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Sous-Capitaine Jojo AdOC
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  • Comment devient-on opposant au système, c'est très simple, il suffit d'ouvrir les yeux. C'est juste un oxymore: "Écrire est une arme pacifique qui fonctionne correctement" On dit aussi objecteur de croissance, braves français n'ayez point peur de descend
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Sous-Capitaine Jojo AdOC
27 janvier 2011

82b.publié le 10Janv2011Strasbourgcomplet

2010

Il est l'heure Docteur Schweitzer

 

Vigie au pays de Hans Schnokeloch le jamais content, à Strasbourg « la malgré-elle ».

 

Es tut mir Leid für Sarkosy

 

 

Devant la gare de Strasbourg les 5 et 6 Novembre 2010

 

Sur information du réseau SDN, la consigne était d'interpeller la population dans toutes les gares situées sur le trajet du train de déchets radioactifs partant de La Hague en direction de Gorleben en Allemagne.

 

Le plus près était Nancy et Strasbourg, grâce à Paul les contacts à Strasbourg ont répondu de suite,

sur l'agenda du net était prévu une vigie devant le parlement ou devant la gare mais n'ayant pu aller au deux je suis resté devant la gare les 2 jours avec les oreilles qui sifflaient car des camarades de Belfort avaient fait le trajet exprès... et attendaient plus de monde devant le parlement, certain ont tracté tout de même.

 

J'arrive donc le soir du 4 Novembre chez la famille Dewaere rue du Schnokeloch près de l'école Steiner et saint Michel. Ils habitent au rez de chaussée d'une vieille maison bourgeoise. Entre la route de Schirmeck et celle des romains. L'accueil est chaleureux mais ne voulant pas déranger la petite famille réuni, j'y dormirai que 3 nuits. Ils connaissent bien les fils Fernex qui tiennent une ferme en biodynamie dans les environs.

Schiltigheim, Bischeim, Hoenheim, les noms de localité se terminent souvent par Heim indiquant le lieu comme Ker en Bretagne, d'ailleurs les habitants y ont la même caractéristique: des têtes de lard que nous adorons.

 

Le lendemain et le jour suivant je resterai devant la gare de Strasbourg entre 9h et 17h, les bâtiments d'origine ont reçu une sorte de bouée de vitrage qui le ceinture pour augmenter la surface d'accueil, mais comme le vitrage doit être teinté pour éviter les surchauffes d'été, de l'extérieur, on croit que le mécène de cette construction est un fabricant de pneumatique...

 

Le meilleur « poste » ici est devant l'entrée de la gare en face et dans l'axe de la rue du Maire Kuss derrière qui donne sur le centre ville.

 

Le vendredi 5

les voyageurs vont bon train...les cantonniers discutent en Alsaco, cela s'entend que ce n'est pas de l'allemand. La police vient bientôt demander les papiers puis ce sera un RG en vélo qui prendra quelques photos feignant le touriste, à peine discret...Un autre RG alerté par les caméras viendra tirer les vers du nez comme à l'accoutumé. Rien à déclarer si ce n'est le contenu de nos tracts. Deux bus de police resteront néanmoins tout le week-end à chaque aile du bâtiment, en veille...

Le bidon interpelle et les premiers tracts sont distribués et les première photos attribuées à des motocyclistes anglais pour leur magazines...

Pendant les deux jours des militants rendront compte du déroulement des évènements de ce transport de déchet radioactif, à Hoenheim et autres localités prévues ou non; Hausbergen, Lauterbourg. Beaucoup de gens discutent, un homme parle d'une personne renversée en face de la gare il y a quelques jours, puis il reconnaît un ancien élu qui se dirige vers la gare, il prononce son nom, Heufel peut-être et on en profite pour l'interpeller: _Monsieur le ministre! Et de lui coller un tract, le vieil homme de grande taille et de style gaulliste fini par glisser dans sa conversation que « le pays va à contre sens » et il rentre dans la gare, il nous saluera en sortant.

Un allemand discutera assez longuement sur nos problèmes communs... d'autres demanderont où en est le train. Des policiers finots diront qu'il est déjà passé.

Beaucoup de gens ont besoin de parler, un SdF du nom de Mimile engage la conversation, il parle de l'internationale, il reçoit le journal et indique l'adresse internationalisme.org. Il « s'approvisionne » aux galeries Lafayette. Une jeune femme me tend une bouteille en plastique, une gorgée suffit pour deviner que c'est du blanc mais pas du Sylvaner. Un monsieur un peu efféminé veut en savoir plus sur ces déchets radioactifs mais en cours de conversation, il déraille en entendant les cloches (nombreuses dans la ville de Strasbourg), et parle de tous ces clochers aux sons mélodieux dont il a l'air de connaître l'histoire. Il est bientôt couper par un autre personnage atypique barbu au long manteau gris... qui prétend avoir inventé « la machine à couper l'eau », ils se fâchent presque et finissent par partir.

Le vendeur de marrons chauds discute aussi du pays, ils sont nombreux à sillonner la ville avec leur petit wagon. De temps en tant passe une sorte de petit mafieux en vélo et habillé en noir, il interpelle le vendeur de marron si il a reçu son RSA, « _pas encore » ronchonne l'autre.

On m'informe que des militants sont un peu partout sur les rails, d'autres distribuent des tracts devant le parlement... et sur l'évolution du train; il a été bloqué à Caen par le Ganva attachés aux voies. Le soir dans le Kébab route des romains , le flash d'info confirmera.

Deux femmes travaillant dans le secteur santé, l'une parle du cas d'un enfant malade née après 1986 dont la pathologie n'est pas reconnue par l'administration donc l'enfant n'est toujours pas pris en charge normalement. L'autre femme dit qu'elle a participé à l'enquête épidémiologique autour de la centrale de Chooz en Ardennes révélant une forte augmentation de malformations congénitales des enfants autour. Cette enquête a été étouffé sous prétexte que d'autres industries sont nombreuses dans cette région... (raison débile si l'en fût). C'est le député européen belge Paul Lannoye qui avait dénoncé cela à l'époque. Depuis rien, où sont les dossiers? Classé Défense?

 

Le lendemain samedi 6 Novembre, le trajet du « Schnokeloch » jusqu'à la gare se fait en une demi heure, durant le trajet, « l'effet bidon bat son plein »

Un cheminot voyant le nom de Diogène s'exclame aussi « ôte- toi de mon soleil »

Au poste de vigie se trouve déjà le patron du wagon à marrons chauds qui se plaint et me demande de garder le wagon en attendant son employé en retard...pas cher payé non plus...

Deux policiers reprennent les papiers et s'informent...

Beaucoup de voyageurs cherchent à avoir des informations. D'autres prennent la photo du jour.

Un monsieur visiblement fâché s'arrête un instant cherche ses mots et part en grommelant, il doit être outré que des militants retardent le train, ce sera la seule personne de la journée consciente de la dangerosité pour la population d'un tel convoi. Mais c'est la seule façon non violente de faire prendre conscience à la population. Ces jeunes qui résistent connaissent le risque ils le prennent pourtant; combien faudra-t-il de Sébastien Brillat? combien encore de corps sans vie pour que ce gouvernement entende raison? (Vers le départ les militants mesureront à 6m du wagon une radioactivité 20 fois supérieure à la normale, ensuite les chefs de gare SNCF interdiront toute mesure de radioactivité, c'est pas bon pour le commerce... Hé oui SNCF aussi.

En fin de matinée des jeunes militants me disent qu'ils vont au rassemblement en gare d'Hoenheim, ils reviendront trois heures après avoir été « accueilli » par les CRS car ultime déviance de la « police des rails » le train n'y est pas passé, il est passé juste en face de nous, en pleine gare de Strasbourg sur le quai N°2 ... toujours au mépris de la population locale. Avec eux une dame d'une soixantaine d'années souriante était à Hoenheim, ma future hébergeuse s'appelle Michelle. Le train est passé en Allemagne par le pont de Kehl, c'est-à-dire qu'il a traversé cette bonne vieille agglomération de plusieurs milliers d'habitants. Pourtant sur la carte, le trajet le plus court de La Hague à Strasbourg est de passer par Paris, pourquoi pas Paris aussi? Liberté Égalité Choucroute...surement. Bredele et Spritz irradiés unissez-vous.

 

Des voyageurs allemands demandent la direction qu'a pris le train: Par Kehl, ils prendront une autre...ce n'est pas ça qui manque par ici.

Un policier en civil avec l'accent du sud dit qu'il fait parti de la police scientifique, et qu'il a participé au procès condamnant la SOCATRIX à une « sévère amende » lors des « incidents » de Tricastin en 2008. Je lui répond que cette « peine » est dérisoire par rapport aux dommages provoqués. Il me répond qu'il sera bientôt en retraite (comme si il en pensait pas moins mais avait les poings liés)

 

Le soir arrive, il ne reste plus qu'un bus de police, au revoir la gare Kléber... A la place du même nom, les manifestants « retraite » continuent sûrement, en attendant l'internationale des manifestations pour rapprocher le four et le moulin.

 

Je rentre, les Dewaere sont allés voir une pièce de théâtre.

Je les quitterai le dimanche matin pour aller jeter un œil du côté du Parlement. Il pleut, je me gare en bordure du parc de l'Orangerie, il y a un petit zoo et une petite caisse pour les cigognes qui ne partent plus et qu'il faut nourrir, on sait pourquoi mais on dépanne seulement, les temps sont difficile pour tout le monde alors on dépanne car on se sent ou plutôt on nous a formaté à nous sentir inapte à réparer. Y'a du mal de fait mais il n'est jamais trop tard, loin de là. « Les cigognes sont de retour, elles nous souhaitent le bonjour... » j'entends encore ma mère fredonner... Elles ne peuvent pas être de retour si elles ne partent pas, cela est bien la preuve que nous continuons de casser les cycles naturels.

En face du Parc il y a le conseil de l'Europe et un bâtiment marqué dessus « Droit de l'Homme »,

ils ont le sens de l'humour à Strasbourg...cela mérite de passer par là avec un bidon radioactif marqué « pour un Nuremberg nucléaire ».

Puis le trajet va vers le parc des expositions Wacken par le quai de la Marne au Rhin en suivant la ligne de tramway, le Parlement s'y trouve sur une presqu'île devant le bassin de l'lll. Une tour de verre paraissant inachevée.

 

Le soir je parle du circuit avec Michelle, c'est intéressant de passer par l'ENA et le centre ville pour rejoindre le parc européen trop excentré par l'allée de la Robertsau pleine de diplomates...

 

Parlement 8 au 10 Novembre

Lundi, départ de la rue des abeilles puis route des romains , Koenigshoffen, Wasselonne, « Compagnons du Devoir », musée d'art moderne, il y a des travaux le long de l' ENA près du quartier de la Petite France face au barrage Vauban, j'embranche sur quai Turckeim puis Grand' Rue, place Gutenberg, rue des Grandes Arcades, place Kléber, rue de la Mésange, Hôtel de ville, opéra, avenue de la Marseillaise, Pont royal, Quai du Maire Dietrich , place Brant et allée Robertsau...

 

Pour enfin prendre place devant l'entrée du Parlement en plein nord (autre aberration comme le bâtiment du ministère de la santé à Paris) , face à la guérite d'entrée l'autre côté de la rue. Il y a une rambarde, je m'en servirai de support comme les sherpa du Népal faisaient la pause sur des murets de pierres sèches ou sur leur tabouret à un pied en gardant leur charge sur le dos.

Le gardien de la guérite vient bientôt aux nouvelles et repart informé. Des policiers viendront plus tard pour prendre les mêmes documents.

Les gens me disent que c'est dommage car les députés ne sont pas là, la session ne commence que le 22 Novembre. Ce n'est pas grave car il y a du monde qui passent devant et des cars entiers viennent visiter, ce sont les cars d'étudiants « en sortie de classe » qui se montreront les plus réceptifs avec leurs professeurs, des collèges parisiens, polonais, allemands, anglais etc il a conférence et explication de texte dans la rue enfin, avec le lien internet comme support sur les cartes distribuées, à ce jour il y a traduction en quatre langues, on attend les russes...

Un stagiaire vient discuter longuement il est un peu mal à l'aise car conscient de l'effondrement du système et de la gabegie, je lui donne quelques noms de personnes qui ont dénoncés cela de longue date mais ont été dénigrés, étouffés:

Bernard Charbonneau, Yvan Ilich, André Gorz, Jean Baudrillard, François Partant, Guy Debord, Jacques Ellul, et les « nouveaux » mettant au goût du jour : Albert Jacquard, Serge Latouche, Paul Ariès etc entropia, La décroissance etc... En repartant le soir il notera les noms...

En moyenne il n'y a que trois jours et demi de session parlementaire par mois ici, le reste du temps c'est à Bruxelles que cela a lieu et encore, c'est la ville de Strasbourg qui s'est opposée à s'en séparer définitivement car c'est une manne non négligeable aussi... comme l'AIEA à Vienne, comme l'ONU à Genève etc..

 

Une voiture Fr3 Alsace passera pour faire un interview, des passants me diront que cela est passé

aux informations du mardi soir, après vérification sur le net, ils n'ont passé que 1% de l'interview alors que Tchernobyl, Nesterenko, les enfants etc avaient été évoqués. Mais il y a un gros plan sur la carte avec le lien internet, c'est déjà ça de gagner sur la bêtise humaine. La première phrase était: « soutien mes camarades allemands qui font un travail remarquable pour dénoncer l'imposture nucléaire... »

Une jeune militante passera en vélo.

Quelques signes d'approbation des voitures et des cars.

Un couple de cyclistes s'arrêtera aussi; l'homme a reconnu les pancartes, emmitouflé dans une écharpe il s'excuse de sa sinusite et dit qu'il est le neveu ou cousin de Michel Fernex et il lui souhaite le bonjour, après avoir évoqué la personnalité remarquable de Solange Fernex, il repart en épelant son identité : « Mellon, comme le fruit mais avec deux L »

 

Mardi 9 Novembre

Devant l'ENA il y a une petite délégation algérienne habillée en noir qui attendent sur le petit trottoir pour rentrer, aucun n'osant prendre une carte, je leur demande si ils veulent eux aussi acheter des centrales, des armes à l'uranium appauvri? Le plus jeune répond que non en souriant. Est ce qu'ils ont des mines d'uranium? Son hésitation amusée a déjà fait la réponse, pour essayer de détendre les quelques autres, la blague du jour sort naturellement « ENA: École de Nucléocrates Avisés » un petit sourire et je repars car il faut quand même une heure pour traverser la ville avec le barda. Dans la Grand'Rue je salut le camarade Mimile, (la Fayette n'est pas loin...)

à l'arrivée sur l'allée de Robertsau, on remarque un bâtiment diplomatique ou culturel russe avec des panneaux, il y a comme un non dit...

Devant le Conseil de l'Europe il y a une immense étendue de gazon, je vois au loin qu'il y a du monde au pied de l'escalier monumental devant les drapeaux. Traversant la pelouse en sifflant je me campe sous le drapeau français et c'est la délégation algérienne que je retrouve, le jeune homme sourit toujours: « hé vous avez fait vite ! »__ « hé oui c'est plus rapide à pied et c'est écologique! »

 

A nouveau « au poste vigie » un homme prend en photo le bâtiment sur toutes les coutures, comme il y a pas grand passage, je lance la provocation: « __c'est moche »

« _ ça c'est vous qui le dite »

« _ oui c'est vrai les goûts et les couleurs...mais ce n''est même pas bio-climatique »

« _ à l'époque ce n'était pas à l'ordre du jour » (le bâtiment a moins de vingt ans,1992)

« _ Cela fait plus de quarante ans que cela est dénoncé »

Il repart en ronchonnant...

 

L'après midi des grutiers changent les drapeaux, outre les touristes, il s'arrêtera une berline, le policier en civil veut aussi plus de renseignements sur mes intentions, c'est son collègue de la police scientifique devant la gare qui lui en avait parlé... Reste encore un jour, mais de retour le 22 pour la session, en attendant il y aura peut-être une vigie devant la préfecture de l'Aube

 

Au retour un dossier de presse sera déposé au DNA.

 

Le lendemain en passant devant le bâtiment de Arte , en terrasse près de l'homme girafe qui orne l'entrée, parmi les fumeurs une femme va appelé exprès un journaliste pour recevoir un dossier de presse, quand il arrive je lui tend le dossier en lui disant qu'il pourra malheureusement le sortir régulièrement car l'actualité nous rattrape, il acquiesce mais semble un peu gêné, se sentant épié?

 

Puis je retourne sur le circuit habituel par la passerelle Ducrot au dessus de l'Ill.

Arrivée à la route des romains, il y a un petit monument aux morts encastré dans le mur, déjà fleuri, il est écrit « A nos morts » oui « à nos morts » en effet, il y a au moins 70 millions de victimes de la radioactivité et cela ne fait que commencer.

 

Le 11 Novembre en partant, Michelle avait dit que se serait une bonne opportunité de manifester au pont de Kehl car tous les commerces étant fermés, la plupart des gens font leur course en Allemagne. En effet en restant au milieu du pont, les voitures n'arrêtent pas de défiler, un vieux barbu passe en vélo sans s'arrêter __ « c....rd! » (enchanté moi c'est peillard), je jète un œil sous le pont; le Rhin immense doit être assez froid en cette période de l'année...je continue de saluer les véhicules et maintenant lève le poing, la plupart des gens font les gros yeux, mais au moins un quart répond; certains lèvent le poing aussi, d'autres klaxonnent, appel de phares, ils comprennent et ne sont pas dupes.

Deux cyclistes s'entretiendront quelques minutes malgré le froid, l'un demandera « __pourquoi le poing? »

« __ histoire de dire la lutte continue camarades, faites passer le message là-bas »

 

Il y a vraiment un vent glacial et je ne tiens qu'une heure. Au retour en passant dans Saverne, les officiels s'affairent autour du monument. Peu après, le long de la route des éoliennes tournent à plein régime, plus loin peu avant Toul, leurs compagnes répondent à la même pleine vitesse.

 

Après avoir passé une semaine en Champagne (cf.http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5483), au chemin inverse, elles ont gardé le même élan.

 

Le 22 Novembre il pleut sur les drapeaux du Parlement, il y a deux bus de CRS de chaque côté du bâtiment, les occupants viennent aux nouvelles... des barrières sont regroupées près du pont. Un CRS amusé revient avec un collègue pour montrer l'inscription sur le bidon: « Diogène »...

Ces messieurs ne sont donc pas des robots, cela soulage qu'ils discutent et comprennent ce que l'on fait. Mais je leur demande toujours que feront-ils lorsque leurs chefs leur demanderont de tirer? Il faut savoir désobéir...

Il y a cette fois de nombreux cars, des berlines de la même marque... et des cohortes de piétons avec leur valise à roulettes qui sortent du Tramway rue du quai.

Quelques tracts et photos. Deux jeunes parlementaires des Verts m'offrent le café croissant, ils connaissent très bien ce que nous dénonçons et me disent qu'à l'intérieur il n'y a que deux personnes qui s'occupent de ce problème, Rebecca Harms et Michelle Rivasi. (2 sur 700).

Plus tard un jeune cuistot espagnol me proposera du thé.

Des cars défilent toute la journée, des étudiants, des retraités et autres « invités » des parlementaires. Des délégations canadienne, belge, tchèque seront les plus réceptives, quelques photo pour faire écolo en serrant la main du militant... Allemagne, Finlande, Italie , Espagne... Mais au total il n'y a que 1% qui s'intéresse ou fait mine de s'intéresser.

 

Le 23 toujours pluvieux, quelques barrières sont disposées près du pont à 100m de l'entrée et 6 bus de CRS pas loin.

Il y aura que sept manifestants opposants géorgien car leur président est de passage en carrosse sponsorisé toujours, plus deux motards. L'après midi ce sont les taxis « conventionnels hôpitaux » en colère et beaucoup plus nombreux qui « profiteront » de ces barrières.

Un photographe m'offre de la pâte de coing...la pluie cesse.

Une journaliste interne m'interroge et dit qu'elle repassera.

Parmi les nombreux passagers des cars qui m'entourent, peu s'interrogent sur cette situation atypique, comme il y a beaucoup d'allemand étudiants, retraité etc je lance de temps en temps la blague du jour; en effet un type avec un béret et avec un fût de déchet radioactif de 200L sur le dos qui lance à la foule « __Es tut mir Leid für Sarkosy » (je suis désolé, je regrette pour...) cela fait rigoler tout le monde toutes générations confondues...

 

le 24

Les CRS restent bonhomme et discutent un peu, l'un est même écolo et se fait chambrer par ces collègues car il recueillent les canettes vides, ils le surnomme du nom d'une entreprise de prestation de service environnement...

 

Un jeune attaché parlementaire-stagiaire franco-luxembourgeois discute un moment (ayant un cheveu sur la langue) défend comme il peut l'Europe.

Une quarantaine de Verts belges s'intéressent un peu à notre sujet. L'un dit que sa femme travaille pour des ONG au Niger, confirme les gens malades autour des sites, le personnel d'Areva aussi d'ailleurs.

Un cambodgien tout en prenant la photo affirme que les autorités de son pays aussi sont corrompus et acceptent les déchets nucléaires chez eux.

La journaliste vient en fin d'après-midi seule et fait l'interview avec son appareil photo, elle me demande à la fin pourquoi je fais cela, je lui répond parce que j'ai beaucoup de proches touchés, cela touche tout le monde etc, le cancer du sein, même les jeunes femmes (je lui indique le sien et je pense qu'à ce moment là, elle s'est senti concernée). Je lui dis que je reste suspicieux car son interview comme ceux d'autres risque d'être censuré, elle m'affirme que non (mais un petit non).

Le photographe discute un moment et un allemand d'une soixantaine d'année vient discuter mais je ne comprend pas tout, le photographe traduit; il dit que le déchets seront des combustibles etc, je m'énerve un peu et lui reste imperturbable continuant d'une voix monotone, je lance « das ist nicht Geld und Nucléar über alles etc... » et je m'aperçois de mon erreur de m'emporter car ce que je croyais être son bagage à roulettes est en fait un caddy sous une toile imperméable et ce monsieur est visiblement un SdF allemand.

Je rentre chez Michelle, fille et petite fille de mineur, elle me fera connaître quelques notes de la région des plus sucrées aux plus salées.

Sucré: elle me montrera les petites crèches en biscuit nappés de sucre glace que confectionnent les alsaciennes chaque année pour les œuvres dans les écoles ou au marché de Noël. Elle me montre ces petits sablés; le Bredele et le Spritz, ce dernier est nommé comme cela car il gicle, il «spritz » quand la pâte sort de l'appareil à faire ces petites douceurs.

 

Sur le DNA il y a un article sur une pièce de théâtre joué par des bénévoles à Guebwiller , le héros en est le Schnokeloch, comme le nom de la route d'à côté. Michelle traduit Schnokeloch par trou à moustique, c'est le personnage typique, ronchonnant et mélancolique. Dans l'article de presse le metteur en scène dit que cette pièce marche toujours très bien, mais qu'il y a quelques temps, la pièce où il y était question un moment de « malgré-nous » n'avait pas eu autant de succès car la salle s'était vidée peu à peu de la moitié des spectateurs avant la fin.

Je me souviens alors du bouquin que m'avait passé Michelle la première semaine, et que j'ai presque fini de lire: « les malgré-elles » ces jeunes femmes incorporées de force dans l'armée allemande dès l'âge de dix sept ans. Ces traces indélébiles déchirent encore pour longtemps l'Alsace-Lorraine. Il ne faut pas oublier ni effacer, c'est utile pour eux et pour ceux qui suivent.

 

Le lendemain soir nous irons au quartier de la Petite France ancien « bouge » où tous les soldats des armées d'Europe venaient croupir lorsqu'ils étaient « hors service, blessés ou malades ». Le long du quai, s'étale une grande maison de tanneur avec ses séchoirs sur le toit. Ce quartier s'est bien embourgeoisé depuis et nous allons grignoter quelque chose au Poêle de Carotte, le resto bio toujours bondé le soir.

 

En revenant nous passeront Wasselonne, devant le bâtiment des « Compagnons du Devoir », par la rue, les fenêtres des sous-sol laissent voir les pâtissiers à l'œuvre, très sollicités en ce moment. Michelle aime les voir pratiquer leur art.

 

Le 25, le CRS annonce tranquille: « dernier jour » comme si c'était la routine, on fait presque le même travail en fait...

Les employés de ménage saluent toujours.

Comme la majorité des attachés parlementaire qui arrivent en valise à roulettes et comme les visiteurs sortant des bus sont toujours indifférents, je lance en tendant la carte « informations, informations! Do you want information? » pas de réponse « it's your life !, it's your health ! » à peine un regard... c'en est fini de l'Europe, il y a trop de gens dans leur bulle. On ne peut tenter d'organiser quelque chose d'aussi grand qu'avec des altruistes, pas des opportunistes et encore.

 

Vers midi deux jeunes stagiaires qui ne veulent pas dire non plus pour quel député elles travaillent m'offrent du sucre d'Iran; sucre pur en forme de gros cristaux collés. Elles discutent aussi un moment.

En début d'après midi, l'effervescence du premier jour reprend car tout le monde ressort, c'est à nouveau la valse des valises à roulettes prenant la direction des cars affrétés jusqu'à l'aéroport ou vers la gare, les autres « braves » piétons se dirigent rapidement vers la ligne de tramway. Il y a un peu plus de rapport humain, on sourit on encourage, une dame finlandaise tend même un tract annonçant un colloque organisé par Rebecca Harms le 1er Décembre à Bruxelles, c'est sur la gestion des déchets radioactifs en Europe... (Rebecca Harms est de Gorleben) Mais cela ne résout pas notre problème.

 

Les chauffeurs de bus viennent discuter, ils se plaignent du comportement de leur passagers trop hautains. L'un dit qu'il est bien content de les larguer à la gare, la seule chose qui les intéresse c'est de retourner chez eux, dans leur bulle. Il paraît désabusé des proportions qu'ont pris la pollution, l'argent, les maladies etc. Un autre d'origine grec est encore plus critique: « ils nous prennent pour leurs larbins ». J'en profite pour lui demander si ce sont les JO qui ont fait s'enfoncer la Grèce (Baroso ami des Latsis...) il me répond que non, le mal est plus profond que ça.

Ils repartent car les bus sont presque remplis, cela courre dans tous les sens.

 

Le défilé des voitures qui sortent continue, j'aperçois la journaliste à l'arrière d'un voiture qui fait un grand signe de la main.

Des voitures rentrent aussi, dont une berline beige immatriculée en Belgique, il paraît que ce sont eux qui organisent ici. (Bruxelles voudrait-elle les contrôler jusqu'extra-muros?... ) et l'homme qui la conduit, chauve d'un certain âge s'arrête exprès devant la guérite ouvre sa fenêtre et me lance avec un grand sourire jouissif « je suis pour les OGM! Pour! » et repart dans sa tour d'ivoire sans attendre la réponse. Je lui aurait dis à peu près « mais c'est tout à fait votre droit monsieur, mais je doute que vous ayez le droit d'imposer cela aux millions de paysans du sud qui ne demandent qu'à vivre de leur lopin de terre, qui se suicident ou viennent grossir les bidonvilles etc, et qui n'ont pas les moyens de venir vous le faire comprendre en face... ». Ils ne peuvent pas venir alors nous nous mettons à leur place et nous agissons; dans les vignes de l'INRA de Colmar ce 15 aout 2010 entre autre. Le directeur de l'INRA s'était exprimé devant les caméras,  presque en pleurant parlant de nous ;ces « malades ». Le pauvre homme devait être sous une pression démoniaque de la part de l'État et de ses « partenaires »; pas d'OGM pas de crédits... Y-a-il aussi des suicides à l'INRA?. Ce monsieur disait qu' « ils faisaient cela pour les enfants... ». En Alsace, justement, on lui aurait bien parlé non pas des enfants rois qu'il chéri surement, mais des enfants de Tchernobyl ou des enfants de Voix Libres, ces deux associations qui ont justement leur siège en Alsace. Une troisième « Enfant de Tchernobyl Bélarus » y a aussi été fondé par Solange Fernex.

 

La réflexion du « méchant » homme confirme que l'entrevu avec la journaliste est passé en parti car c'était le seul jour où j'ai porté le maillot de rechange, celui des faucheurs car il avait fallu laver le maillot « IndependentWHO »; taché par un café tombé à cause de quelques doigts engourdis par le froid...

 

Un jeune étudiant en journalisme fait lui un interview complet, mais où passera-t-il? Ni à ARTE ni au DNA en tout cas.

Le photographe relate de l'incident qui s'est produit durant la cession, avec un anglais d'extrême droite qui a interpellé un allemand en utilisant ces termes « ein reich ein fürer » l'énergumène s'est fait exclure un moment... et le camp le pen-europa a finalement sorti aussi par solidarité... Cela ne présage rien de bon tout ça.

 

Après les salutations au sympathique photographe, « Diogène » reprend sa traversée de la ville. En passant devant le bâtiment d'ARTE, l'humanoïde en costard et à tête de girafe me fait penser à l'article de Daniel Mermet intitulé « Une girafe dans un champ de mulots ». « Voilà comment on peut représenter Daniel Bensaïd dans le paysage intellectuel... » : sur

[-> http://bellaciao.org/fr/spip.php?article97488]

On peut dire que dans le cas du nucléaire, il s'agirait plutôt d'une girafe dans un champ d'autruches, la tête enfoncée dans le sable, de préférence...

 

C'est le dernier jour et il y a plus de contact dans la ville, il fallait « un rodage » comme dans les autres villes visitées.

 

Deux enfants m'accompagnent pour traverser l'Ill par la passerelle Ducrot, ils parlent de leurs jouets et plaisantent en me prenant pour un père Noël, un « père Noël nucléaire », une vieille dame s'amuse de la scène, je sourit aussi mais ce serait plus amusant si ce ne serait autant circonstancié: bonjour les cadeaux, pour les enfants de vos futurs enfants aussi...

Devant l'ENA, une dame m'interpelle encore et parle avec un accent du sud, ancienne commerçante elle a trimé toute sa vie et parle maintenant de décroissance .

Devant le musée d'art moderne une cycliste demande si il y avait « manif » car elle est militante et connait bien l'élus vert du coin.

Devant la maison des compagnons, quatre discuteront un moment et prendront aussi la carte.

Pour finir, route des romains, une autre cycliste m'interpellera un moment, il se trouve qu'elle connait Michelle et la famille Dewaere, tout est lié, il n'y a pas de hasard...

 

Conclusion

C'est un peu long à écrire (et à lire) mais il y a toujours une conclusion:

Ce Parlement, a quelque chose de particulier. En étant resté devant pendant des heures, cette tour de verre fait penser à autre chose déjà vu mais où? ce bâtiment avec ses ellipses comme des étages, partant et prolongeant le bâtiment donnent l'impression d'inachevé, mais oui c'est bien cela;

L'architecte a sans nul doute voulu s'emparer de ce symbole d'altérité relevant le côté positif; richesse de la variété des langues et des cultures. Il a réagit pour sa partie, sa spécialité, l'architecture comme l'écrivait Thierry Paquot dans « Terre urbaine » : « La babélisation assure non seulement la diversité des cultures, mais aussi des manières d'être et de penser » . En tant qu'architecte voulait-il exorciser le vieux mythe ? Vanitas, mais comme il est dit dans le texte suivant, il y a confusion et dispersion...

 

« c'est un de ces projets, comme on en trouve partout au monde, qui veut montrer que l'être humain peut tout faire. Mais comme on le voit aussi partout, tôt ou tard ces projets aboutissent à la confusion, à la dispersion....les deux disent vrai. D'une part, la variété de langues et cultures des peuples donne une richesse à l'humanité. Chacun qui a fait l'effort d'apprendre une autre langue, d'entrer dans une autre culture, le sait par expérience, on s'enrichit. Quelle pauvreté ce serait si toute l'humanité parlait la même langue et avait la même culture! Mais, par ailleurs, tout le monde sait aussi comment la différence de langues et de cultures cause bien des frictions et des guerres. Le phénomène humain de cultures différentes est positif et négatif à la fois » Walter Vogels

...

« la tour de Babel est un bon exemple de conte moral puisqu’il met en garde contre l’excès d’orgueil »

L'éternel recommencement... de Nietzche dans son Zarathoustra (« la mort des peuples, l'État c'est ainsi que s'appelle le plus froid des monstres froids et il ment froidement, et le mensonge sort de sa bouche: moi, l'État, je suis le peuple etc... »

On voit bien que c'est voir trop grand, trop complexe et ingérable, cela ne peut fonctionner, cette immense tentaculaire bureaucratique incontrôlable, cette politique de l'impersonnalisation, du parapluie ou du « après moi le déluge ». Cela n'a rien à voir avec le vivre ensemble ni avec le soit disant intérêt général. Surtout que partout dans ces institutions, (ici il y a plus de 700 parlementaires) il y a le double de lobbies qui les travaille au corps, leurs bureaux confortablement installés à Bruxelles . Ces élus sont complétement dépassés par la tâche qui leur incombe, tout repose sur cette « expertocratie » dirigée par les grands groupes industriels et financiers; ce qui a été dénoncé de longue date aussi. C'est du vent, simulacre et déviance. C'est décidément trop prétentieux mais tellement humain cette vanité. Et tellement inhumain cette volonté d'uniformiser-standardiser-légiférer et pour finir, crever.

On a déjà dit non en 2005...

 

Je ne devrai pas mais que feraient-elles ces personnes qui semblent rester dans leur bulle si il y avait un Struthof, le camp de concentration de Natzweiler dans le coin ? De nos jours, l'ignorance est volontaire plus qu'hier. Parmi ce flot d'informations que l'on reçoit la priorité doit toujours être donné à ce qui est vital, essentiel. Mais beaucoup trop de gens se noient et s'oublient. Au total, c'est seulement 1 à 5% de la population qui paraît consciente, cela suffira-il? On fera avec, car cette prise de conscience grandie quand même doucement et patiemment, trop pour certains.

 

Une autre essai de réponse au conducteur de la berline beige-belge serait aussi: « Regardez-vous! , vous êtes déjà mort!, votre monde est fini, laissez donc les jeunes vivre leur destin. »

 

Alsace alsaciennes n'avez vous donc pas assez souffert par le passé? Deux seuls humanistes alsacien suffisent à dresser un bilan; Albert Schweitzer sans aucun ressentiment envers ceux qui l'ont enfermé et humilié et Solange Fernex qui a lutté jusqu'au bout; faut- il répéter ces écrits une énième fois? Alors rappelons le encore et encore avec d'autres qui ont tracé le chemin, justement en ce moment où le petit livre de Stéphane Hessel « indignez-vous » a ce succès qui ne doit pourtant pas étonner car il y a réellement une conscience collective et elle doit se dresser, s'interconnecter pour agir, malgré nos différences savamment entretenues par ceux qui ont tout intérêt à ce que rien ne change. Cela les concerne aussi du reste. Faut-il être idiot, faut-il être demeuré à ce point? N'écouter que la propagande et dénier ce qui saute aux yeux. Là où ils sont dites leur que nous tenons. Ils sont présents dans la mémoire des hommes ou ailleurs si le cœur vous en dit. Mais commençons localement; il faut fermer Fessenheim de toute urgence sinon « vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine » car elle ne sera plus, à personne, plus de Hans; elle sera inhabitable. Ce n'est pas du « catastrophisme éclairé » de dire cela, c'est la stricte vérité, le mensonge n'a que trop duré pour étouffer les conséquences de Tchernobyl, les millions de personnes contaminés dont un million d'enfants ignorés par l'OMS. Car le but principal est d'étouffer la nocivité des faibles doses de radioactivité. Ces dernières aussi nocives autour des centrales, des armes nucléaires, des stockage de déchets, partout diffusées dans l'atmosphère, l'eau etc et par conséquent dans la chaîne alimentaire.

 

« La moitié de la population française malade! Voilà le constat qu'on doit faire, la situation insoutenable auxquels les pouvoirs publics doivent aujourd'hui faire face, la réalité qu'on doit percevoir de toute urgence, sous peine d'implosion de la sécurité sociale. Or il ne s'agit pas seulement de sujets âgés, les enfants et les adultes jeunes étant tout autant concernés par ces fléaux. Car aujourd'hui, depuis 25 ans, c'est chaque année 1% en plus d'enfants atteints de cancer ou de leucémie, 1% qui naissent autistes et 3 à 4% avec une malformation congénitale! C'est un sur sept qui est asthmatique! 10% en surpoids...au total c'est plus de 600000 de nos enfants malades! »

On ne peut que renvoyer à cet article du Pr Belpomme paru dans la revue Nature & Progrès N°80 titrée enfin: « Environnement/ santé un lien en voie de reconnaissance? »

 

On ne peut que renvoyer à signer l'Appel de Paris sur www.artac.info, mais toutefois le Pr Belpomme a omis d'incriminer parmi les causes de ce « crime contre l'humanité » comme il le dit, et on le comprendra si il veut continuer de bénéficier de l'aide public et de « la pensée dominante » pour son œuvre, outre chimie et électromagnétisme, le Professeur a « oublié » l'essentiel : car quand il écrit « depuis 25 ans », il se trouve que le 26 avril 2011, il y aura tout juste 25 ans que le nuage radioactif de l'explosion de Tchernobyl n'a pas passé la frontière et par conséquent il y aura tout juste 25 ans que les responsables politiques, institutionnelles, militaires et autres individus sans scrupules n'ont pas pris les mesures élémentaires pour protéger la population. Il s'agit bien de la frontière française, le pays au 58 réacteurs, le pays où on irradie des aliments à tout va, le pays où on autorise le recyclage des déchets radioactifs dans les biens de consommation courante, ce pays qui est « le nôtre », la « Frankreich über alles » des énarques et polytechniciens, enfin ce pays où des déchets radioactifs sillonnent le territoire en permanence sur les routes et sur les rails toujours au plus grand mépris de la population. Si bien que lorsque qu'un imbécile français de haut jet parle de dissuasion nucléaire ou d'indépendance énergétique ou même de menace terroriste, cela fait rire le monde entier et surtout ces « terroristes potentiels » car si vraiment la France était sous le coup d'une « menace terroriste », elle serait sur orbite depuis longtemps. Faut-il être idiot, faut-il être demeuré et lâche à ce point messieurs les « gouvernants » qui se disent élus du peuple?

 

Il n'est pas minuit Docteur Schweitzer, il n'est pas l'heure de se coucher, au contraire il est l'heure, l'heure de se lever. Les médecins, tous les médecins, doivent respecter leur serment: arrêter l'hémorragie et arrêter cette boucherie scientiste.

Il est l'heure de se lever et le premier geste à faire est de signer l'appel des professionnels de la santé et le manifeste pour l'indépendance de l'OMS:

[->http://www.independentwho.info/actions_FR.php#AppelProf]

Ensuite lutter, s'organiser et soigner.

Ces institutions doivent respecter leur constitution ou disparaître.

 

 

PS 1: Pour se procurer la « cassette ou le DVD » des séquences enregistrées devant la gare de Strasbourg et devant le Parlement, merci de vous adresser aux responsables sécurité de la société qui a remporté le marché de surveillance...

Pour les dons divers et renseignements merci de s'adresser à:

 

Européens sauvez Belrad, c'est juste votre devoir

 

Pour sauver l'Institut Belrad qui soigne les enfants, aidez:

 

Enfants de Tchernobyl Belarus 65 Quai Mayaud 49400 SAUMUR

 

Compte bancaire : 000215811401, Crédit Mutuel, 33, place de la Bilange, 49400 SAUMUR

 

Collectif français contre l'irradiation des aliments [->www.irradiation-aliments.or]g

Alis, Réseau Environnement Santé www.reseau-environnement-sante.fr]

Et toutes les asso et initiatives diverses qui vont dans ce sens. Appel des appel etc

 

 

 

[->http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php]

[->http://www.contratom.ch/spip/]

[->http://www.criirad.org/]

[->http://www.sortirdunucleaire.org/]

[->www.lesenfantsdetchernobyl.fr]

[->www.ippnw.ch]

[->www.resosol.org]

[->http://tchernobyl.verites.free.fr]

[->http://www.dissident-media.org/infonucleaire/]

[->http://burestop.free.fr/spip/]

[->http://www.villesurterre.com/]

[->www.independentwho.info]

 

 

ce texte a été envoyé au DNA, Alsace, ARTE

élus AN, Sénat, sites Élysée, Matignon etc

 

 

 

PS 2:

message du 15.12.2010, la saga des trains de la mort continue jusqu'à ce que la population sorte de sa léthargie profonde ou jusqu'à l'accident, prenez vos responsabilités car les militants du GANVA interpellés ont largement pris les leurs.

 

 

« Bonjour,

Un convoi de 4 containers "castors" de déchets vitrifiés accompagnés de 3 wagons de "protection" a quitté la gare d'Aix-en-Provence mardi 14 décembre pour se diriger vers Lubmin en Allemagne.le centre de Cadarache

 

Ces déchets, reconditionnés au centre de Cadarache, ont d'abord été acheminés jusqu'à Aix par la route.

Ils sont issus du combustible usé d'un cargo à propulsion nucléaire, le Otto Hahn, et de combustible du surgénérateur KnK II de Karlsruhe (qui n'a jamais démarré ...).

 

Ces déchets hautement radioactifs ainsi auront parcouru près de 4000 kms au prétexte que la centrale nucléaire proche du centre d'entreposage, n'avait pas l'autorisation de reconditionner ces déchets !

 

Si l'itinéraire n'est fixé définitivement que de Cadarache à Culmont (Haute-Marne), 3 points de passage possibles vers l'Allemagne ont d'ores et déjà été identifiés en Alsace pour mercredi le 15 décembre en début d'après-midi :

Lauterbourg -Wörth,

Strasbourg - Kehl,

Mulhouse – Fribourg par le pont de Chalampé

 

 

Comme le trajet exact ne sera connu qu'au dernier moment et qu'il peut changer plusieurs fois.... nous n'irons pas l'attendre à Hoenheim, mais Stop Transports-Halte au Nucléaire sera présent devant la gare de Strasbourg à 16h aujourd'hui mercredi 15 décembre avec banderoles, combinaisons et des tracts à distribuer.

Nous y tiendrons aussi un point presse.

Si vous êtes disponibles à ce moment ,merci de nous y rejoindre.

Bonne journée »

 

message du 19.12.2010 AVIGOLFE

www.avigolfe.com

 

Riquewihr

 

Christian Prud'homme est décédé

Christian Prud'homme a mis fin à ses jours. Agé de 43 ans, il a été retrouvé mort dans son appartement de Riquewihr le 6 décembre. Ancien combattant, il avait participé à l'opération Daguet d'octobre 1990 à mars 1991 lors de la première guerre du Golfe.

Malade, Christian Prud'homme se battait depuis 2001 pour obtenir une pension militaire d'invalidité. L'ancien brigadier du 6e régiment de commandement et de soutien mettait toutes ses souffrances, douleurs musculaires, problèmes neurologiques et ophtalmologiques sur le compte de son exposition à des produits toxiques, notamment contenus dans des munitions qu'il était chargé de détruire.

En septembre, le tribunal des pensions militaires de Colmar avait refusé de lui allouer une pension. Christian avait fait appel. L'ancien combattant qui avait servi en Irak et Arabie Saoudite était allé jusqu'à l'Assemblée nationale en 2005 pour plaider sa cause. Il avait suivi plusieurs grèves de la faim, cherchant à faire reconnaître à l'Armée sa responsabilité dans les affections dont il souffrait.

 

© Dernières Nouvelles D'alsace, Mercredi 15 Décembre 2010.

 

 

................................fin du message...................................................................................

Plus de détails sur :[->http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5521]

 

il faudra bien un jour que nous débattions.

 

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