctionnement de la production d'électricité nucléaire à coups de milliards. Ce sont nos impots qui en font une énergie apparemment bon marché. Actuellement le coût des énergies renouvelables est devenu bien moins cher, et les investissements mondiaux dans ces technologies d'avenir dépassent de loin ceux dans le nucléaire.

- Le leurre de l'Indépendance énergétique n’est qu’un mensonge d’État. Nous sommes en fait dépendant de la Russie. En effet, Il n'y a plus d'extraction d'uranium en France, nous sommes dépendant des importations provenant du Niger, d'Ouzbékistan, et surtout du Kazakhstan controlé par le géant russe Rosatom pour près de la moitié de nos importations.
C'est encore à Rosatom qu'est confié le recyclage d'uranium issu du retraitement à la Hague. Les navires
russes livrent donc à Dunkerque ou à Cherbourg l'uranium dont nous avons besoin. Apparemment les sanctions ne concernent pas les échanges avec la Russie dans le domaine atomique !



Et ce dont on se garde bien de parler,

- Les délais face à l'urgence climatique, la prétention de gérer cette urgence par la construction de réacteurs se heurte à des délais bien trop importants : Là où des éoliennes ou des installations solaires peuvent être mises en route en peu d'années, l'exemple des EPR de Flamanville ou de Finlande montre qu'il faut au moins attendre une quinzaine d'années. Et encore à condition que soit retrouvé un savoir faire aujourd'hui perdu !

- En fait, le nucléaire contribue au Réchauffement climatique. Le nucléaire est présenté comme un recours, ce qui paraît convaincre les jeunes générations ; mais en est-il vraiment un ? L'ouvrage d’Hervé Kempf “Le nucléaire n’est pas bon pour le climat” montre bien qu'il n'en est rien.
Non seulement il ne fournit pas une énergie vraiment décarbonée, mais en plus il contribue au réchauffement climatique, comme le font toutes les centrales thermiques. Le rendement des centrales étant à peine de 30 %, 70 % de l'énergie dégagée par la fission de l'uranium
est dissipée en chaleur dans l'eau et dans l'air. Des estimations récentes en montrent l'importance significative par rapport aux autres causes.

- Peut-on vraiment toujours compter sur nos voisins pour pallier aux défaillances du systèe de production électrique francais ? La défaillance de notre mode de production d'électricité, unique au monde par la proportion considérable de la part du nucléaire, rend notre pays non seulement dépendant de la Russie pour nous alimenter en uranium, mais aussi dépendant des pays voisins pour nous alimenter en électricité particulièrement en heures de pointe. C'est en effet chez nous que les pointes sont les plus importantes à force de vouloir tout électrifier. Et cela continue (voiture électrique, 5 G par exemple).
Mais nos voisins
ne pourront pas toujours pallier à nos besoins, et nous seront parmi les rares pays à devoir subir des restrictions.

- Et n'est-il pas trop vulnérable ? La sécheresse de ce printemps et de cet été a démontré la vulnérabilité des réacteurs au dérèglement climatique : énormes consommateurs d'eau pour leur refroidissement, ils sont dépendants du régime fluvial. EDF a dû obtenir des dérogations pour poursuivre la production de plusieurs d'entre eux malgré la température trop élevée et/ou l'étiage insuffisant de l'eau des fleuves.
Qu’en sera-t-il des nouveaux EPR construits en bord de fleuves ?

 

Enfin quelle folie peut conduire ceux qui nous gouvernent à prétendre relancer la construction de réacteurs ; alors que la plupart de nos voisins européens abandonnent le nucléaire ? Ils ne s'en sortent pas plus mal, ne sont pas retournés à la caverne et à la bougie, et ce sont eux qui soutiennent notre système défaillant !

Par son État centralisé et fort , la France peut imposer le choix politique de son développement, assumer les coûts, en cacher les effets sanitaires et neutraliser l'opposition à cette technologie mortifère.

Mais n'est-il pas dément que pour assurer quelques décennies de production électrique, on fasse courir tant de risques à la population et qu'on génère de dangereux déchets pour toujours ?

http://collectif-adn.fr

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

Rappels

- sur la Polynésie :

https://bureburebure.info/essais-nucleaires-en-polynesie-francaise-dossiers-militaires-declassifies/

- sur l’Algérie

Un exemple « de ceux qui font des mesures et qui ne remontent pas à la source; le crime politique et sa volonté de puissance » est l’article de l’ACRO sur le sable du Sahara du 6 février 2021 https://www.acro.eu.org/wp-content/uploads/2021/02/CP-ACRO-vent-du-Sahara-v2.pdf

suite sur https://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/arretonsLA_Machine_A.pdf

 

VigieIWHO

legrandcrime

20171106095111292814

20171106095110418665

bibliobus

 

Il y avait un abris bus devant la vigie avec ses panneaux publicitaires ; c’est bien connu que la pub tue. On se souvient peut-être qu’il y a quelques années, un spot publicitaire d’une marque de berline allemande avait fait long feu avec le slogan « il a la voiture, il aura la femme ». Hier et encore plus aujourd’hui, on peut retourner les propos infâmants pour la femme. Rachel de Nancy s’était prêtée à ce retournement, et le slogan est « les hommes ont la voiture électro-nucléaire, ils auront toutes les femmes irradiées comme eux »

LaPubTue

Bonsoir

Merci de votre soutien.

Notre questionnaire épidémiologique n’a pas été retenu par l’ARS en 2019, on pourrait s’en douter.

Notre institut va être mieux placé pour faire le job maintenant.

Merci encore. Bien à vous

Pour le collectif Stop aux Cancers de nos Enfants


Le 26 déc. 2022 à 16:24, Stop aux Cancers de nos enfants a écrit :

Objet : epidemiologie populaire

Corps du message :
Bonjour, je prends connaissance de votre lutte par un article paru sur Bastamag

https://basta.media/soit-on-regarde-les-enfants-mourir-soit-on-agit-l-expertise-citoyenne-contre-l-inaction-publique-cancers-pediatriques-Sainte-Pazanne-Marie-Thibaud
J'ai pu constaté aussi que les organismes de santé publique ne peuvent être indépendantes des Etats eux-mêmes complètement emmanchés avec les industriels.
On l'a vu avec les faucheurs pour les pesticides et avec les vigies devant l'OMS pour le nucléaire.
Des enquêtes épidémio populaire étaient déjà promulguées par des scientifiques clairs.
Il y a des exemples sur le lien; http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2013/04/enqueteepidemiopopulaire.pdf
http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2013/04/anniethebaudmony.pdf
Comme les études épidémio sont complexes,û trop longues et coûteuses, j'avais soumis ce brouillon

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

Ajout du 22 Février 2023:

https://anthropo-logiques.org/wp-content/uploads/2023/02/F-Bloch_Vers-un-nouvel-ordre-mondial-de-type-totalitaire_fevrier-2023-.pdf

 

11 novembre 2022

Le Machin dans le Règne Machinal

 Le Machin dans le Règne Machinal

2016

regne_machinal

DosVigie

p216 " Il n'est pas vrai de dire que l'ONU échoue parce que les causes sont difficiles. En réalité, l'ONU est la carte juridique qu'utilisent les intérêts impérialistes quand la carte de la force brute échoue."

[...] p217 "Le tort de Lumumba a été alors dans un premier temps de croire en l'impartialité amicale de l'ONU. Il oubliait singulièrement que l'ONU, dans l'état actuel, n'est qu'une assemblée de réserve, mise sur pied par les grands, pour continuer entre deux conflits armés la "lutte pacifique" pour le partage du monde."

(Frantz Fanon "Pour la révolution africaine")

 

René Vautier

p13 Si l'on veut saisir, comprendre, apprécier Afrique 50, on doit impérativement le voir en ayant en permanence en tête l’état d'esprit moyen des français à cette époque. Le crâne bourré par trois quart de siècle de propagande (l'école, la presse, la littérature, le cinéma, les expositions, les exhibitions, etc. La grande majorité d'entre eux en sont encore à croire dur comme fer que la France a civilisé des contrées entières, que les "indigènes" sont éperdues de reconnaissance." Alain Ruscio (Afrique 50 René Vautier "De sable et de sang").

 

Jean Ziegler

« Je me souviens d'une nuit d'avril 1964 à Genève. J'avais été à Cuba en 1958-1959. Je voulus y retourner pour y vivre. Les amis de la délégation cubaine à la première Conférence sur le commerce m'avaient fixé rendez-vous à l'hôtel Intercontinental. Nous y discutâmes jusqu'à l'aube. Le Che était là. Avec son ironie chaleureuse, toujours un peu déroutante, il me dit: « Mais toi, ici, tu es dans le cerveau du monstre ! Que veux-tu de plus ? Ton champ de bataille est ici... » Il me désignait la ville de Genève qui défigurée par la prolifération des banques, se réveillait sous nos yeux. » Jean Ziegler « Une Suisse au-dessus de tout soupçon »

 

« Mais leur victoire la plus éclatante, les seigneurs de la banque helvétique la remporte au niveau de la lutte de classe idéologique: par leur appareil de propagande internationale hors pair, par leur corruption de larges secteurs de la classe politique autochtone, les seigneurs de la banque répandent l'idée d'une identité complète entre leur stratégie de pillage et de recel et les intérêts nationaux de l'État et du peuple suisses. »... « L'impérialisme, stade suprême du capitalisme »... « L'argent est le sang des pauvres disait Léon Bloy. Jamais cette évidence n'a été plus vraie que lorsqu'on l'applique à un certain système bancaire qui, avec la plus-value tirée d'hommes affamés, accumule d'incroyables trésors dans les mausolées suisse de la finance internationale »... « La bourgeoisie française s'est démasquée à Vichy. »... « Faux anti-capitalistes, les xénophobes perturbent le programme de la classe dominante en ce qu'ils réclament une réduction trop forte de la main d'œuvre étrangère, qui aurait des conséquences catastrophiques pour l'économie du pays. Ils mettent enfin en lumière la contradiction entre l'internationalisme de la bourgeoisie et l'isolationnisme politique de vastes couches de la population. Ils ne s'agit pourtant là que de contradictions secondaires: les xénophobes servent objectivement les intérêts de l'oligarchie dans la mesure où ils approfondissent la division entre travailleurs nationaux et ouvriers immigrés. »... « Se puede mator el hombre_Pero no mataran la forma_En que se alegraba su alma_Cuendo soñaba ser libre: Il peuvent tuer l'homme_mais ils ne peuvent tuer la façon_dont son âme se réjouit_lorsqu'elle rêve d'être libre »

(Jean Ziegler « Une Suisse au dessus de tout soupçon »)

 

p17 « Son arrogance l'aveugle. Depuis longtemps, l'occident ne se rend plus compte du rejet qu'il suscite. C'est qu'en matière de désarmement, de droit de l'homme, de non prolifération nucléaire, de justice sociale planétaire, il pratique en permanence le double langage. »

p32 [d'après Maurice Halbwachs « Les cadres sociaux de la mémoire »] : « plus un événement est traumatisant pour une société, plus profondément celle-ci l'enfouit dans sa mémoire. La conscience collective doit alors lentement apprivoiser l'horreur vécue. Ce n'est qu'après une longue période de maturation que la communication deviendra possible, que l'horreur vécue se transformera en objet d'analyse. »

p46 [cite Alfred Métraux « Haïti, la terre,les hommes,les dieux » 1957] : « Sans Auschwitz, les Européens n'auraient jamais su ce qu'ils avaient fait aux Africains. »

p45 à 52 chasse à l'esclave

p52 « Mais le 20 Mai 1802, Bonaparte rétablit l'esclavage … : « L'apport de ce sang là menaçait de communiquer au sang européen « la nuance qui s'était répandue en Espagne après l'invasion des Maures... » »[...][voir aussi Toussaint Louverture http://bellaciao.org/fr/spip.php?article13683

http://www.potomitan.info/articles/napoleon.php]

« Nombre d'anciens révolutionnaires retournèrent leur veste » Billot-Varenne...Victor Hugues

 

p53 à 66 la conquête coloniale ( Faidherbe, Gallieni, Bugeaud Garnier Gérard, corps expéditionnaires

p56 « Or sans racisme pas de conquête coloniale. Soumettre à son joug un être humain présuppose la négation de son humanité.En effet , si le maître (le conquérant)percevait comme son semblable et son égal celui ou celle qu'il réduit aux fers, il ne pourrait ni justifier ni même supporter mentalement son crime. C'est pourquoi colonialisme et et maladie mentale ont partie liée. Le curieux destin du capitaine Voulet illustre mon propos. »[…]

p64 Tasmanie George Arthur

p66 Rapt james Stephen en Australie puis Canada [voir aussi Michel Debré Creuse-Réunion…]

p76 « Les négriers de Bordeaux »

p114 « Zone d'exportation spéciales en Chine »[voir aussi Ciudad Juares Mexique http://www.contretemps.eu/interventions/assassinats-ciudad-ju%C3%A1rez-ph%C3%A9nom%C3%A8ne-f%C3%A9minicides-nouvelles-formes-violences-contre-femm

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article145300…]

p116 « Les oligarchies financières chinoise, indienne et occidentale sont concurrentes et solidaires au sein du même système d'oppression et d'exploitation des peuples. La souffrance des populations alimente la haine de l'occident. »

p122 « Schizophrénie » des droit-de-l’hommistes

p123 sarkoziy DarfourTchad

p127 Beit Hanoun

p137 « Pourquoi cette cécité ? Pourquoi cette tranquille arrogance quand des centaines de millions d'hommes rejettent ce double langage et conteste à l'occident son hégémonie morale ?

P153 « Or l'indépendance du nouvel Etat [sécessionniste] avait été essentiellement l'oeuvre des services secrets français et la très grande majorité de la population du Biafra était hostile à la sécession [avec le Nigéria fédéral]...[leurre de la lutte interreligieuse...] René Faulques idem au Katanga (assassinat Lumumba). 35 officier de l'OAS responsables et payés par Elf.

P157 accords entre pétroliers et juntes militaires...

 Jean Ziegler (La haine de l'occident).

 

&&&&&&&&&&&&&

 

Le dernier degré de sauvagerie.

 https://www.humanite.fr/monde/albert-camus/albert-camus-sur-hiroshima-leditorial-de-combat-du-8-aout-1945-580990

Vienne

https://www.coreysdigs.com/u-s/laundering-with-immunity-the-control-framework-part-1/

 

Blanchir en toute immunité

Laundering with Immunity: The Control Framework – Part 1

September 29, 2022 /

 

Blanchiment avec immunité : le cadre de contrôle – Partie 1

 

Une bande de criminels s’est réunie il y a un siècle et a décidé qu’ils allaient posséder le monde, détenir tout le pouvoir, créer et accumuler tout l’argent, et garder tout le monde sur un cycle de spin constant pour les tromper. Non seulement ils allaient le construire comme bon leur semblait, mais ils allaient construire le système d’esclavage le plus élaboré que le monde ait jamais vu – un système qui leur donne l’immunité totale, qui leur permet d’opérer en dehors de la loi, et ils allaient le faire sans que personne ne s’en rende compte jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Ces dirigeants auto-imposés se croient intouchables, ont créé des documents qui en disent autant et se moquent de l’humanité alors que les gens se déplacent dans leur vie sans être au courant de ce stratagème complexe.

 

C’est l’histoire qui doit être partagée avec le monde et avec chaque législateur d’état qui devrait agir immédiatement pour créer l’indépendance du système de la Réserve Fédérale et des Banques Centrales, et appliquer notre Constitution et nos lois de gestion financière pour protéger la souveraineté au niveau de l’État et au niveau local. Cela devrait comprendre des mesures visant à récupérer les sommes volées illégalement, à prévenir les dépenses illégales actuelles et futures de nos impôts et à mettre fin aux privilèges d’immunité souveraine qui ont été utilisés pour se livrer à des activités criminelles systématiques et au racket.

 

 

• 76 Les organisations internationales et les banques bénéficient d’immunités, de privilèges et d’exonérations fiscales

 

• GAVI, Big Pharma et CERN bénéficient d’immunités similaires

 

• La Banque des règlements internationaux jouit d’une immunité souveraine et certaines de ces immunités s’étendent à ses membres, soit 63 banques centrales et la Réserve fédérale, tandis que d’autres immunités s’étendent aux « institutions d’importance systémique ».

 

• Des billions de dollars des contribuables et de l’argent imprimé ont transité par ces organisations et ces banques sans transparence ni reddition de comptes alors qu’elles continuent de bâtir un système mondial d’esclavage

 

• Des centaines, voire des milliers, d’ONG et de sociétés travaillent avec et par l’intermédiaire de ces organisations et banques, dont certaines ont des accords, des AMN et/ou une immunité par extension

 

Elles ne sont pas au-dessus de la loi, elles sont tout à fait hors de la loi.

 

La partie 2 plonge profondément dans les connexions qui dévoilent un groupe plus large tirant de nombreuses ficelles qui semblent avoir été peu ou pas exposées, et montre à quel point cela s’étend et le véritable pouvoir qu’ils détiennent tous – où les lois et la constitution ne semblent pas exister pour eux.

 

Téléchargez ce rapport complet en format pdf à partir de The Bookshop >

 

Écoutez Corey Lynn et Edge discuter de ce rapport dans leur balado Dig It!

 

Version audio complète de ce rapport : système d’asservissement

 

Le cadre de contrôle

 

Le monde dualiste qu'ils ont créé va bien au-delà de ce que la plupart des gens ont imaginé. Ce n'est pas tant que ces individus et organisations sont "au-dessus de la loi", mais plutôt qu'ils opèrent entièrement en dehors de la loi, et qu'ils se sont autorisés à le faire par des décrets, des traités et la création de la BRI. La structure qu'ils ont créée ressemble en un sens à un système pyramidal. Au sommet de la tour d'ivoire, se trouve la BRI, la Banque des règlements internationaux, qui jouit d'une immunité souveraine. Lorsqu'elle mène des activités spécifiques dans le cadre de la BRI, cette immunité s'étend à ses membres, qui se composent de 63 banques centrales et autorités monétaires mondiales, du Federal Reserve System, ainsi que des assureurs et des systèmes de paiement par le biais de leurs filiales, que la BRI considère comme des "institutions d'importance systémique."

 

Comme si cela ne suffisait pas, il y a pire. Les États-Unis ont accordé à 76 organisations internationales publiques des immunités, des privilèges et des exonérations fiscales remontant à 1946, soit 10 ans seulement après que la BRI ait étendu ses immunités avec la Convention de La Haye de 1936. En outre, certaines de ces organisations ont ajouté des immunités par le biais de traités.

 

Sous cette couche, il y a des centaines d'ONG, de sociétés et d'universités qui opèrent avec et par le biais de ces organisations internationales et qui détiennent des immunités et des privilèges - certaines d'entre elles ont signé des accords et des NDA, d'autres ont reçu une immunité par extension.

 

Le processus est assez simple. L'argent est essentiellement blanchi par l'intermédiaire d'organisations et de banques qui n'ont que peu de transparence ou de responsabilité et qui sont réparties dans de nombreux pays, ce qui rend la tâche encore plus facile.

 

Mais cela ne s'arrête pas là. Outre les immunités dont jouissent ces banques et organisations, la GAVI de Bill Gates bénéficie également d'immunités et de privilèges. Bien entendu, la Banque mondiale siège au conseil d'administration, gère les finances et est l'administrateur, qui jouit d'un grand nombre d'immunités et de privilèges vis-à-vis des cinq branches du Groupe de la Banque mondiale. Si l'on ajoute à cela la décharge de responsabilité accordée aux grandes entreprises pharmaceutiques en matière de vaccins, on obtient une recette pour le désastre. Même le CERN détient un statut d'immunité internationale, indépendamment des listes fournies dans ce rapport.

 

Au bas de cette pyramide se trouvent des civils qui paient des impôts, se conforment à un ensemble de lois dont les autres n'ont jamais à se préoccuper, et qui ont cru naïvement que ces organisations et ces banques agissaient dans leur intérêt, alors qu'elles dilapidaient des milliers de milliards de dollars pour construire un système d'asservissement humain, et que le grand gouvernement leur faisait parvenir l'argent des contribuables. C'est ainsi qu'ils ont réussi à le faire pendant si longtemps, sans crainte ni conscience.

 

Ce qu'il est important de reconnaître à propos de ces organisations spécifiques, c'est le fait qu'elles couvrent presque toutes les industries. En d'autres termes, ceux qui sont derrière ces organisations et ces banques sont les futurs dirigeants du monde si on ne les arrête pas. Leur cadre est déjà en place. Que faut-il faire pour arrêter cette bande de personnages criminels qui ont trouvé le moyen de se créer des privilèges spéciaux, en dehors du système, ont signé quelques bouts de papier et ont déclaré avoir l'immunité pour voler l'argent durement gagné des gens ?

Loi sur l'immunité des organisations internationales (IOIA) du 29 décembre 1945

 

Presque immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, le Congrès a adopté la loi sur l'immunité des organisations internationales, qui a été promulguée le 29 décembre 1945. Cette loi établit des immunités, des privilèges et des exonérations fiscales pour les organisations internationales qui pourraient ne pas être considérées comme des organisations internationales selon les règles du droit international, comme le Fonds mondial, par exemple.

 

Qu'est-ce qui définit une "organisation internationale" qualifiée ? L'IOIA stipule : "Aux fins du présent titre, le terme "organisation internationale" désigne une organisation internationale publique à laquelle les États-Unis participent en vertu d'un traité ou sous l'autorité d'une loi du Congrès autorisant cette participation ou prévoyant un crédit pour cette participation..."

 

Une fois l'IOIA adopté, c'est par l'autorisation du ou des présidents d'accorder ces privilèges aux organisations internationales par décret. Le président a également le pouvoir de conditionner, limiter ou révoquer la désignation. Si quelques organisations ont reçu des privilèges limités, aucune ne semble avoir été révoquée, à l'exception des organisations qui se sont dissoutes. Toutefois, en 1983, le président Ronald Reagan a accordé à Interpol des immunités supplémentaires contre les poursuites et les procès, et en 2009, le président Barack Obama a accordé des avantages supplémentaires.

 

L'IOIA stipule que "les organisations internationales ... jouissent de la même immunité contre les poursuites et toute forme de procédure judiciaire que celle dont jouissent les gouvernements étrangers, sauf dans la mesure où ces organisations peuvent renoncer expressément à leur immunité." Cela leur conférait une immunité absolue. En 1976, la loi sur les immunités souveraines étrangères a été adoptée et a créé certaines restrictions sur les immunités, mais l'IOIA semble être restée vague sur la question.

 

En ce qui concerne les immunités et les privilèges, certains pays les accordent aux organisations internationales selon leurs propres critères et règles, il existe des accords de siège qui prévoient des immunités et des privilèges supplémentaires, et il existe des traités internationaux qui accordent également des immunités et des privilèges. Une même organisation peut en avoir un, deux ou les trois à la fois. À titre d'exemple, le Fonds mondial bénéficie de privilèges aux États-Unis et de traités internationaux avec plusieurs pays, tout en bénéficiant d'immunités supplémentaires en Suisse, notamment d'un accord de siège. En d'autres termes, il est protégé au maximum.

Immunités, privilèges et exonérations fiscales dont bénéficie le statut IOIA

 

Notez que dans cette loi, ainsi que dans les traités, on dit souvent "à moins que l'immunité ne soit levée", et ce que l'on entend par là, c'est que les dirigeants internes de l'organisation déterminent s'ils souhaitent lever l'immunité afin qu'une affaire juridique particulière puisse voir le jour devant un tribunal, sans que l'organisation n'utilise son conseil interne pour de tels débats ou actions en justice. À moins qu'une situation scandaleuse ne se produise, comme le meurtre d'un employé par un autre employé, il est peu probable qu'une organisation renonce à son droit à l'immunité pour régler elle-même ses différends.

 

Il s'agit là d'un résumé succinct de leur capacité à opérer en dehors de la loi. La version complète de l'IOIA peut être examinée en détail sur le site de la loi originale, Yale Law School, ou pour plus de détails, visitez Wikipedia.

 

- Les organisations internationales, leurs biens et leurs avoirs, où qu'ils se trouvent et quel qu'en soit le détenteur, bénéficient de la même immunité contre les poursuites et toute forme de procédure judiciaire que celle dont jouissent les gouvernements étrangers, à moins que l'organisation ne renonce à son immunité.

 

- Immunité de perquisition et de saisie des biens et avoirs, où qu'ils se trouvent et quel que soit leur détenteur.

 

- Les archives sont inviolables

 

- Exonération de l'impôt foncier, de l'impôt sur le revenu intérieur, de la taxe sur les communications, de la taxe sur le transport des personnes ou des biens, des droits de douane et des taxes.

 

- Admission des fonctionnaires et employés, ainsi que des membres de leur famille, sans contrôle de la douane

 

- Les dirigeants et les employés sont exempts de poursuites judiciaires ou de toute autre action en justice concernant les activités liées au travail.

 

- Les employés sont exonérés de l'impôt sur le revenu, s'ils ne sont pas citoyens américains ou s'ils sont à la fois citoyens américains et citoyens du Commonwealth des Philippines.

 

- Les dirigeants et les employés de l'organisation internationale, ainsi que les membres de leur famille immédiate, autres que les ressortissants des États-Unis, n'ont pas besoin d'être enregistrés en tant qu'étrangers ou de faire prendre leurs empreintes digitales, ni d'être enregistrés en tant qu'agents étrangers.

 

- Si le secrétaire d'État détermine que la présence continue d'une personne d'une organisation internationale aux États-Unis n'est plus souhaitable, ou s'il souhaite retirer les privilèges, exemptions et immunités de l'organisation internationale elle-même, il a le pouvoir de le faire.

76 Organisations internationales bénéficiant d'immunités et de privilèges

 

La liste ci-dessous reprend l'ordre dans lequel les immunités ont été accordées pour la première fois à ces organisations. Comme on peut le constater, Truman a donné le coup d'envoi avec 20 désignations, et Bill Clinton occupe la deuxième place. Depuis le président Truman, chaque président a accordé des immunités à diverses organisations, à l'exception du président Trump et, jusqu'à présent, de M. Biden.

 

Il s'agit d'une liste exhaustive qui comprend l'organisation, la date de sa création, son siège, les dates auxquelles elles ont obtenu l'immunité et par qui, ainsi que les numéros des décrets qui correspondent, qui ont été rigoureusement vérifiés. Notez également que certaines de ces organisations ont également des traités qui leur confèrent des immunités et des privilèges supplémentaires, comme l'ONU. Nous y reviendrons dans la deuxième partie.

 

Organisation des États américains (anciennement l'Union panaméricaine)

Fondée : 1890 (la charte a été officiellement créée le 30 avril 1948)

Siège social : Washington D.C.

Statut de l'IOIA : EO 9698 le 19 février 1946 par Harry S. Truman et EO 10533 le 3 juin 1954 par Dwight D. Eisenhower

 

suite sur LeMachinDansLeRegneMachinal

20180313104626263174

WienUNO

Daumierpetit

BrokenChairs

Eleonor

OmpiUPOV

ArretImmediat

https://crowdbunker.com/v/11wNDMS49R

https://fb.watch/li-GqjpXxX/

https://www.youtube.com/embed/HTeXkz_BykY?enablejsapi=1&feature=oembed&wmode=opaque&vq=hd720&&&

https://odysee.com/@ExcaliburTraduction:4/International-Covid-Sumit-Iii-Dr-Martin-Wlt--1:3

 

19 octobre 2022

« Octobre rose » ou la non-politique du sein

cart_produc_electriq_energi_nucleair2018_atlasocio

cancerduseinmonde

conso_mondiale_pesticide

https://www.terrestres.org/2022/10/19/octobre-rose-ou-la-non-politique-du-sein/

« Octobre rose » ou la non-politique du sein

Le mois d'octobre est censé être dédié à la mobilisation contre le cancer du sein. Or la communication publique d'Octobre rose neutralise largement les enjeux sociaux, environnementaux et politiques de cette maladie. Face à cette neutralisation générale, il est nécessaire de repolitiser le cancer du sein.

Marie Négré Desurmont

 

 

Le mois d'octobre est censé être dédié à la mobilisation contre le cancer du sein. Or la communication publique d'Octobre rose neutralise largement les enjeux sociaux, environnementaux et politiques de cette maladie. Face à cette neutralisation générale, il est nécessaire de repolitiser le cancer du sein.

 

Oncologues,

chirurgiens,

médecins de la fertilité,

radiothérapeutes,

échographes,

gynécologues,

psychologues,

acupuncteurs,

sophrologues,

coupeurs de feu,

Une centaine de consultations.

Une cinquantaine d’examens et de bilans d’extension,

échographies,

mammographies,

IRM,

biopsies,

scans,

petscans,

scintigraphies osseuses

Des produits de contrastes radioactifs,

des opérations, pour la pose et la dépose du port à cathéter,

des mastectomies avec pose et dépose de prothèse,

parfois des reprises,

et on rouvre à chaque fois, et on pleure à chaque fois,

des journées d’hospitalisation,

des brassières,

anti-douleurs,

anti-inflammatoires,

antibios,

somnifères,

antidépresseurs,

sédatifs,

pansements,

compresses,

éosine,

biseptine,

crèmes cicatrisantes et hydratantes,

solution saline,

collyre,

anticoagulants,

antihistaminiques,

antifongiques,

antibactériens,

vitamines D3, B12, B6,

morphine,

antalgiques,

antiépileptiques,

de ponction ovocytaire et des traitements hormonaux avant la ponction,

et puis des cures de chimiothérapies, cyclophosphamide, épirubicine, doxorubicine, paclitaxel, docetaxel, taxol, carboplatine, stéroïdes,

et de médicaments pour les effets secondaires de la chimiothérapie,

pour les troubles vaginaux,

intestinaux,

digestifs,

les anti-nauséeux,

suppositoires,

crèmes anesthésiantes,

crème anti-démangeaisons pour le crâne chevelu quand les cheveux tombent,

huiles quand ils repoussent,

antiépileptiques pour soigner les neuropathies,

piqûres pour faire remonter les globules blancs,

piqûres intramusculaires pour couper les hormones,

et la radiothérapie tous les jours,

l’hormonothérapie tous les jours,

et les médicaments pour les bouffées de chaleur,

pour les douleurs musculaires,

les lubrifiants pour les sécheresses vaginales,

les tests PCR et les prises de sang avant chaque chimio et chaque opération,

des centaines de séances chez la kinésithérapeute…

C’est ainsi que vivent, tous les jours, les femmes malades d’un cancer du sein, le corps et l’âme meurtris, patientes à temps plein. Rose vous dites ?

Car Octobre Rose a commencé, avec ses jolies bannières colorées, ses vitrines roses, ses rubans un peu partout, sur ma veste et les vôtres, mais je me demande pourtant ; parlons-nous vraiment de la même chose ?

Ces femmes que vous voyez sourire sur fond de pub pour cosmétiques adaptés à leurs peaux abîmées, ces femmes qui ont défilé sous la Tour Eiffel rose, avant d’être des héroïnes ou des guerrières, sont des femmes qui ont failli mourir ou mourront peut-être de leur cancer.

Seulement, plutôt que de politiser cette maladie grave, on préfère répéter que c’est le cancer le mieux soigné, on se concentre sur les comportements individuels en valorisant les survivantes qui ont tant appris de cette épreuve, qui ont fondé une entreprise après leur combat, qui ont couru un marathon. On se focalise, comme toujours, sur le bien-être, l’apparence, « car il est plus facile d’exiger des gens qu’ils soient heureux que d’assainir l’environnement. Partons à la recherche de la joie n’est-ce pas, plutôt que d’une nourriture saine, d’un air propre et d’un avenir moins fou sur une terre vivable » disait Audre Lorde dans son Journal du cancer1.

Notre société a tellement confiance en ses capacités technologiques, qu’elle s’occupe plus de mettre des moyens dans la réparation des dégâts de la croissance, que dans le fait de trouver une autre forme de production et d’échange moins mortifère.

Pourtant, la réalité d’un cancer est d’être la cause principale de mortalité en France. Le cancer du sein est même devenu en 2020 le type de cancer le plus couramment diagnostiqué dans le monde, avant le cancer du poumon. Entre 1990 et 2018, le nombre annuel de nouveaux cas de cancer du sein chez la femme a quasiment doublé, passant de 29 970 à 58 459 cas2 et il pourrait augmenter de 60 % dans les deux prochaines décennies d’après l’OMS.

La réalité de cette jolie maladie rose, c’est aussi son coût. Une personne malade pourra être amenée à dépenser de sa poche plusieurs milliers d’euros en soins non remboursés (produits cosmétiques spécifiques, frais d’essence, soins de supports et médecins allopathiques, soutiens gorges post opératoires etc.3): À la société, ce « petit cancer qui se soigne bien », qu’on pourrait presque se permettre, coûtera entre 100 000 et 200 000€ par personne malade. D’après un article de Catherine Ducruet paru dans les Échos : « le prix d’une chimiothérapie classique est {…} de 5.200 et 31.200 euros selon le produit utilisé. Elle ajoute que le coût d’une journée d’hospitalisation en cancérologie est de 1.600 à 2.170 euros, puis finit ainsi son article : « Comment maîtriser l’évolution [des coûts] ? Peut-être déjà en ayant une meilleure hygiène de vie. L’Institut National du Cancer rappelait récemment que 40 % des cancers seraient évitables en mangeant mieux, en supprimant le tabac et l’alcool et en ayant davantage d’activité physique.

 C’est vrai, d’après une étude réalisée par Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), 41% des cancers sont attribuables à différents facteurs de risques comportementaux4.

Mais cette étude parle aussi largement des facteurs de risques liés à l’environnement, c’est à dire pas seulement du tabac ou de l’alcool, mais aussi des perturbateurs endocriniens, des rayonnements ionisants, de la pollution atmosphérique, de nouvelles substances chimiques (comme des pesticides), de l’exposition aux gaz d’échappement diesel, des expositions professionnelles, et de l’exposition aux substances chimiques en population générale.

 

À elles seules, les particules fines augmentent de 36 % le risque de développer un cancer du poumon chez les hommes, et de 80 % le risque de développer un cancer du sein chez les femmes. Certains perturbateurs endocriniens sont aussi connus pour leurs effets avérés ou suspectés dans l’apparition de cancers hormono-dépendants comme le mien (sein, utérus, prostate, testicules)5).

Pourtant, si vous cherchez les causes de l’augmentation d’incidence du cancer du sein, partout vous trouverez des articles comme celui des Échos qui nous parlent de ces 40% évitables, énumérant les tares de nos modes de vie, le fait que nous buvons trop ou mangeons trop sucré, que nous les femmes avons des enfants plus tard, que nous allaitons moins. On blâme aussi la génétique ou le stress.

Bien sûr, avoir une bonne hygiène de vie fait baisser nos probabilités d’avoir un cancer. Mais est-ce vraiment une affaire de responsabilité individuelle ? Serions-nous tous de mauvais petits soldats paresseux ? Pourquoi faisons-nous comme s’il était simple de bien manger, comme si nous avions tous le temps de marcher tous les jours, comme s’il ne tenait qu’à nous d’être moins stressé ?

À force de vouloir nous faire croire que nous sommes maîtres de notre santé, imperméables aux conditions environnantes et indépendants de nos structures sociétales, nous en venons nous patientes, à chercher désespérément la cause de notre cancer, psychologisant à tout prix cette maladie. Nous l’individualisons, notre petite boule, nous l’affublons d’un surnom, en parlons à la troisième personne : nous l’extériorisons alors qu’elle ne fait pourtant qu’un avec le reste de nos cellules, et que nous ne faisons qu’un avec notre environnement. Le crabe est le méchant que nous, guerrières, devons combattre au mieux avec des « sœurs de combat », au pire, seule, puisque nous serions seule responsable.

Sur les images des réseaux sociaux, les filles sont représentées comme des k-fighteuses, des warriors ou des survivors qui luttent contre le cancer avec des gants de boxe et le crabe est une vilaine bête sans foi ni loi, mais surtout sans morale et qui touche injustement des femmes qui n’ont pas mérité ça.

 

Sauf que nos petites cellules se moquent bien de notre morale et de la justice humaine, ce sont des petits êtres qui ont une vie et un monde propre, bien loin de nos considérations éthiques. La justice est un principe philosophique, juridique qui concerne les actions humaines, et qui connaît même des variations selon les cultures et l’histoire. Le cancer, lui, est un phénomène biologique, sans morale et sans message. Lui prêter des comportements humains, c’est faire de l’anthropomorphisme. Ce qui est vraiment injuste, c’est ce qu’on a fait du monde, pas le cancer qui n’en a que faire de ce que nous pensons de lui et qui profite juste du tapis rouge que nous lui déroulons pour se développer.

La réalité, c’est qu’en parlant d’injustice et de petites batailles individuelles, nous finissons par croire que le cancer est anecdotique, que c’est « la faute à pas de chance », et qu’il suffit d’avoir un moral d’acier pour le vaincre. Alors qu’il s’agit d’une épidémie pas vraiment rose bonbon et qui s’aggrave en même temps que se dégrade l’environnement. Adoptez un mode de vie sain mesdames, mais s’il vous plaît oubliez que lorsque vous faites votre footing, vous respirez à pleins poumons un air pollué.

Et pour les jeunes femmes atteintes d’un cancer comme moi avant 30 ans, qui n’ont pas eu le temps d’avoir un mauvais mode de vie , elles doivent garder la pêche ; ça ira mieux,  avoir un bon mental ; ça les guérira, défiler ; ça leur fera des souvenirs…

Le mental a bon dos, mais comme l’écrivait la poétesse américaine Anne Boyer dans son roman The Undying : « Mourir d’un cancer du sein n’est pas la preuve d’une faiblesse ou d’un manquement moral chez la personne décédée. Le manquement moral du cancer du sein n’est pas chez celles qui en meurent ; il est dans le monde qui les rend malades »6.

NIH

Je ne veux pas dénigrer l’attitude des femmes cancéreuses, moi aussi je me suis prise en photo pour les réseaux sociaux, j’ai défilé crâne nu tout sourire, j’ai couru pour la cause et j’ai tellement eu besoin de voir sur les réseaux vivre et survivre des femmes malades avant moi. Je regrette simplement que ce soit l’unique prisme par lequel on voit cette maladie, si culpabilisant, et si désengagé.

« Peut-on imaginer ce qui se passerait si une armée de femmes opérées du sein faisaient une descente sur le Congrès pour exiger l’interdiction des hormones saturées de graisse et cancérigènes dans l’alimentation animale ? » écrivait la romancière Audre Lorde.

Notre système de santé est une bénédiction et je parle sans peine au nom de toutes les femmes qui sont soignées en France pour un cancer du sein. Mais combien d’heures investies à combattre cette jolie maladie rose ? Combien de rêves déchus et de couples brisés ? De projets abandonnés et de peurs perpétuelles ? Il est vrai pourtant que c’est une belle leçon de vie un cancer, ça vous remet les idées en place, ça vous apprend avec force la valeur de la vie et vous fait vous sentir aimée. Mais, je dois le dire, j’aurais préféré cent fois vivre avec les idées un peu moins en place et me sentir peut-être moins aimée, mais être certaine de pouvoir avoir des enfants, avoir mes deux seins que j’aimais tant, et surtout, vivre dans un monde plus sain, dans lequel la nature n’est pas qu’un concept romantique et qui aurait des égards pour les êtres vivants. Quelle leçon de vie oui, mais quel gâchis.

Anne Boyer, elle, disait : « Je ne pleure pas mes seins perdus parce qu’il me semble qu’il y a des raisons de plus en plus immenses de pleurer l’état de notre monde en partage ».

Ayons le courage de voir plus loin qu’Octobre Rose et d’exiger qu’on puisse mettre au monde des petites filles qui n’auront pas à perdre autant d’énergie à tenter de survivre, soignées par ce même monde qui les aura rendues malades.

Notes

Notes

↟1

Audre Lorde, Journal du Cancer, traduit de l’américain par Frédérique Pressman, Éd. Mamamélis, Genève, 1998.

↟2

Defossez G, Le Guyader-Peyrou S, Uhry Z, et al. Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018. Résultats préliminaires. Saint-Maurice : Santé publique France, 2019. www.santepubliquefrance.fr ou https://bit.ly/3202yEh

↟3

Mounia El Kotni et Maëlle Sigonneau, Im/patiente, p.158, F1rst Éditions, Paris, 2021.

↟4

IARC (2018). Les cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France métropolitaine. Lyon: International Agency for Research on Cancer. Accès à : http://gco.iarc.fr/resources/paf-france_fr.php

↟5

Macon MA and Fenton SE. Endocrine disruptors and the breast : early life effects and later life disease. J Mammary Gland Biol Neoplasia (2013

↟6

Anne Boyer, The Undying, p.229, traduit de l’anglais par Céline Leroy, Éditions Grasset, Paris, 2019.

 

2 juillet 2022

Maintenant que la France brûle; contre l'Holocauste de la Terre, il faut arrêter la recherche

soleil

I

Il faut arrêter la recherche car elle sert la guerre; la volonté de puissance, le colonialisme, et ce rêve imbécile et puéril de conquête infinie jusqu’à la planète Mars. Toute cette débauche de scientisme appliquée nécessite d’exterminer la Terre et ses habitants qui la respectent pourtant depuis toujours; les autochtones en accord  avec l’univers (Jaulin).
Nous devons arrêter la recherche car nous nous dirigeons tout droit vers l’Holocauste de la Terre; c’est bien un sacrifice religieux par le feu;  le feu des pesticides et de toute chimie de synthèse, le feu nucléaire, le feu des forêts, le feu de la guerre etc. Et c’est bien une religion: le scientisme, la croissance ou « développement », sans tenir compte de l’entropie, le colonialisme et la conquête infinie.
Nous devons réellement  dénazifier l’Occident et dés-occidentaliser le monde, c’est à dire le désintoxiquer.
On doit encore et encore rappeler que le nazisme a été la forme la plus aboutie du capitalisme industriel, et cette idéologie de la volonté de puissance, dont l’eugénisme et le scientisme, nous mènent qu’à la destruction. Tout cela était dénoncé et documenté de longue date.
Le fascisme est encore là (ainsi que le techno fascisme décrit par PMO dans « Le règne machinal » est aussi d’actualité et lié. De plus, Von Braun recrutait à Doha avant de recruter à la NAZA, tous les États impérialistes ont récupéré des chercheurs nazis en échanges de « bons services »,

 

La science sert la guerre; Grothendiek l’avait bien montré et il avait démissionné; refusé de parvenir etc.
Le fascisme couve car il n’a jamais été condamné sur le fond; l’État en a besoin pour faire ses basses œuvres d’hier et d’aujourd’hui (coloniale, affaires etc), et les puissances d’argent l’utilisent en dernier recours.

Dans le livre de Polanyi « La grande transformation » en gros l’auteur décrivait que le bluff de la société de marché, entièrement basé sur la rapine arrivait à son terme et écrivait : « p321 « système politique et économique menacé de paralysie totale »[…] »Les temps étaient mûrs pour la solution fasciste »[…] »Solution à l’impasse où s’était mis le capitalisme libéral.[…]
p322″Elle proposait une manière d’échapper à une situation institutionnelle sans issue qui était, pour l’essentiel, la même dans un grand nombre de pays, et pourtant essayer ce remède; c’était répandre partout une maladie mortelle. Ainsi périssent les civilisations. »[…] « solution à l’impasse où s’était mis le capitalisme libéral »


Il faut ajouter d’autres livres comme celui d’Enzo Traverso « la violence nazie, une généalogie européenne », « La violence des riches » du couple Pinsot Charlot, « l’étrange défaite » de Marc Bloch confirmée par « le choix de la défaite » d‘Annie Lacroix Riz et tous ses autres ouvrages. « Big business avec Hitler »de Robert J.Pauwels, « L’éternel Treblinka » de Paterson, Tous les ouvrages de Primo Levi dont « Si c’est un homme » , Vichy France » de Paxton,  etc. et un autre encore recensé  sur https://www.contretemps.eu/nazisme-hitler-bourgeoisie-allemagne-fascisme-capital/ ; « Les milliardaires nazis » de David de Jong.


Ce monde est nazi parce que:
- La forme la plus aboutie du capitalisme industriel a été le nazisme; le modèle et ami d’Hitler était Henry Ford toujours en exemple dans ces grandes écoles où on apprend à marcher sur l’autre pour avancer. Et le modèle de Goebbels était Edward Bernays neveux de Freud, il avait bien compris tout le profit que l’on peut tirer de la connaissance de la psychologie humaine. « Propaganda ».
« Bernés par Bernays » , nous devons sortir de la propagande, le conditionnement depuis l’enfance, sortir déjà de notre aliénation est déjà le premier pas à faire, et c’est cela le « grand pas pour l’humanité ». pas celui sur la Lune ou d’autres « conquêtes »
- On peut argumenter aussi sur  l’impunité de ceux de la conférence de Wannsee,
Les expérimentations des médecins fous des camps ne se sont jamais arrêtées, c’est vraiment » Tous Cobayes » (JP  Jaud) de Monsanto au Dr Fauci (livre de Robert Kennedy Jr)
 
Parmi les rescapés des camps il y a aussi à voir le travail de Vera Sharav https://childrenshealthdefense.org/defender/aux-survivants-de-lholocauste-ne-laissez-pas-les-autorites-utiliser-la-peur-pour-vous-transformer-en-robot/?lang=fr
https://www.arianebilheran.com/post/entretien-avec-vera-sharav-mars-2022
https://eveilinfo.org/category/c-0-v-l-d/declarations/
Au regard de l’intervention de Ginette Kolinka le 27 Juillet 2022 à Annecy, et comme elle est la mère du batteur du groupe Téléphone,Richard , on peut dire que ce monde est nazi et « je rêvais d’un autre monde »
 
Voir enfin le parcours des « enfants des Justes » Bella Belbéoch et celui d’Alexandre Grothendieck. En hommage à ce dernier, un groupe critique de cette « science au dessus de tout soupçon » s’est constitué à Grenoble ;

https://ggrothendieck.wordpress.com/

 
Enfin un autre livre que m’avait prêté le guide de haute Montagne Guy Demenge:

p133 « D'autre part, il importe de prendre conscience qu'il est contradictoire de critiquer à la fois l'importance du budget militaire et les ventes d'armes à l'étranger sans remettre en question la défense militaire elle-même. Les armes modernes sont si coûteuses qu'un pays ne peut se constituer un armement indépendant suffisant, sans en vendre une partie à l'étranger, pour rentabiliser la production, à moins d'augmenter très sensiblement le budget militaire. » :..p141 « ...en vendre une grande part à l'étranger, ce qui a pour effet d'accroître la fréquence des conflits, leurs violence potentielle et leur durée. Lire à ce sujet « Les trafics d'armes de la France » Ed. Maspéro 1977) [...]

 

p136 « La dissuasion nucléaire est fondée sur la menace de destruction massive de femmes, d'hommes, d'enfants, sur l'anéantissement de villes...Nos technocrates parlent avec des mots abstraits qui permettent de cacher la réalité au grand public...En fait, la dissuasion nucléaire n'est rien d'autre que du terrorisme d’État à grande échelle. On prend en otage des millions de personnes, et le cas échéant, on massacre ces « otages » « préventivement » ou par vengeance ». la France qui se prétend civilisée est en fait arrivée avec la bombe à un degré de barbarie extrême, grâce à un système de délégation de pouvoirs et d'irresponsabilité quasi générales favorisée par une sous-information voulue par nos dirigeants et les technocrates. »[...]

 

p138 « La paix internationale est impossible sans la paix sociale ; la guerre est effet et non cause d'un mal plus profond qui a sa source en chacun de nous. Il est probable que si nous voulons aller vers une société plus juste, plus « sociale », nous trouverons pour nous barrer la route toutes les forces conservatrices de la société actuelle qui permet et favorise le profit et l'injustice, par l'exploitation de l'homme par l'homme, par la destruction du milieu de vie et le pillage des ressources naturelles. Ces forces conservatrices auront recours à diverses agressions. »[...]

 

p139 « Ils ne faut pas oublier non plus l'existence de foyers locaux de tension mondiale, et la volonté délibérément expansionniste des impérialismes (causes qui ont déjà provoqué les deux dernières guerres mondiales) »[...]

 

p140 « Le psychisme humain et l'expérience historique de l'humanité se conjuguent pour pousser tout homme à rechercher un climat de sécurité qui le « rassure ». Ce besoin de sécurité personnelle des individus s'ajoute au besoin de défense d'un lieu de vie collective défini par des traditions culturelles et à la nécessité de défendre certain droits tels que droits syndicaux et politique, libertés individuelles et collectives. »[...]

 

p140 « Reconnaissant que les enjeux des éventuels conflits sont désormais globaux et ne se limitent plus à la défense des « frontières », nous arrivons logiquement à la conclusion que la défense est une fonction du corps social dans son ensemble : au lieu de militariser toute la société, il faut civiliser toute la défense, c'est à dire donner à l'ensemble de la population la maîtrise sur les finalités, les structures et les techniques de défense. »[...]

 

p141 « Toutes les fois qu'une armée classique se contente de se défendre, elle est pratiquement vouée à la défaite. L'agresseur a généralement l'avantage car c'est lui qui choisi le terrain et le moment de l'attaque. Autrement dit, la logique de défense militaire est telle qu'un pays qui veut se défendre efficacement par les armes, doit mener une politique agressive et impérialiste pour avoir toujours la priorité de l'offensive. Logique absurde qui mène inévitablement à la guerre et à plus ou moins long terme, à la défaite devant un nouvel agresseur plus fort et mieux armé. »

 

p147 « La force civile non-violente »[...] « D'autre formes d'expression de la force se sont développées, et ce sont précisément celles de la non-violence »[...] « souligner cette volonté de rupture avec l'héritage historique, culturel, psychologique de la violence : car elle n'est pas l'unique voie pour résoudre les conflits. »[...]

 

p149 « Pour que cette intégration de l'adversaire soit possible, trois conditions sont nécessaires : pureté des moyens : reconnaître ses torts, reconnaître la part de vérité chez l'adversaire, respecter sa personne, refuser le mensonge et la fraude ; courage des « combattants » : accepter les risques et les sacrifices de tout combat, ne pas fuir, ne pas se protéger, persévérer malgré les échecs ; justesse de la cause : si la cause n'est pas objectivement juste, la non-violence perd toute sa force. La non-violence repose sur la force de la vérité. Cette vérité est justice et amour. Si la non-violence découle de la vérité, il suffit d'être « vrai ». la vérité c'est le contraire du mensonge. Nos politiciens construisent le plus souvent sur des mensonges institutionnalisés. Chacun de nous est responsable là où il est. Partout, il faut dénoncer l'injustice, refuser de collaborer à cette injustice (même légalisée) et vivre avec ceux qui la subissent. »[...]

 

p150 « Antonin Artaud disait : « En même temps que la révolution sociale et économique indispensable, nous attendons tous une révolution de la conscience qui nous permettra de guérir la vie». La non-violence, en rupture totale avec les manières de penser qui nous ont menés au désordre établi actuel, d'une part nous offre les moyens de mener cette révolution sociale et économique d'autre part et surtout, nous amène progressivement à cette révolution de la conscience qui nous permettra de guérir la vie...du mal de la violence. On comprend maintenant mieux pourquoi les gouvernements installés sur la violence de l'exploitation et de la contrainte ne tiennent guère à « enseigner » cette non-violence si « révolutionnaire » aux jeunes citoyens ».[...]

 

p153 « L'erreur est de croire que la seule manière d'abattre un système injuste est d'utiliser la violence armée contre les personnes qui le défendent. Un système politique, en effet, n'est jamais un bloc homogène et monolithique. On peut toujours y discerner trois grandes composantes : une minorité qui détient les leviers de commande politiques et économiques, une « majorité silencieuse » convaincue ou résignée, traversée de courants d'opposition et soumise le plus souvent à une intense propagande. Et enfin des policiers et des militaires, force armée du système, qui permettent au pouvoir de se maintenir en place. Chacune de ces composantes est, elle-même, traversée de courants divers qui peuvent, à chaque instant, compromettre l'unité de l'ensemble. Lutter contre un système politique (et une armée d'invasion n'est qu'un élément d'un système politique) en utilisant la violence armée, c'est d'abord renforcer ce système qui devient un bloc uni, cimenté par le nationalisme et l'exaltation militariste des uns et par l'instinct de conservation des autres. Une fois cette unité réalisée, il ne sera possible de venir à bout du système par la violence armée, qu'en constituant un système opposé aussi monolithique et porteur des mêmes tares que celui contre lequel on voulait lutter. »

 

Mouvement écologique « Vers une société écologique aujourd'hui » (1978 !)

 

 

hommesAsciencAeurosatory 2018

17 juin 2022

« La disparition de Dom Phillips et Bruno Pereira marque un basculement dans la guerre contre l’Amazonie »

https://basta.media/Amazonie-disparition-Dom-Phillips-Bruni-Pereira-Bresil-guerre-contre-la-foret-Eliane-Brum

venceremosenfan

par Eliane Brum 16 Juin 2022

Le journaliste Dom Phillips et le chercheur Bruno Pereira ont disparu depuis une semaine en Amazonie, probablement assassinés. Pour l’écrivaine Eliane Brum, « ils sont les toutes dernières victimes de la guerre menée par Bolsonaro contre la forêt ».

 

Tôt, le lundi matin du 6 juin, j’ai été surprise par un message sur WhatsApp. On me demandait si Tom Phillips, le correspondant du Guardian au Brésil, était porté disparu dans la vallée de Javari, l’une des régions les plus dangereuses de l’Amazonie. Mon mari, Jonathan Watts, qui est rédacteur en chef de la rubrique environnement du journal britannique, vit en Amazonie avec moi. Tom, qui était chez lui à Rio de Janeiro, a rapidement répondu au téléphone. Si ce n’était pas Tom, qui avait alors disparu ? Nous avons immédiatement pensé à Dom Phillips.

 

Eliane Brum

Eliane Brum est une écrivaine brésilienne, primée à de nombreuses reprises. Elle est également chroniqueuse pour des quotidiens espagnol (El País) et britannique (The Guardian). Elle vit à Altamira, au cœur de l’État du Pará, dans la forêt amazonienne. Elle tient un blog et anime un compte twitter.

Rainforest Journalism Fund

 

La différence d’une lettre à peine dans les noms de deux journalistes qui écrivent pour The Guardian au Brésil prête souvent à confusion. Dom est un gars adorable, excellent journaliste, reporter expérimenté et responsable. Nous savions que Dom travaillait à la rédaction d’un livre sur la forêt. J’ai donc demandé à un dirigeant autochtone de la vallée de Javari de m’envoyer une photo de la personne disparue, afin que nous puissions en être sûrs. Avec l’image s’ouvrant à l’écran du téléphone, la certitude nous tordit l’estomac. C’était bien Dom. Notre Dom bien-aimé, avec le visage ensoleillé de celui qui n’a rien à cacher au monde, vêtu du vert de la forêt qui l’entourait.

La douleur est alors devenue plus poignante. Il fallait dire à sa femme, notre amie Alessandra, et à sa famille en Angleterre que Dom avait disparu depuis 24 heures. Il était également nécessaire d’informer le Guardian, le journal avec lequel Dom collabore le plus fréquemment. La personne qui voyageait avec Dom, Bruno Pereira, était l’un des leaders indigènes les plus importants de sa génération, démis de son poste à la FUNAI (Fondation nationale de l’indien) en 2019, par l’ancien ministre de la Justice Sergio Moro, pour avoir commandité une opération de répression des exploitations minières illégales. Bruno avait dû demander congé pour continuer à protéger les autochtones : sous le gouvernement de Bolsonaro, la FUNAI est devenue un organisme hostile aux autochtones.

Nous devions agir très rapidement, car nous savions que le gouvernement Bolsonaro ne ferait rien sans forte pression. Notre crainte allait bientôt s’avérer légitime : le retard délibéré du gouvernement dans la mobilisation des ressources humaines et matérielles pour retrouver les disparus est devenu une évidence dès le premier jour. « L’ordre » de déclencher les « missions humanitaires de recherche et de sauvetage » a mis longtemps à arriver. En tant que journalistes qui couvrons et vivons en Amazonie, nous savons que dans la forêt, le temps est un élément crucial. Chaque seconde compte.

Au moment où nous écrivons ces lignes, nous ne savons toujours pas si les corps ont été retrouvés ou non. C'est une obscénité de plus de la situation actuelle du Brésil

Ce lundi 13 juin, je me suis réveillée d’une mauvaise nuit en apprenant que les corps avaient été retrouvés attachés à un arbre. Depuis la découverte du sac à dos, des vêtements, des bottes, restes matériels d’une vie, de gestes interrompus et de désirs, un froid s’est installé en moi, de l’intérieur vers l’extérieur, et j’ai passé la nuit à frissonner. Pour ce froid, il n’y a pas de couverture. Pour ce froid, il n’y aura jamais de couverture. Un peu plus tard, la nouvelle a été démentie. Les objets leur appartenaient, mais il n’y aurait toujours pas de corps. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous ne savons toujours pas si les corps ont été retrouvés ou non. C’est une obscénité de plus de la situation actuelle du Brésil.

 

Depuis la semaine dernière, ma plus grande crainte était que les corps ne soient pas retrouvés car je partage la douleur déchirante des membres des familles de disparus politiques de la dictature militaro-entrepreneuriale que Jair Bolsonaro vante tant. Ne pas avoir de corps à pleurer, c’est la torture qui ne s’arrête jamais, c’est le deuil qui ne peut se faire et qui ne sera donc jamais surmonté. Pourtant, j’ai découvert ce lundi matin, qu’il y avait quelque chose en moi qui attendait un miracle parce que j’ai craqué. Il m’a fallu quelques heures pour rassembler ma colère et me remettre sur pied pour écrire ce texte. Et puis, j’ai craqué à nouveau devant l’horreur de ne pas savoir ce qui est vrai ou pas.

Bolsonaro en guerre contre l’Amazonie

Dom et Bruno sont probablement morts. Ils sont les toutes dernières victimes de la guerre menée par Bolsonaro contre la forêt, ses peuples et tous ceux qui luttent pour défendre l’Amazonie.

C’est ça le problème.

Sur le même sujet

La disparition de Dom et Bruno n’est que la dernière violence en date dans une Amazonie piégée dans ce pays appelé Brésil, dirigé par un partisan de la dictature, des exécutions et de la torture appelé Jair Bolsonaro. Nous sommes en guerre. Et affirmer cela n’est pas de la rhétorique.

C’est désespérant de continuer à crier que nous sommes en guerre et de ne pas être compris. Parce que comprendre, ce n’est pas être d’accord, retweeter ou liker ; c’est quelque chose de plus difficile : c’est agir comme des gens qui vivent une guerre. Si, au Brésil et dans le monde, les gens ne comprennent pas cela, les vies de ceux qui se trouvent sur le sol de la forêt, avec leurs corps en première ligne, auront encore moins de valeur qu’aujourd’hui. Et lorsque les leaders des peuples de la forêt, les environnementalistes, les défenseurs et les journalistes en première ligne seront morts, la forêt le sera aussi. Sans la forêt, l’avenir sera hostile pour les enfants déjà nés. Enfants, neveux, petits-enfants, frères et sœurs de ceux qui lisent ce texte. Vos proches. Vous.

Il y a cinq ans, j'ai choisi de vivre à Altamira, l'une des régions les plus violentes du monde, parce que j'ai choisi d'être en première ligne de la guerre climatique

Il est indéniable que l’émoi national et international suscité par cette disparition est plus important du fait que Dom Phillips est blanc et citoyen britannique. C’est un fait facilement vérifiable si on le compare aux meurtres qui ont ouvert la saison des exécutions cette année en Amazonie, à São Félix do Xingu, la municipalité qui possède le plus grand troupeau de bétail du Brésil. Protecteurs anonymes de la forêt, sans amis influents, José Gomes, Zé do Lago, sa femme, Márcia Nunes Lisboa, et leur fille de 17 ans, Joane Nunes Lisboa, ont été peu pleurés et le crime reste impuni à ce jour. De même, en 2019, Maxciel Pereira dos Santos, collaborateur de la FUNAI depuis plus de dix ans, a été exécuté de deux balles dans la nuque sans que le monde ne bouge. Comme la plupart des crimes contre les personnes invisibilisées, le sien reste également impuni.

Ce que je veux dire, c’est que cet immense mouvement, si fort et si puissant, qui a été lancé pour Dom et Bruno, et dont j’ai fait partie dès la première minute, doit maintenant être animé par tout le monde.

Tous. Toutes. Tou.tes.

Ou nous succomberons. Ceux qui se trouvent sur le sol de la forêt, dans le sang. Ceux qui vivent dans les grandes villes du Brésil et du monde, impactées par le climat, dont la pandémie de covid-19 n’a été qu’un des premiers moments de la catastrophe.

Au Brésil, la violence d’État est omniprésente

Il y a cinq ans, j’ai choisi de vivre à Altamira, l’une des régions les plus violentes du monde, parce que j’ai choisi d’être en première ligne de la guerre climatique. Je soutiens, comme d’autres, que les véritables centres du monde sont les enclaves de la nature, les supports naturels de la vie, comme les forêts tropicales et les océans, les autres biomes, comme le Cerrado et le Pantanal. Dans ces centres, les semaines commencent et se terminent par des maisons incendiées, des coups de feu tirés par des hommes armés, des appels à l’aide de défenseurs de la forêt et de communautés entières, des menaces de mort.

Les véritables centres du monde sont les enclaves de la nature, les supports naturels de la vie, comme les forêts tropicales et les océans

Le début de la semaine dernière, avec la nouvelle de la disparition de Dom, n’a pas fait exception. Seule la victime était plus proche, seul Dom appartenait à la même couche sociale de personnes publiques capables de faire porter sa voix au loin et possédait le passeport de citoyen britannique, ce qui est encore un avantage dans un monde où les murs ne font que se multiplier.

La violence d’État, associée à l’initiative privée, dans la collusion perverse qui a structuré le Brésil, a été massive, principalement depuis la dictature militaro-entrepreneuriale (1964-1985). Il y a eu quelques périodes de moindre violence pendant la re-démocratisation, notamment lorsque Marina Silva était ministre de l’Environnement dans le gouvernement Lula (Parti des travailleurs - PT), mais la destruction n’a jamais été arrêtée. Les terres autochtones n’ont jamais été délimitées dans leur intégralité, comme le prévoyait la Constitution fédérale, dans les cinq ans suivant sa promulgation en 1988.

À aucun moment, la FUNAI n’a été suffisamment renforcée pour éviter d’être démantelée par des gouvernements ennemis de la forêt et de ses habitants. Les unités de conservation auraient dû être agrandies et réellement protégées, avec des personnels et des moyens techniques permettant une réelle prise en charge, en renforçant des organes tels que l’IBAMA [équivalent brésilien de l’Office nationale des forêts, ndlr] et l’ICMBio, à un niveau bien plus élevé. Cela n’a pas été le cas. Une réforme agraire aurait également dû être réalisée afin de fournir des conditions efficaces pour le développement de l’agroécologie par les paysans sans terre et les colons. Sans réforme agraire dans la forêt et autres biomes, il n’y aura pas de justice climatique.

La mort violente des autochtones, des paysans, des leaders indigènes, des écologistes est fréquente. Pas celle de journalistes. Surtout pas celle de journalistes blancs et encore moins originaires du nord du globe

La violence a connu une nouvelle escalade durant la période précédant la destitution de Dilma Rousseff (PT, gauche) et a explosé depuis que Michel Temer (MDB, droite) a usurpé le pouvoir, soutenu par un Congrès corrompu et une presse complice. Elle a atteint un niveau encore plus critique dès lors que le candidat Bolsonaro a eu une chance de gagner. Lorsque cet extrémiste de droite a pris le pouvoir, l’escalade de la destruction s’est encore accélérée. En cette année électorale du tout pour tout pour Bolsonaro et sa base de soutien en Amazonie, composée de grileiros (accapareurs de terres publiques), exploitants forestiers et de mines illégales, la violence atteint des niveaux sans précédent et la saison des feux n’a même pas commencé.

Cela va s’aggraver.

Plus personne n’est à l’abri

Je tiens à dire avec force qu’en ce moment, une limite a été franchie en Amazonie, sur le territoire brésilien. Et cela place la guerre à un autre niveau d’utilisation de la violence, pour les journalistes également. Si sa mort est avérée, Dom Phillips sera alors certainement le premier journaliste assassiné dans la forêt amazonienne au cours des dernières décennies. Il y a eu des professionnels de la presse exécutés en milieux urbains en Amazonie, mais pas dans la forêt. La mort violente des autochtones, des quilombolas [communautés villageoises héritières des communes libres d’anciens esclaves, ndlr], des habitants des rivières, des paysans, des leaders indigènes, des écologistes et des militants est fréquente. Mais pas celle de journalistes. Et surtout pas celle de journalistes blancs et encore moins étrangers originaires du nord du globe.

Tuer des journalistes, tout comme tuer des étrangers originaires de pays dotés d’un pouvoir économique et politique, est généralement une mauvaise affaire pour les criminels car cela attire davantage de presse, davantage d’autorités, davantage d’attention internationale, davantage de répression du crime. Cela s’est confirmé dans l’histoire récente lorsqu’en 2005, la missionnaire américaine Dorothy Stang a été perforée de six balles dans la municipalité d’Anapu, dans le Médio Xingu. Depuis lors, les prédateurs de la forêt et de ses habitants suivent une double stratégie : d’une part, ils tuent les leaders en ville, afin que le crime ne soit pas présenté comme un conflit territorial ; d’autre part, ils parient sur la disqualification de ceux qui peuvent avoir une résonance plus large, comme cela s’est produit en 2018 avec le père Amaro Lopes, l’une des personnes ayant poursuivi le travail de Stang et qui a été arrêté dans une opération tapageuse destinée à ruiner sa réputation.

C’était une limite respectée par la criminalité pour des questions pragmatiques. Sa violation indique au moins quatre points : 1) le manque de contrôle dans les opérations criminelles, ce qui multiplie les risques ; 2) l’avancée du trafic de drogue et du crime organisé dans la forêt ; 3) l’implication croissante de personnes issues des communautés forestières traditionnelles dans les activités illégales, souvent parce qu’elles n’ont pas d’autre alternative, puisqu’il n’y a plus aucune protection de la part de l’État ; 4) la garantie d’impunité assurée quotidiennement par Bolsonaro et son gouvernement pour les auteurs et les instigateurs des crimes contre la forêt et ses peuples.

Il n'y a pas de choix entre se battre et ne pas se battre. Le choix se résume à vivre en se battant ou à attendre que la guerre tue tout ce que vous aimez et respectez.

Des gens respectables affirment que l’État est absent en Amazonie. Je ne partage pas ce point de vue. Je pense que l’État est très présent en Amazonie aujourd’hui. Bolsonaro s’est approprié l’État et l’a corrompu à un niveau sans précédent. Cela explique le communiqué du commandement militaire de l’Amazonie indiquant qu’il disposait de toutes les formations et conditions pour rechercher les personnes disparues, mais qu’il n’avait pas reçu l’ordre de le faire. Il explique également que ceux qui ont réellement entrepris les recherches et n’ont jamais cessé de chercher, avec toutes les ressources dont ils disposaient, étaient les autochtones, sous la coordination de l’Univaja (Union des peuples autochtones de la vallée du Javari). Les premiers jours, à part eux, il n’y avait littéralement qu’une demi-douzaine de policiers militaires participant de la recherche. Cela explique aussi pourquoi aucun hélicoptère n’a été affecté aux recherches dès le départ.

Il ne s’agit pas d’incompétence ni de négligence. C’est de la méthode. À la veille des élections, Bolsonaro a montré qu’il dominait l’État brésilien et ses bases criminelles, et qu’il ne ferait rien pour les défenseurs de la forêt, qualifiant même « d’aventure non recommandable » l’expédition professionnelle entreprise par Dom Phillips et Bruno Pereira pour dénoncer les crimes commis dans la forêt. La disqualification des victimes, nous le savons bien, est une méthode récurrente. Et ça marche.

De quoi nos demains seront faits ?

Notre lendemain sera déterminé par ce qui se passera selon quatre axes : 1) Élucidation du crime probable et responsabilisation des coupables, bien au-delà des auteurs. Il est nécessaire d’identifier les instigateurs et de les traduire en justice. Il ne suffit pas et il n’a jamais suffi de trouver celui qui a commis l’acte et qui, en général, n’est que le maillon le plus faible de la chaîne d’opérations criminelles dont le commandement et les profits se trouvent souvent hors du Brésil ou dans des États du Centre-Sud, comme São Paulo ; 2) Pression pour une protection réelle de la forêt, avec des sanctions immédiates contre le gouvernement Bolsonaro et une augmentation du boycott des produits de la déforestation et des accords économiques avec le Brésil qui impliquent la déforestation. 3) Renforcement de la mobilisation contre l’ensemble des projets maléfiques, en cours au Congrès, qui permettent une avancée prédatrice sur la forêt, comme ceux qui prévoient l’exploitation minière sur les terres autochtones, la régularisation des terres accaparées et le seuil temporel. 4) Implication directe de chaque citoyen du Brésil et d’autres pays dans la création de réseaux de protection plus larges et plus efficaces des défenseurs de la forêt, afin que chaque crime ou tentative de crime ait des répercussions massives et immédiates.

Le plus difficile en ce moment est aussi notre unique chance de sauver l’Amazonie, ses défenseurs et chacun de nous, habitants de cette planète-maison. Le plus difficile est de comprendre - vraiment comprendre - qu’il s’agit d’une guerre et que l’illusion qu’il existe un endroit sûr n’est que cela, une illusion. Le plus difficile est de comprendre que l’illusion qu’il reste un choix est une partie intrinsèque de ce nouveau type de guerre.

J’ai essayé d’expliquer à mes proches qu’il n’y a pas de choix entre se battre et ne pas se battre. Le choix se résume à vivre en se battant ou à attendre que la guerre tue tout ce que vous aimez et respectez. Dans les villes du Centre-Sud du Brésil, cette illusion peut encore être alimentée et distraite par des produits de consommation et de divertissement. Au cœur de l’Amazonie, dans le Cerrado et d’autres biomes, cette illusion est impossible. La guerre est là, avec nous tous les jours - sans trêve aucune.

Lors de semaines comme celles-ci, nous, qui sommes encore en vie, devons choisir ce que nous dénonçons et pour qui nous nous mobilisons. C’est une honte. Alors que le monde clame à juste titre les noms de Bruno Pereira et Dom Phillips, dans le « lot 96 », un campement paysan d’Anapu (État du Pará), à l’aube, les agriculteurs ont dû se cacher dans la brousse pour échapper aux tirs d’assaillants armés. Erasmo Theofilo, sa femme et ses cinq enfants sont gravement menacés, et d’autres personnes et familles subissent des attaques et des violences dans toute l’Amazonie en ce moment, comme les femmes autochtones violées par des orpailleurs, illégaux en territoire Yanomami.

Effondrement climatique, sixième extinction massive d'espèces : deux catastrophes causées par la minorité dominante qui, selon le penseur yanomami Davi Kopenawa, a mangé la planète

Le fait de devoir choisir pour qui nous protestons est aussi une violence, une violence dans laquelle, en plus d’être violés, nous sommes corrompus. Et pourtant, c’est ainsi. Nous devons mener campagne en faveur des personnes menacées de mort dès maintenant, mais nous craignons de ne pas être en mesure de mobiliser l’opinion publique. Et nous craignons qu’après ces semaines d’horreur, ceux qui se sont déplacés pour Dom et pour Bruno se retirent pour reprendre des forces et que nos cris tombent dans des oreilles épuisées.

C’est la réalité de la guerre. Les corps continuent de tomber parce qu’ils ne sont plus l’exception. Soit nous devenons les frères, les amis, les parents de tous ceux qui tombent ou sont menacés de tomber, quels que soient les liens de sang, d’amitié, de culture ou de nationalité, soit nous continuerons à perdre. Et perdant, perdant jusqu’à ce que nous soyons ceux qui tombent.

J’entends souvent dire que, si nous battons Bolsonaro dans les urnes en octobre, nous pourrons reconstruire le Brésil. Il est clair qu’il n’y a aucune chance pour aucun d’entre nous si Bolsonaro reste au pouvoir. Il n’y a aucune chance, même pour les adeptes du bolsonarisme, si leur « mythe » reste au pouvoir. À un moment donné, plus tôt que tard, ils le découvriront à leurs dépens.

L’Amazonie est proche du point de non-retour

Le fait est, cependant, qu’il ne sera pas possible de simplement « reconstruire » le Brésil. Nous ne sommes pas au 20e siècle et ce qui se passe en Amazonie et au Brésil ne ressemble en rien à l’Europe d’après-guerre, après 1945, ou même à la re-démocratisation du Brésil après la dictature militaro-entrepreneuriale. Nous sommes dans un effondrement climatique. Nous en sommes à la sixième extinction massive d’espèces. Deux catastrophes causées par la minorité dominante qui, selon les mots du grand penseur yanomami Davi Kopenawa, a mangé la planète.

Nous devrons recréer un pays qui a toujours été structurellement raciste et brutalement inégalitaire alors que nous sommes confrontés au plus grand défi de la trajectoire humaine sur notre planète. C’est une tâche immense face à au moins trois générations d’adultes, dont je fais partie, qui sont manifestement égoïstes et corrompus par la logique du marché. Malgré tout, c’est la matière humaine que nous avons, et c’est pourquoi des adolescents comme Greta Thunberg ont pris les devants. Et c’est avec cette matière humaine que nous devons mener cette guerre qui, jusqu’à présent, s’est avérée être un massacre, étant donné la disproportion des forces. Il ne reste que ce pour quoi il faut se battre, car les peuples qui sont restés dans la nature résistent depuis des siècles. Au Brésil, depuis 1500.

La plus importante guerre du moment, celle qui définira l’avenir très proche, le lendemain des enfants qui sont déjà nés, est celle qui se déroule dans la plus grande forêt tropicale de la planète et dans d’autres enclaves de la nature, celles qui, selon nous, sont les centres légitimes du monde. La guerre que la Russie de Vladimir Poutine inflige à l’Ukraine est encore une guerre du 20e siècle. Les guerres les plus longues et les plus difficiles à gagner, celles du 21e siècle, sont celles qui se déroulent sur les supports naturels de la vie en ce moment, celles qui viennent de faire de Dom Phillips et Bruno Pereira des victimes. Si nous ne comprenons pas ce changement clé, il sera peut-être impossible de donner la réponse urgente dont nous avons besoin maintenant si nous voulons arrêter notre autodestruction.

La guerre amazonienne est la guerre contre les mangeurs de planète. C'est à nous, qui sommes encore en vie, de mener cette guerre. Soyons dignes et battons-nous

L’Amazonie pourrait, selon les scientifiques, être à quelques années seulement du point de non-retour. Sans la forêt sur pied, il n’y a aucune possibilité de contrôler la surchauffe mondiale. La disparition de Dom Phillips et Bruno Pereira marque également un point de basculement en Amazonie. Un autre type de point de basculement, mais toujours très dangereux pour la santé de la planète. En tant que journalistes, nous devons répondre à la violence par le journalisme, nous devons terminer le travail que Dom Phillips a commencé. En tant que peuple vivant de cette planète, nous devons montrer que pour chaque personne qui tombe, des milliers se lèvent.

Mais ce n’est pas encore suffisant. Si nous voulons que les enfants du présent puissent avoir un avenir, la communauté mondiale doit cesser d’être une fantasmagorie et commencer à exister sur le terrain de l’action, en s’engageant dans la guerre la plus meurtrière de notre époque, la guerre de la nature, la guerre de l’Amazonie. Dans cette guerre, là où aujourd’hui des spécimens meurent, dans le futur une espèce entière pourrait succomber. Comme toutes les guerres, elles ne requièrent pas notre action une ou deux fois, elles exigent notre engagement quotidien, elles exigent d’être notre première pensée au réveil et notre dernière pensée au coucher. Subir la guerre et ne pas la reconnaître est la forme la plus dangereuse de déni. Je ne fais pas référence au déni calculé de Bolsonaro et de ses partisans, mais au déni qui domine la majorité comme symptôme - et aussi comme bouclier, contre l’insupportabilité de la vie en situation de catastrophe.

Bruno Pereira connaît l’essence de cette guerre et n’a jamais cessé de se battre. Dom Phillips est en train d’écrire un livre intitulé : « Comment sauver l’Amazonie ? » Et nous ?

Sur le même sujet

Même les organismes les plus primitifs ont un instinct de survie. Je fais appel ici à l’instinct de survie de chacun. Tout ce que nous faisons n’est pas suffisant. Il est temps de faire non seulement ce que nous savons, mais aussi ce que nous ne savons pas. Pas seulement par altruisme ou par compassion pour ceux qui tombent. Mais pour la vie. La guerre de l’Amazonie est la guerre de ce temps. La guerre amazonienne est la guerre contre les mangeurs de planète. C’est à nous, qui sommes encore en vie, de mener cette guerre. Soyons dignes et battons-nous.

Eliane Brum
Traduction : Philippe Aldon (Autres Brésils)

En photo : des agents de la police fédérale brésilienne, à Anapu (État du Para), après l’attaque, fin mai, par des pistoleros d’une exploitation en agroécologie sur laquelle vivent 54 familles dont 25 enfants / CC Mídia NINJA

 

 

 

 

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>
Publicité