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  • Comment devient-on opposant au système, c'est très simple, il suffit d'ouvrir les yeux. C'est juste un oxymore: "Écrire est une arme pacifique qui fonctionne correctement" On dit aussi objecteur de croissance, braves français n'ayez point peur de descend
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2 septembre 2015

AU PIED DU MONSTRE

cette Mégamachine

 

aupiedA

 *****************http://www.bastamag.net/Une-mine-de-lignite-bloquee-par-1500-manifestants-en-Allemagne

  Une mine de charbon bloquée par 1500 manifestants en Allemagne

par Sophie Chapelle 1er septembre 2015

Le 15 août, 1 500 personnes ont investi une vaste mine de lignite de Garzweiler dans le bassin rhénan, en Allemagne. La lignite, ou « charbon brun », est la source d’énergie qui émet le plus de gaz à effet de serre et déstabilise fortement le climat. Vêtus de combinaisons blanches, les militants sont parvenus à forcer les cordons de police et à entrer dans la mine pour occuper et bloquer les gigantesques excavatrices qui extraient 240 000 tonnes de charbon par jour. Pour Payal Parekh de l’ONG 350.org, l’objectif de l’action est d’envoyer « un signal aux États et à l’industrie des énergies fossiles dans le monde entier pour dire que les gens en ont assez, qu’ils veulent un avenir sans changement climatique et les prévenir : "Si vous ne le faites pas pour nous, nous allons le faire à votre place" ».

Si l’Allemagne est aujourd’hui l’un des pays européens les plus avancés dans les énergies renouvelables, le combustible fossile fournit toujours près de la moitié de l’électricité. Alors que les paysages sont d’ores et déjà dévastés, comme le montre ce reportage photos de Basta ! en Rhénanie, de nouvelles mines doivent être creusées et des villages entiers risquent d’être déplacés et détruits. Cette action directe écologiste fait écho à la montée en puissance du mouvement pour la justice climatique, notamment dans les pays anglo-saxons. A l’approche de la conférence sur le climat de Paris, un appel exigeant de laisser 80 % des réserves combustibles fossiles dans le sol vient d’être lancé par 100 personnalités internationales.

 Laissons les énergies fossiles dans le sol : « Stop aux crimes climatiques ! »

 Liberté d’expression ?

 Polices françaises et allemandes tentent d’entraver le tour d’Europe des alternatives

 

Vos commentaires (controverse)

 1. Le 1er septembre à 22:27, par Renaissance

 Je vous invite à écouter cette conférence-débat avec François Gervais intitulée : "Réchauffement climatique : l’effet de serre remis en question" : http://www.solidariteetprogres.org/conference-rechauffement.html

  Extrait :

  « Vivons-nous un nouvel endormissement du Soleil ? Bien que la presse reste muette à ce sujet, depuis le début des années 2000, c’est un refroidissement qui est enregistré par les satellites qui mesurent la température depuis 1979 ! Et M. Gervais de souligner que « quand on nous parle d’un réchauffement climatique, un jeune de 20 ans n’a pas connu de réchauffement climatique depuis qu’il a l’âge de raison. Les mesures sont là pour le dire. »

  La tendance au refroidissement commence également à se faire sentir sur les pôles. Vous souvenez-vous du film d’Al Gore Une vérité qui dérange, sorti en 2007 ? En recevant le prix Nobel de la paix avec le GIEC, il avait déclaré qu’il n’y aurait plus de banquise au pôle nord à l’été 2013 ! Or la banquise arctique a pratiquement doublé de volume entre son plus bas niveau d’été en 2012 et celui de 2014 ! Au pôle sud, la banquise a battu son record de superficie le 21 septembre 2014... »

  

aupieddumonstre

 *****************http://350.org/fr/ende-gelande-wrap-up/

  Jusqu’ici et pas plus loin » 

 Le 15 août, 1 500 personnes ont participé à une courageuse action de désobéissance civile pour faire fermer la plus importante source d’émission de CO2d’Europe.

  Cette action de masse a fait stopper la production de la mine de lignite de Garzweiler en Rhénanie, Allemagne, et a démontré que lescitoyens ne veulent plus regarder sans rien faire l’échec des politiciens à laisser les combustibles fossiles sous terre.

  Si nous voulons limiter la hausse de la température à moins de 2°C, nous savons que 80% des réserves mondiales connues de combustibles fossiles ne peuvent pas être exploitées. Malgré tout, les politiciens continuent à subventionner et à soutenir les sociétés du secteur de l’énergie fossile.

  Nous faisons monter en puissance le mouvement pour le climat avant les négotiations sur le climat à Paris à la fin de l’année et au delà, afin de dénoncer les élus et les pollueurs, et d’accélérer la transition énergétique irrésistible qui est déjà en route.

  Dimanche 16, 8h16: Tard la nuit dernièretous les militants ont été relâchés par la police et ont pu retourner au camp.Bien qu'ayant passé la journée dans des cars de police leur moral était bon.Ils savent qu'ils ont envoyé un message fort aux élus et à l'industrie des énergies fossiles.

  Samedi 15, 20h00 : Cette journée s'est révélée être un succès plus grand que tout ce qu'on aurait pu imaginer. 1500 participants: c'est bien plus que ce à quoi l'on pouvait s'attendre. 1000 personnes ont pu pénétrer dans la mine et immobiliser deux excavatrices pour la journée. Chaque excavatrice peut arracher à la terre 240000 tonnes de charbon chaque jour, l'importance de cette action ne devrait donc pas être sous-estimée.

  Nous nous félicitons qu'autant de gens aient pris part à une action de ce genre pour la première fois aujourd'hui. L'ampleur de l'action montre que les gens en ont assez d'attendre que les gouvernements prennent au sérieux la menace du changement climatique et que beaucoup de gens sont prêts à passer à la vitesse supérieure et à agir concrètement.

  Nous n'avons pas de chiffres exacts mais de nombreuses personnes sont encore détenues par la police, bien que la plupart des gens soient maintenant de retour au camp et profitent d'un repos bien mérité. Aujourd'hui a été une longue journée pour beaucoup de monde, y compris votre blogueur en direct.

  Mais avant de terminer, je veux remercier tous ceux qui ont envoyé un message de soutien aux personnes qui ont pris part à l'action d'aujourd'hui. Nous avons recopié quelques uns des centaines de messages que nous avons reçus et nous le savons affichés sur un tableau afin que tout le monde puisse les voir en revenant au camp. Mais à présent que le soleil se couche, nous installons unprojecteur afin de pouvoir montrer une projection de tous les messages.

  D'autres photos et vidéos seront chargées demain et nous espérons le retour sains et saufs de tous ceux qui sont détenus par la police. Mais pour le moment, bonne nuit.

 Samedi 15, 19h30 :Nous commençons à voir une incroyable couverture médiatique. Ce qui suit est extrait de la plus importante chaîne d'information allemande. (En allemand,mais si vous ne le comprenez pas, la séquence parle d'elle même.)

  Samedi 15, 18h00 : Tous les militants semblent avoir été expulsés de lamine. Certaines personnes ont été emmenées dans des postes de police dans des villes voisines et nous attendons d'en savoir plus. Un grand nombre de gens ont été relâchés et sont retournés au camp dans la bonne humeur. La journée a été un immense succès. 1500 personnes ont quitté le camp ce matin, 1000 personnes sont entrées dans la mine et ont bloqué les excavatrices pour la journée. Ils peuvent être fiers de ce qu'ils ont accompli aujourd'hui.

   

aupieddumonstreC

 

******************http://www.bastamag.net/Laissons-les-energies-fossiles-dans-le-sol-Stop-aux-crimes-climatiques

  Laissons les énergies fossiles dans le sol : « Stop aux crimes climatiques ! »

   par Collectif 31 août 2015

  Laisserons-nous les entreprises pétrolières et gazières qui produisent des énergies fossiles, les multinationales de l’agrobusiness et les institutions financières détruire notre planète en polluant allègrement l’atmosphère ? Un appel de la société civile propose d’opposer à ces puissants lobbies une mobilisation citoyenne massive, multiple, et planétaire. Et de contraindre gouvernements et entreprises à renoncer à l’exploitation de 80 % de toutes les réserves de carburant fossile. « Stop aux crimes climatiques ! », clame l’appel lancé par cent personnalités internationales, comme d’autres ont dit stop à l’esclavage ou à l’apartheid.

  Nous sommes à la croisée des chemins. Nous ne voulons pas nous retrouver contraint.e.s à survivre dans un monde devenu à peine vivable. Des îles du Pacifique Sud à la Louisiane, des Maldives au Sahel, du Groenland aux Alpes, la vie quotidienne de millions d’entre nous est déjà perturbée par les conséquences du changement climatique. Par l’acidification des océans, par la submersion des îles du Pacifique Sud, par le déracinement de réfugiés climatiques en Afrique et dans le sous-continent indien, par la recrudescence des tempêtes et ouragans, l’écocide en cours violente l’ensemble des êtres vivants, des écosystèmes et des sociétés, menaçant les droits des générations futures. Ces violences climatiques nous frappent inégalement : les communautés paysannes et indigènes, les pauvres du Sud comme du Nord sont les plus affectés par les conséquences du dérèglement climatique.

  Nous ne nous faisons pas d’illusions. Depuis plus de vingt ans, les gouvernements négocient mais les émissions de gaz à effet de serre n’ont pas baissé et le climat poursuit sa dérive. Alors que les constats de la communauté scientifique se font plus alarmants, les forces de blocage et de paralysie l’emportent.

 90 entreprises = 2/3 des émissions mondiales de gaz à effet de serre

  Ce n’est pas une surprise. Des décennies de libéralisation commerciale et financière ont affaibli la capacité des États à faire face à la crise climatique. Partout, des forces puissantes — entreprises du secteur fossile, multinationales de l’agrobusiness, institutions financières, économistes dogmatiques, climatosceptiques et climato-négationnistes, décideurs politiques prisonniers de ces lobbies — font barrage et promeuvent de fausses solutions. 90 entreprises sont à l’origine des deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De véritables réponses au changement climatique nuiraient à leurs intérêts et à leur pouvoir, remettraient en cause l’idéologie du libre-échange, et menaceraient les structures et les subventions qui les soutiennent.

  Nous savons que les multinationales et les gouvernements n’abandonneront pas aisément les profits qu’ils tirent de l’extraction des réserves de charbon, de gaz et de pétrole ou de l’agriculture industrielle globalisée gourmande en énergie fossile. Pour continuer à agir, penser, aimer, prendre soin, créer, produire, contempler, lutter, nous devons donc les y contraindre. Pour nous épanouir en tant que sociétés, individus et citoyen.ne.s nous devons tout.e.s agir pour tout changer. Notre humanité commune et la Terre le demandent.

 Travailler pour tout changer

  Nous gardons confiance en notre capacité à stopper les crimes climatiques. Par le passé, des femmes et des hommes déterminé.e.s ont mis fin aux crimes de l’esclavage, du totalitarisme, du colonialisme ou de l’apartheid. Elles et ils ont fait le choix de combattre pour la justice et l’égalité et savaient que personne ne se battrait à leur place. Le changement climatique est un enjeu comparable et nous préparons une insurrection similaire.

  Nous travaillons à tout changer. Nous pouvons ouvrir les chemins vers un futur vivable. Notre pouvoir d’agir est souvent plus important que nous ne l’imaginons.. A travers le monde, nous luttons contre les véritables moteurs de la crise climatique, défendons les territoires, réduisons les émissions, organisons la résilience, développons l’autonomie alimentaire par l’agro-écologie paysanne, etc.

  A l’approche de la conférence de l’ONU sur le climat à Paris-Le Bourget, nous affirmons notre détermination à laisser les énergies fossiles dans le sol. C’est la seule issue.

 Tourner la page des fossiles

  Concrètement, les gouvernements doivent mettre un terme aux subventions qu’ils versent à l’industrie fossile, et geler leur extraction en renonçant à exploiter 80% de toutes les réserves de carburant fossile.

  Nous savons que cela implique un changement historique majeur. Nous n’attendrons pas que les États agissent. L’esclavage et l’apartheid n’ont pas disparu parce que des États ont décidé de les abolir, mais par des mobilisations massives qui ne leur ont pas laissé le choix.

  L’issue est incertaine. Nous avons toutefois une occasion unique de renouveler la démocratie, de démanteler le pouvoir hégémonique des multinationales et de transformer radicalement nos modes de production et de consommation. Tourner la page des fossiles est une étape décisive vers la société juste et soutenable dont nous avons besoin.

  Nous ne gâcherons pas cette chance, à Paris comme ailleurs, aujourd’hui comme demain.

 

 aupieddumonstreB

 

 

AU PIED DU MONSTRE cette Mégamachine, le double jeu des firmes et fondations

Fondation on touche le fond

 

extrait de http://www.liberterre.fr/liberterres/meta-mafia/avaaz.html

« ...Avaaz a été créé en 2006 par MoveOn.org et Res Publica. “Avaaz”, dans différents langages de l’Asie et de l’Europe de l’est signifie “la voix”. La voix silencieuse, derrière Avaaz et Res Publica, est celle de trois individus: Tom Perriello, un ancien membre du Congrès US, Ricken Patel, consultant chez de nombreuses entités contrôlées par les psychopathes prédateurs, et Tom Pravda, un ancien diplomate d’Angleterre consultant pour le Ministère de l’Intérieur US.

Parmi les autres fondateurs d’Avaaz se trouvent Eli Pariser (le directeur exécutif de MoveOn), Andrea Woodhouse (consultant pour la Banque Mondiale), Jeremy Heimans (le co-fondateur de GetUp! et de Purpose), et l’entrepreneur Australien David Madden (le co-fondateur de GetUp! et de Purpose).

MoveOn, le co-fondateur d’Avaaz, a distribué, en 2002, par le biais de son Comité d’Action Politique, 3 millions et demis de dollars à 36 candidats politiques au Congrès US. En novembre 2003, MoveOn reçut 5 millions de dollars du spéculateur milliardaire George Soros. Ricken Patel a, d’ailleurs, déclaré publiquement que l’Open Society Institute de George Soros (renommé Open Society Foundation en 2011) était l’un des membres fondateurs d’Avaaz.

Qui est George Soros? L’un des prédateurs psychopathes à la direction du CFR (Council for Foreign Relations) et l’un des membres du Groupe Bilderberg. Le CFR et le Groupe Bilderberg sont deux des pseudopodes de la baudruche dénommée “Nouvel Ordre Mondial”. Le CFR et le Groupe Bilderberg ont été créés par les Rockefellers, la famille responsable de nombreux maux qui sévissent sur la planète. Pour mémoire, la Fondation Rockefeller a promu les lois eugénistes aux USA dès le début du siècle passé; elle a financé le Nazisme avant et durant la seconde guerre mondiale; elle a financé les recherches génétiques, dès 1945, et donc tout le secteur des chimères génétiques; elle a lancé la dévastatrice Révolution Verte...

Avaaz fut, en juin 2009, l’un des partenaires dans la campagne Tcktcktck lancée par Havas, aux côtés d’EDF, de la Loyds Bank... et de 350.org, une organisation financée par la Fondation Ford, la Fondation Rockefeller, le Rockefeller Brothers Fund et le milliardaire George Soros.

George Soros est le financeur incontournable de toute cette mouvance d’ONGs aux objectifs occultes. Durant l’été 2009, l’Open Society Institute (de Soros) donna une subvention de 150 000 dollars à Avaaz. En sus de cette subvention, Avaaz reçut de Res Publica (financée par Soros) 225 000 dollars en 2006, 950 000 dollars en 2007 et 500 000 dollars en 2008. La Foundation to Promote Open Society (de Soros) donna à Avaaz, en 2008/2009, 300 000 dollars de soutien général et 300 000 dollars pour la campagne (sur l’arnaque) climatique durant laquelle Avaaz a particulièrement brillé dans son expertise pour susciter de l’argent non virtuel afin de combattre un réchauffement climatique virtuel avec des pétitions tout aussi virtuelles. Ricken Patel ne précise d’ailleurs, nulle part, dans sa croisade contre le réchauffement climatique anthropique, comment il effectue la rédemption de “l’empreinte carbone” générée par les émoluments grandioses de ses bons amis au sein d’Avaaz (une redistribution des libéralités généreuses de la clique de Soros alors qu’Avaaz prétend effrontément que l’organisation ne reçoit de l’argent que de dons individuels!!!) et de “l’empreinte carbone” générée par ses très hauts salaires chez Avaaz! Il s’agit vraisemblablement d’une rédemption virtuelle.... »

 

*********************

extrait de http://www.liberterre.fr/gaiasophia/gaia-climats/generaux/caniculs.html

 « ...La sémantique de ces croisades climatiques, et des multiples pétitions afférentes, à l’image de celle de la nov-langue, est experte à semer la confusion dans les esprits: “alerte climatique”, “crise climatique”, “cent jours pour lutter contre le réchauffement”, “on ne négocie pas avec le climat, on agit”, “l’ultimatum climatique”, “le Climat entre nos mains”, “350.org”, “seal the deal”, “fondation pour la protection du climat”, “réseau pour un climat neutre”, “Time for Climate Justice”,” Climate for Life”, etc, etc, ad nauseam.

 Des petits malins commencent même à proposer des “vacances climat neutre”, des “voyages sans carbone” et toute une gamme de “produits à bilan carbone neutre”.

 Et James Lovelock parle, dans son dernier ouvrage, de notre “empreinte écologique plus noire que le péché”. A quand la confession publique obligatoire et le dévoilement de son “empreinte carbone”? Et pour les châtiments?... »

 Fixation du CO2 et Libération de l'Humus

Il paraîtrait que la “taxe carbone” est de gauche! [34] Et l’Ecologie doit-elle être de gauche, aussi? Est-ce pour cela que Mr Sarkozy a sorti de son placard à bolets un cryptogame de la préhistoire? L’écologie politique est-elle à ce point fossilisée qu’elle se soit rendue complice de cette imposture climatique? Ou est-ce, peut-être, que l’écologie politique n’a vraiment jamais remis en cause, intrinsèquement, les fondements mortifères de la civilisation occidentale moderne? Juste du vernis verdâtre pour occulter le vert de gris? Mais cela n’est sans doute pas si simple car combien d’écologistes ont des doutes profonds concernant cette arnaque climatique? Néanmoins, peu d’entre eux osent l’exprimer publiquement de peur de passer pour des crétins ou des voyous climatiques.

 La question que je pose aujourd’hui à tous les écologistes, mais aussi aux ONGs, aux commissions de l’ONU, aux oligarques globalistes, aux fondations, aux représentants élus, aux négociants en crédit carbone, etc, est la suivante:

 Si l’urgence du réchauffement climatique est à ce point dramatique, si le CO2 est sur le point de carboniser l’humanité ou de l’engloutir par la montée des eaux, pourquoi ne pas promouvoir AUJOURD’HUI même (et pourquoi ne l’avoir pas fait avant) la reconversion à l’agriculture biologique de toutes les terres agricoles de la planète?

 Le Rodale Research Center [54] a déduit de ses recherches, qui ont porté sur 24 années, la capacité de fixer par année et par hectare 3,7 tonnes de CO2 en agriculture biologique. [55] Et ce, sans prendre en considération les réductions en émissions de CO2 dues aux besoins énergétiques inférieurs de l’agriculture biologique que le Professeur David Pimentel, de l’Université de Cornell, estime à 63% des besoins énergétiques de l’agriculture chimique [56]. A raison de 2000 millions d’hectares arables planétaires, la fixation de CO2 serait de 7,5 milliards de tonnes de CO2, à savoir près du tiers des émissions anthropogéniques “officielles”.

 Dans le même ordre d’idée, pourquoi ne pas limiter AUJOURD’HUI même (et pourquoi ne l’avoir pas fait avant) la goinfrerie en viande de l’occident et d’avoir, par là-même, stopper une grande partie de la déforestation, responsable d’une portion des dites émissions (pour ne pas mentionner les pets méthaniers des bovins!)?

 La réponse à ces questions, et surtout à la première, est claire et évidente: parce que la mafia de l’agrochimie en a décidé autrement et qu’elle serait ruinée par une telle reconversion. Mais j’aimerais tellement l’entendre de la bouche des fondations, de l’ONU, des ONGs, des partis politiques... Peut encore rêver que Mr Al Gore (au nom prédestiné [43]) se transforme en apôtre du compostage...? N’avait-il pas d’ailleurs évoqué, dans son discours sus-mentionné en juillet 2009, qu’effectivement certains sols étaient décidément très peu fertiles et en manque vital de carbone?

 L’urgence d’aujourd’hui, ce n’est pas le CO2, ce n’est pas le réchauffement climatique anthropique, L’urgence, c’est “la destruction humique”. [57] Les sols agricoles sont biologiquement morts, dans leur grande majorité. La reconversion de toutes les terres agricoles par des pratiques agro-écologiques permettrait, en sus de la fixation de CO2 (qui n’est qu’un épiphénomène) de régénérer les sols, de stopper l’érosion des sols et de ralentir les processus de désertification, d’augmenter considérablement le pouvoir de rétention en eau des sols (et donc de diminuer drastiquement les besoins en eau douce de l’agriculture, un des enjeux véritables du futur), de nourrir les peuples avec des aliments sains, hautement nutritifs et exempts de poisons (et donc de réduire drastiquement les cancers et autres pathologies et toutes les dépenses financières afférentes), de protéger les nappes phréatiques, de régénérer l’agroforesterie traditionnelle et de préserver la biodiversité alimentaire en gardant précieusement les variétés traditionnelles qui sont, de loin, beaucoup plus résilientes.

 C’est d’ailleurs ce que prétendent faire les multinationales de la semence (Monsanto, Syngenta, en partenariat avec Bill Gates et la Fondation Rockefeller): “sauvegarder la biodiversité en cas de changement climatique, de guerre ou de catastrophe naturelle” dans leur grande banque “réfrigérée naturellement par un climat glacial” de l’archipel du Spitzberg (archipel de Svalbard) en Norvège. Le dit archipel, qui selon les alarmistes, aux grands discours apocalyptiques et hypocrites, serait au coeur même du changement climatique surchauffant, à raison même de 0.7 °C d’augmentation par décennie! [67] Les clowns ne sont pas en manque de contradictions. [42]

 Et pour reparler de résilience, je m’étonne de cette frayeur hystérique d’une légère montée des températures qui ruinerait l’agriculture. Nous mentionnerons, au passage, que le maïs, plante C4, poussait littéralement, autrefois, dans les déserts du sud-ouest des USA. Les agronomes modernes en ont fait une pompe à eau qui nécessite 1500 litres de ce précieux liquide pour produire 1 kilo de grain sec. Monsanto, Syngenta, DuPont, de la grande famille des Humanitaires Globalistes, travaillent, depuis plusieurs années, à créer des chimères génétiques de maïs qui seront résistantes à la sécheresse... et au réchauffement climatique. [58] La boucle est bouclée. L’INRA, nous l’avons évoqué, envisage de déployer tout son “génie” génétique pour briser cette fâcheuse tendance que le blé a de ne pas vouloir produire encore plus et pour l’adapter, bien sûr, au réchauffement anthropique.

 Question simple, et naïve, peut-être: lors du réchauffement climatique de l’Epoque Romaine et lors du réchauffement climatique de l’Epoque Médiévale, comment les paysans ont-il pu continuer à cultiver leurs variétés de céréales puisqu’ils ne bénéficiaient pas de l’accompagnement éclairé (les pôvres) des agronomes, biologistes, et autres généticiens de l’INRA? La réponse est claire: les variétés dites “de population” vivantes, fluides, ouvertes à tous vents, étaient capables de s’adapter, dans un sol biologiquement vivant, à tous les “changements climatiques”!

 L’INRA ne vient-il pas de découvrir que “les plantes migrent en altitude en réponse au réchauffement climatique” et plus précisément de “l’ordre de 29 mètres en altitude par décade.” A savoir pour s’adapter à un dixième de 0,7°C, par décade. Quelle découverte phénoménale! [53] Non, l’argent du contribuable n’est pas dépensé en vain à l’INRA. Voilà pourquoi, sans doute, le monde végétal, depuis son émergence, il y a 465 millions d’années, a survécu malgré des variations de 200 à 4000 ppm de CO2 atmosphérique. Les plantes s’adaptent! L’INRA sera sûrement intéressé de savoir que l’une des variétés de laitues les mieux adaptées au climat du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, c’est la “Merveille d’Hiver” [59]: les voies de Gaïa sont manifestement impénétrables.

 Pour en revenir aux frayeurs liées à la chaleur, nous pouvons, dans le sud de l’Inde, avec des méthodes agro-écologiques “intensives” (si l’on me permet le terme) nourrir 25 personnes par hectare et par an (avec un peu d’eau, il est vrai) et en régime végétarien. Pour entrer même dans le détail, nous pouvons produire des courges musquées (espèce Cucurbita moschata, la plus longue de croissance) en l’espace de 2 mois à partir du jour du semis. A savoir en deux fois moins de temps qu’en France. Et que ceux qui en doutent aillent vérifier sur place. Ne le répétez pas aux Malthusianistes, mais nous pourrions donc, avec ces méthodes agro-écologiques, nourrir aisément, sur 150 millions d’hectares de terre arable, deux milliards de personnes en Inde, au moins!

Vers un Refroidissement Global!

Et pour ne pas finir sur cette provocation, un tant soit peu COquine, nous allons en évoquer une autre, plus refroidissante.

 Nous avons mentionné les cycles de régimes de sécheresses et d’inondations prévalant en Australie qui correspondent, of course, aux cycles de croissance et de non-croissance de températures, durant le siècle passé. Ces cycles sont grosso-modo d’une trentaine d’années.

 En 1950, le climatologue et océanographe Edouard Le Danois (qui fut directeur de l’Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes) publia un ouvrage intitulé “Les Rythmes du Climat dans l’Histoire de la Terre et de l’Humanité”. [60] Dans cet ouvrage, Le Danois expliquait les relations entre le climat et les phénomènes astronomiques: la période de révolution des noeuds de l’orbite lunaire de 18 ans, la période déclinaison-syzygies de 111 années, la période périhelium-noeud apside de 1850 années, etc. Le Danois avait d’ailleurs annoncé en 1950 que la prochaine grande marée séculaire adviendrait aux alentours de 1995... et la “grande tempête du siècle” arriva en décembre 1999. Le Danois expliquait également, en 1950, que nous étions entrés, aux alentours de 1860, dans un nouveau cycle de réchauffement, source de prospérité agricole, qui allait perdurer durant quelques siècles mais avec des cycles car, dans la Nature, peu de phénomènes sont linéaires. Le Danois était un spécialiste des “transgressions océaniques” (son ouvrage, du même nom, est disponible sur la toile) [69]. Le Danois n’a, bien évidemment, jamais, au grand jamais, mentionné une quelconque relation entre le CO2 atmosphérique et les cycles climatiques.

 L’ouvrage n’est pas jeune, il est vrai, mais doit-on brûler tous les travaux scientifiques antérieurs à l’émergence du GIEC en 1988?

 En 1275, le terme climat signifiait “zone terrestre déterminée par sa situation par rapport aux corps célestes”. Le terme, étymologiquement, est dérivé du Grec “clima”, “inclinaison du ciel”. Ne tombe-t-il pas sous le sens que les climats de Gaïa soient influencés par les phénomènes astronomiques, par le passage du système solaire dans telle ou telle région de la galaxie et par le Soleil? L’ouvrage “The Chilling Stars”, par exemple, de Svensmark et de Calder, émet l’hypothèse que le climat est une résultante de l’influence conjuguée des nuages, du soleil et des rayons cosmiques.

 

Quoi qu’il en soit, vu que le dernier sous-cycle de réchauffement, relatif, a débuté environ en 1975, ne pourrait-on pas s’attendre à ce qu’un nouveau sous-cycle de refroidissement, relatif, ait débuté aux environs de 2005? Et bien, c’est exactement ce qu’annoncent certains scientifiques! Le Professeur Easterbrook est professeur de géologie à l’Université de Washington. Il est l’auteur de 8 ouvrages et de 150 publications avec une spécialisation dans la géomorphologie, la géochronologie du Pléistocène et la géologie glaciale. Ecoutons le:

 

«Malgré l’absence de réchauffement climatique en dix ans, et des records de froid en 2007-2008, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC) et les créateurs de simulateurs informatiques, qui croient que le CO2 est la cause du réchauffement planétaire, prévoient toujours que la Terre fera face à un réchauffement catastrophique au cours de ce siècle. Les simulateurs informatiques du GIEC ont prédit un réchauffement planétaire de 1° F par décennie et de 5-6° C (10-11° F) d’ici 2100 (Fig. 1), ce qui causerait une catastrophe planétaire ayant des effets sur la vie humaine, l’habitat naturel, l’énergie et les ressources en eau, ainsi que la production de nourriture... Toutefois, les données sur les changements climatiques enregistrées par le passé suggèrent un scénario complètement différent pour le 21e siècle. Au lieu d’un réchauffement planétaire radical, à un rythme de 0,5° C (1° F) par décennie, les données des cycles naturels précédents suggèrent un refroidissement planétaire pour les premières décennies du 21e siècle, soit jusqu’en 2030, suivi d’un réchauffement planétaire de 2030 à 2060 et d’un nouveau refroidissement planétaire de 2060 à 2090. (Easterbrook, D.J., 2005, 2006 a, b, 2007, 2008a, b); Easterbrook et Kovanen, 2000, 2001). Les fluctuations climatiques des dernières centaines d’années suggèrent des cycles climatiques de réchauffement et de refroidissement d’environ 30 ans, une tendance généralement à la hausse depuis le Petit Age glaciaire.» [61]

 Et il conclut son long article (de novembre 2008): «Le réchauffement planétaire (c’est-à-dire le réchauffement depuis 1977) est terminé. L’augmentation infime de CO2 anthropogénique dans l’atmosphère (0.008%) n’était pas la cause du réchauffement. Il s’agissait de la continuité de cycles naturels qui se sont produits au cours des 500 dernières années. L’épisode froid de l’OPD a remplacé l’épisode chaud dans l’océan Pacifique, ce qui nous garantit environ 30 ans de refroidissement planétaire, peut-être plus intense que celui de 1945 à 1977. Ce qui est incertain, c’est à quel point le climat planétaire sera plus froid durant cette période. Les récents changements solaires suggèrent que le refroidissement pourrait être assez important. Il ressemblerait davantage au cycle froid de 1880 à 1915 qu’à celui, plus modéré, de 1945 à 1977. Un refroidissement plus draconien que ces derniers, comparable à ceux des minima de Dalton et Maunder, pourraient plonger la Terre dans un autre Petit Age glaciaire. Toutefois, seul le temps dira si cela est probable ou non.»

 Et lorsque l’on consulte, en bon anglais, les résultats affichés pour les glaces Arctiques, par le National Snow and Ice Data Center, pour le mois d’août 2009, en relation avec août 2008 et août 2007, il semble effectivement, et très nettement, que l’on soit dans une phase de refroidissement. [65]

 Ouvrons les parapluies car les insultes, et les tomates, climatiques vont voler bas. Mais pouvons nous faire abstraction des vagues de froid extrême qui ont anéanti des centaines de vies humaines, les troupeaux et les récoltes au Pérou [39] depuis 2003 (et il neiga à Buenos Aires)? Pouvons nous faire abstraction des troupeaux de chèvres décimés par le froid durant l’hiver 2007/2008 dans l’Himalaya (et il neigea à Katmandou)? Pouvons-nous faire abstraction de trois étés froids et humides au Canada et du mildiou (Phytophtora infestans), de souche beaucoup plus virulente que celui qui a provoqué la grande famine en Irlande au 19 ème siècle, qui a détruit en quelques jours, au début de l’été 2009, une grande partie de la récolte de tomates et de pommes de terre dans 13 états à l’est des USA ainsi qu’au Canada? Pouvons-nous faire abstraction de l’hiver 2008/2009, le plus froid que nous ayons connu en France depuis 20 années? [40] [64] Pouvons-nous faire abstraction des records de froids, durant l’été 2009, jamais vus depuis des dizaines d’années, qui ont été enregistrés dans la majorité des USA. [62] Pouvons-nous faire abstraction du fait que les états de l’Ohio, de l’Illinois, de l’Indiana, et de West Virginia ont vécu leur mois de juillet le plus froid depuis 115 ans? [62] Nashville, au Tennessee, la ville de Mr Al Gore, a battu en juillet le record de froid de 1877. [63] Peut-être un clin d’oeil de Gaïa!!

 

D’ailleurs, révolution dans les chaumières, il semblerait même que certains des pontifes du GIEC ne puissent plus en faire abstraction. C’est le cas de Mojib Latif de l’Institut Leibniz des Sciences Marines de l’Université de Kiehl et du Max Planck Institute à Hamburg en Allemagne. Il est l’auteur de 3 ouvrages (sur le changement climatique) et de 130 publications scientifiques. Le Max Planck Institute lui a décerné, en 2000, le prix de la Science Publique. C’est l’un des top modélisateurs du climat au GIEC: [83] il est réputé pour avoir contribué, de manière très conséquente, au développement des modèles de simulation du climat global et de leur utilisation pour des prédictions à court et moyen termes. Il a contribué aux rapports du GIEC de 2001 et de 2007. Il est l’auteur de l’ouvrage publié en juin 2009: “Climate Change: the point of no return”. [38]

 Et pourtant, lors de la 3ème “Conférence Mondiale du Climat” à Genève [36] (du 31 août au 4 septembre 2009), Mojib Latif a déclaré, devant plus de 1500 scientifiques du climat de la planète, que «Les prévisions du changement climatique sont proches du dérapage.... Je ne suis pas un des sceptiques du climat. Cependant, nous devons nous poser les questions dérangeantes nous-mêmes, sinon d’autres le feront.»

 Et selon le communiqué de Fred Pearce [37] , que l’on ne peut pas soupçonner d’être un climat-sceptique, (en date du 5 septembre 2009, c’est tout “frais”): «Latif a prédit que dans les prochaines années, [81] [82] une tendance refroidissante naturelle allait prendre le pas sur le réchauffement anthropique. Ce refroidissement résulterait des variations cycliques des courants océaniques et des températures de l’Atlantique Nord qui sont connues sous le nom d’Oscillation Nord Atlantique (NAO). Rompant avec l’orthodoxie du changement climatique, il a dit que les cycles de l’Oscillation Nord Atlantique étaient probablement responsables, en partie, du fort réchauffement global que nous avons vécu pendant les trois décennies écoulées. “Mais de combien? cela reste encore à déterminer.” a-t-il dit aux conférenciers. L’Oscillation Nord Atlantique est maintenant entrée dans une phase froide. »...

 

*******************http://www.bastamag.net/L-effondrement-qui-vient

« Nous sommes en train de vivre une mosaïque d’effondrements » : la fin annoncée de la civilisation industrielle
par Ivan du Roy 8 juin 2015

Sur les neuf frontières vitales au fonctionnement du « système Terre », au moins quatre ont déjà été transgressées par nos sociétés industrielles, avec le réchauffement climatique, le déclin de la biodiversité ou le rythme insoutenable de la déforestation. Transgresser ces frontières, c’est prendre le risque que notre environnement et nos sociétés réagissent « de manière abrupte et imprévisible », préviennent Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre « Comment tout peut s’effondrer ». Rappelant l’ensemble des données et des alertes scientifiques toujours plus alarmantes, les deux auteurs appellent à sortir du déni. « Être catastrophiste, ce n’est ni être pessimiste, ni optimiste, c’est être lucide ». Entretien.

Basta ! : Un livre sur l’effondrement, ce n’est pas un peu trop catastrophiste ?

Pablo Servigne et Raphaël Stevens : [1] La naissance du livre est l’aboutissement de quatre années de recherche. Nous avons fusionné des centaines d’articles et d’ouvrages scientifiques : des livres sur les crises financières, sur l’écocide, des ouvrages d’archéologie sur la fin des civilisations antiques, des rapports sur le climat… Tout en étant le plus rigoureux possible. Mais nous ressentions une forme de frustration : quand un livre aborde le pic pétrolier (le déclin progressif des réserves de pétrole puis de gaz), il n’évoque pas la biodiversité ; quand un ouvrage traite de l’extinction des espèces, il ne parle pas de la fragilité du système financier… Il manquait une approche interdisciplinaire. C’est l’objectif du livre.

Au fil des mois, nous avons été traversés par de grandes émotions, ce que les anglo-saxons appellent le « Oh my god point » (« Oh la vache ! » ou « Oh mon dieu ! »). On reçoit une information tellement énorme que c’en est bouleversant. Nous avons passé plusieurs « Oh my god points », comme découvrir que notre nourriture dépend entièrement du pétrole, que les conséquences d’un réchauffement au-delà des 2°C sont terrifiantes, que les systèmes hautement complexes, comme le climat ou l’économie, réagissent de manière abrupte et imprévisible lorsque des seuils sont dépassés. Si bien que, à force de lire toutes ces données, nous sommes devenus catastrophistes. Pas dans le sens où l’on se dit que tout est foutu, où l’on sombre dans un pessimisme irrévocable. Plutôt dans le sens où l’on accepte que des catastrophes puissent survenir : elles se profilent, nous devons les regarder avec courage, les yeux grand ouverts. Être catastrophiste, ce n’est ni être pessimiste, ni optimiste, c’est être lucide.

Pic pétrolier, extinction des espèces, réchauffement climatique… Quelles sont les frontières de notre civilisation « thermo-industrielle » ?

Nous avons distingué les frontières et les limites. Les limites sont physiques et ne peuvent pas être dépassées. Les frontières peuvent être franchies, à nos risques et périls. La métaphore de la voiture, que nous utilisons dans le livre, permet de bien les appréhender. Notre voiture, c’est la civilisation thermo-industrielle actuelle. Elle accélère de manière exponentielle, à l’infini, c’est la croissance. Or, elle est limitée par la taille de son réservoir d’essence : le pic pétrolier, celui des métaux et des ressources en général, le « pic de tout » (Peak Everything) pour reprendre l’expression du journaliste états-unien Richard Heinberg. A un moment, il n’y a plus suffisamment d’énergies pour continuer. Et ce moment, c’est aujourd’hui. On roule sur la réserve. On ne peut pas aller au-delà.

Ensuite, il y a les frontières. La voiture roule dans un monde réel qui dépend du climat, de la biodiversité, des écosystèmes, des grands cycles géochimiques. Ce système terre comporte la particularité d’être un système complexe. Les systèmes complexes réagissent de manière imprévisible si certains seuils sont franchis. Neuf frontières vitales à la planète ont été identifiées : le climat, la biodiversité, l’affectation des terres, l’acidification des océans, la consommation d’eau douce, la pollution chimique, l’ozone stratosphérique, le cycle de l’azote et du phosphore et la charge en aérosols de l’atmosphère.

Sur ces neuf seuils, quatre ont déjà été dépassés, avec le réchauffement climatique, le déclin de la biodiversité, la déforestation et les perturbations du cycle de l’azote et du phosphore. L’Europe a par exemple perdu la moitié de ses populations d’oiseaux en trente ans (lire ici). La biodiversité marine est en train de s’effondrer et les premières « dead zones » (zones mortes) apparaissent en mer. Ce sont des zones où il n’y a carrément plus de vie, plus assez d’interactions du fait de très fortes pollutions (voir ici). Sur terre, le rythme de la déforestation demeure insoutenable [2]. Or, quand nous franchissons une frontière, nous augmentons le risque de franchissement des autres seuils. Pour revenir à notre métaphore de la voiture, cela correspond à une sortie de route : nous avons transgressé les frontières. Non seulement nous continuons d’accélérer, mais en plus nous avons quitté l’asphalte pour une piste chaotique, dans le brouillard. Nous risquons le crash.

Quels sont les obstacles à la prise de conscience ?

Il y a d’abord le déni, individuel et collectif. Dans la population, il y a ceux qui ne savent pas : ceux qui ne peuvent pas savoir par absence d’accès à l’information et ceux qui ne veulent rien savoir. Il y a ceux qui savent, et ils sont nombreux, mais qui n’y croient pas. Comme la plupart des décideurs qui connaissent les données et les rapports du GIEC, mais n’y croient pas vraiment. Enfin, il y a ceux qui savent et qui croient. Parmi eux, on constate un éventail de réactions : ceux qui disent « à quoi bon », ceux qui pensent que « tout va péter »…

L’alerte sur les limites de la croissance a pourtant été lancée il y a plus de 40 ans, avec le rapport du physicien américain Dennis Meadows pour le Club de Rome (1972). Comment expliquer cet aveuglement durable des « décideurs » ?

Quand un fait se produit et contredit notre représentation du monde, nous préférons déformer ces faits pour les faire entrer dans nos mythes plutôt que de les changer. Notre société repose sur les mythes de la compétition, du progrès, de la croissance infinie. Cela a fondé notre culture occidentale et libérale. Dès qu’un fait ne correspond pas à ce futur, on préfère le déformer ou carrément le nier, comme le font les climatosceptiques ou les lobbies qui sèment le doute en contredisant les arguments scientifiques.

Ensuite, la structure de nos connexions neuronales ne nous permet pas d’envisager facilement des évènements de si grande ampleur. Trois millions d’années d’évolution nous ont forgé une puissance cognitive qui nous empêche d’appréhender une catastrophe qui se déroule sur le long terme. C’est l’image de l’araignée : la vue d’une mygale dans un bocal provoque davantage d’adrénaline que la lecture d’un rapport du GIEC ! Alors que la mygale enfermée est inoffensive et que le réchauffement climatique causera potentiellement des millions de morts. Notre cerveau n’est pas adapté à faire face à un problème gigantesque posé sur le temps long. D’autant que le problème est complexe : notre société va droit dans le mur, entend-on. Ce n’est pas un mur. Ce n’est qu’après avoir dépassé un seuil – en matière de réchauffement, de pollution, de chute de la biodiversité – que l’on s’aperçoit que nous l’avons franchi.

Ne pouvons-nous pas freiner et reprendre le contrôle de la voiture, de notre civilisation ?

Notre volant est bloqué. C’est le verrouillage socio-technique : quand une invention technique apparaît – le pétrole et ses dérivés par exemple –, elle envahit la société, la verrouille économiquement, culturellement et juridiquement, et empêche d’autres innovations plus performantes d’émerger. Notre société reste bloquée sur des choix technologiques de plus en plus inefficaces. Et nous appuyons à fond sur l’accélérateur car on ne peut se permettre d’abandonner la croissance, sauf à prendre le risque d’un effondrement économique et social. L’habitacle de notre voiture est aussi de plus en plus fragile, à cause de l’interconnexion toujours plus grande des chaînes d’approvisionnement, de la finance, des infrastructures de transport ou de communication, comme Internet. Un nouveau type de risque est apparu, le risque systémique global. Un effondrement global qui ne sera pas seulement un simple accident de la route. Quelle que soit la manière dont on aborde le problème, nous sommes coincés.

Les manières dont l’effondrement pourraient se produire et ce qui restera de la civilisation post-industrielle est abondamment représentée au cinéma – de Interstellar à Mad Max en passant par Elysium – ou dans des séries comme Walking Dead. Cet imaginaire est-il en décalage avec votre vision du « jour d’après » ?

Parler d’effondrement, c’est prendre le risque que notre interlocuteur s’imagine immédiatement Mel Gibson avec un fusil à canon scié dans le désert. Parce qu’il n’y a que ce type d’images qui nous vient. Nos intuitions ne mènent cependant pas à un monde version Mad Max, mais à des images ou des récits que nous ne retrouvons que trop rarement dans les romans ou le cinéma. Ecotopia, par exemple, est un excellent roman utopiste d’Ernest Callenbach. Publié aux États-Unis en 1975, il a beaucoup inspiré le mouvement écologiste anglo-saxon, mais n’est malheureusement pas traduit en français. Nous ne pensons pas non plus que ce sera un avenir à la Star Trek : nous n’avons plus suffisamment d’énergies pour voyager vers d’autres planètes et coloniser l’univers. Il est trop tard.

Il y a une lacune dans notre imaginaire du « jour d’après ». L’URSS s’est effondrée économiquement. La situation de la Russie d’aujourd’hui n’est pas terrible, mais ce n’est pas Mad Max. A Cuba, le recours à l’agroécologie a permis de limiter les dégâts. Mad Max a cette spécificité d’aborder un effondrement à travers le rôle de l’énergie, et de considérer qu’il restera encore assez de pétrole disponible pour se faire la guerre les uns contre les autres. Les scientifiques s’attendent bien à des évènements catastrophistes de ce type. Dans la littérature scientifique, l’apparition de famines, d’épidémies et de guerres est abordée, notamment à travers la question climatique. L’émigration en masse est déjà là. Il ne s’agit pas d’avoir une vision naïve de l’avenir, nous devons rester réalistes, mais il y a d’autres scénarios possibles. A nous de changer notre imaginaire.

Existe-t-il, comme pour les séismes, une échelle de Richter de l’effondrement ?

Nous nous sommes intéressés à ce que nous apprennent l’archéologie et l’histoire des civilisations anciennes. Des effondrements se sont produits par le passé, avec l’Empire maya, l’Empire romain ou la Russie soviétique. Ils sont de différentes natures et de degrés divers. L’échelle réalisée par un ingénieur russo-américain, Dmitry Orlov, définit cinq stades de l’effondrement : l’effondrement financier – on a eu un léger aperçu de ce que cela pourrait provoquer en 2008 –, l’effondrement économique, politique, social et culturel, auxquels on peut ajouter un sixième stade, l’effondrement écologique, qui empêchera une civilisation de redémarrer. L’URSS s’est, par exemple, arrêtée au stade 3 : un effondrement politique qui ne les a pas empêchés de remonter la pente. Les Mayas et les Romains sont allés plus loin, jusqu’à un effondrement social. Cela a évolué vers l’émergence de nouvelles civilisations, telle l’entrée de l’Europe dans le Moyen Âge.

Quels sont les signes qu’un pays ou une civilisation est menacé d’effondrement ?

Il y a une constante historique : les indicateurs clairs de l’effondrement se manifestent en premier lieu dans la finance. Une civilisation passe systématiquement par une phase de croissance, puis une longue phase de stagnation avant le déclin. Cette phase de stagnation se manifeste par des périodes de stagflation et de déflation. Mêmes les Romains ont dévalué leur monnaie : leurs pièces contenaient beaucoup moins d’argent métal au fil du temps. Selon Dmitry Orlov, nous ne pouvons plus, aujourd’hui, éviter un effondrement politique, de stade 3. Prenez le sud de l’Europe : l’effondrement financier qui a commencé est en train de muter en effondrement économique, et peu à peu en perte de légitimité politique. La Grèce est en train d’atteindre ce stade.

Autre exemple : la Syrie s’est effondrée au-delà de l’effondrement politique. Elle entame à notre avis un effondrement social de stade 4, avec des guerres et des morts en masse. Dans ce cas, on se rapproche de Mad Max. Quand on regarde aujourd’hui une image satellite nocturne de la Syrie, l’intensité lumineuse a diminué de 80% comparé à il y a quatre ans. Les causes de l’effondrement syrien sont bien évidemment multiples, à la fois géopolitiques, religieuses, économiques… En amont il y a aussi la crise climatique. Avant le conflit, des années successives de sécheresse ont provoqué des mauvaises récoltes et le déplacement d’un million de personnes, qui se sont ajoutées aux réfugiés irakiens, et ont renforcé l’instabilité.

Même simplifiée, cette classification des stades nous permet de comprendre que ce que nous sommes en train de vivre n’est pas un événement homogène et brutal. Ce n’est pas l’apocalypse. C’est une mosaïque d’effondrements, plus ou moins profonds selon les systèmes politiques, les régions, les saisons, les années. Ce qui est injuste, c’est que les pays qui ont le moins contribué au réchauffement climatique, les plus pauvres, sont déjà en voie d’effondrement, notamment à cause de la désertification. Paradoxalement, les pays des zones tempérées, qui ont le plus contribué à la pollution, s’en sortiront peut-être mieux.

Cela nous amène à la question des inégalités. « Les inégalités dans les pays de l’OCDE n’ont jamais été aussi élevées depuis que nous les mesurons », a déclaré, le 21 mai à Paris, le secrétaire général de l’OCDE. Quel rôle jouent les inégalités dans l’effondrement ?

Les inégalités sont un facteur d’effondrement. Nous abordons la question avec un modèle nommé « Handy », financé par la Nasa. Il décrit les différentes interactions entre une société et son environnement. Ce modèle montre que lorsque les sociétés sont inégalitaires, elles s’effondrent plus vite et de manière plus certaine que les sociétés égalitaires. La consommation ostentatoire tend à augmenter quand les inégalités économiques sont fortes, comme le démontrent les travaux du sociologue Thorstein Veblen. Cela entraîne la société dans une spirale consommatrice qui, au final, provoque l’effondrement par épuisement des ressources. Le modèle montre également que les classes riches peuvent détruire la classe des travailleurs – le potentiel humain –, en les exploitant de plus en plus. Cela fait étrangement écho aux politiques d’austérité mises en place actuellement, qui diminuent la capacité des plus pauvres à survivre. Avec l’accumulation de richesses, la caste des élites ne subit l’effondrement qu’après les plus pauvres, ce qui les rend aveugles et les maintient dans le déni. Deux épidémiologistes britanniques, Richard Wilkinson et Kate Pickett [3], montrent aussi que le niveau des inégalités a des conséquences très toxiques sur la santé des individus.

Le mouvement de la transition, très branché sur les alternatives écologiques, s’attaque-t-il suffisamment aux inégalités ?

Le mouvement de la transition touche davantage les classes aisées, les milieux éduqués et bien informés. Les classes précaires sont moins actives dans ce mouvement, c’est un fait. Dans le mouvement de la transition, tel qu’il se manifeste en France avec Alternatiba ou les objecteurs de croissance, la question sociale est présente, mais n’est pas abordée frontalement. Ce n’est pas un étendard. La posture du mouvement de la transition, c’est d’être inclusif : nous sommes tous dans le même bateau, nous sommes tous concernés. C’est vrai que cela peut gêner les militants politisés qui ont l’habitude des luttes sociales. Mais cela permet aussi à beaucoup de gens qui sont désabusés ou peu politisés de se mettre en mouvement, d’agir et de ne plus se sentir impuissant.

Le mouvement de la transition est venu du Royaume-Uni où, historiquement, le recours à l’État providence est moins fort. « N’attendons pas les gouvernements, passons à l’action », est leur leitmotiv. Il s’agit de retrouver des leviers d’action là où une puissance d’agir peut s’exercer, sans les politiques ni l’État : une rue, un quartier, un village. Le rôle des animateurs du mouvement est de mettre chacun, individu ou collectif, en relation.

Le mouvement de la transition semble être configuré par les espaces où un citoyen peut encore exercer sa puissance d’agir : la sphère privée, sa manière de se loger ou de consommer, son quartier... Le monde du travail, où cette puissance d’agir est actuellement très limitée, voire empêchée, mais qui demeure le quotidien de millions de salariés, en est-il de fait exclu ?

Pas forcément. C’est ce qu’on appelle la « REconomy » : bâtir une économie qui soit compatible avec la biosphère, prête à fournir des services et fabriquer des produits indispensables à nos besoins quotidiens. Cela ne se fait pas seulement sur son temps libre. Ce sont les coopératives ou l’entrepreneuriat tournés vers une activité sans pétrole, évoluant avec un climat déstabilisé. Ce sont aussi les monnaies locales. Tout cela représente aujourd’hui des millions de personnes dans le monde [4]. Ce n’est pas rien.

La transition, c’est l’histoire d’un grand débranchement. Ceux qui bossent dans et pour le système, qui est en voie d’effondrement, doivent savoir que cela va s’arrêter. On ne peut pas le dire autrement ! Il faut se débrancher, couper les fils progressivement, retrouver un peu d’autonomie et une puissance d’agir. Manger, s’habiller, se loger et se transporter sans le système industriel actuel, cela ne va pas se faire tout seul. La transition, c’est un retour au collectif pour retrouver un peu d’autonomie. Personnellement, nous ne savons pas comment survivre sans aller au supermarché ou utiliser une voiture. Nous ne l’apprendrons que dans un cadre collectif. Ceux qui demeureront trop dépendants vont connaître de grosses difficultés.

Ce n’est pas un peu brutal comme discours, surtout pour ceux qui n’ont pas forcément la capacité ou la marge de manœuvre d’anticiper l’effondrement ?

La tristesse, la colère, l’anxiété, l’impuissance, la honte, la culpabilité : nous avons successivement ressenti toutes ces émotions pendant nos recherches. Nous les voyons s’exprimer de manière plus ou moins forte au sein du public que nous côtoyons. C’est en accueillant ces émotions, et non en les refoulant, que nous pouvons faire le deuil du système industriel qui nous nourrit et aller de l’avant. Sans un constat lucide et catastrophiste d’un côté, et des pistes pour aller vers la transition de l’autre, on ne peut se mettre en mouvement. Si tu n’es que catastrophiste, tu ne fais rien. Si tu n’es que positif, tu ne peux pas te rendre compte du choc à venir, et donc entrer en transition.

Comment, dans ce contexte, faire en sorte que l’entraide et les dynamiques collectives prévalent ?

Le sentiment d’injustice face à l’effondrement peut être très toxique. En Grèce, qui est en train de s’effondrer financièrement, économiquement et politiquement, la population vit cela comme une énorme injustice et répond par la colère ou le ressentiment. C’est totalement légitime. La colère peut être dirigée, avec raison, contre les élites, comme l’a montré la victoire de Syriza. Mais elle risque aussi de prendre pour cible des boucs émissaires. On l’a vu avec le parti d’extrême droite Aube dorée qui s’en prend aux étrangers et aux immigrés. Traiter en amont la question des inégalités permettrait de désamorcer de futures catastrophes politiques. C’est pour cela que les syndicats et les acteurs des luttes sociales ont toute leur place dans le mouvement de la transition.

Recueilli par Ivan du Roy

- A lire : Comment tout peut s’effondrer ; petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, Pablo Servigne, Raphaël Stevens, Ed du Seuil (collection anthropocène), avril 2015, 304 p. 19€.

- Face aux risques d’effondrement, découvrez notre carte des alternatives en France ainsi que notre rubrique Inventer.

 Comparatif entre les prévisions du Club de Rome de 1972 et la situation actuelle en matière d’épuisement des ressources, de production agricole et industrielle, d’accroissement de la population, d’augmentation de la déforestation et de la pollution globale...
Notes

[1] Pablo Servigne est ingénieur agronome et docteur en biologie. Raphaël Stevens est expert en résilience des systèmes socio-écologiques. Ils sont tous les deux les auteurs de Comment tout peut s’effondrer, Ed. du Seuil, avril 2015.

[2] Entre 1995 et 2010, la planète a perdu en moyenne 10 hectares de forêt par minute, selon la FAO.

[3] Voir leur livre, traduit en français : « Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous ».

[4] Voir notre carte des alternatives en France ainsi que notre rubrique Inventer.

   COMMENTAIRES  Le 8 juin à 16:46par FabienCH

Dans votre graphique reprenant les limites de Meadows, il manque dans la légende le scénario pris en compte. En l’occurence, il s’agit du scénario "business as usual" de 1972. Parce que Meadows et al présentent de nombreux autres scénarios avec sorties progressives des énergies fossiles, augmentation de l’efficacité énergétique, diminution de population, etc.
Je crois qu’il faudrait mieux présenter les données de 2004 actualisées. Ça serait pas mal de présenter les scénarios alternatifs, et de montrer que dans la majorité des scénarios, il n’y aura pas de miracle....

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3 Le 9 juin à 17:23par RenaudC

Bonjour,

Vous énumérez neuf frontières vitales à la planète : le climat, la biodiversité, l’affectation des terres, l’acidification des océans, la consommation d’eau douce, la pollution chimique, l’ozone stratosphérique, le cycle de l’azote et du phosphore et la charge en aérosols de l’atmosphère.
Je suis surpris que vous ne mentionnez pas la pollution nucléaire, en effet la maintenance des centrales nucléaires (sans parlé du nucléaire militaire) dépend entièrement de la civilisation industrielle, même si nous arrêtions toutes les centrales nucléaires maintenant, il faudrait 40 ans pour les démanteler totalement, ce délai court donc pendant la période de réchauffement climatique que nous connaissons.
Quelle sera la disponibilité du personnel formé dans le nucléaire dans ce contexte de crise ?
Quels seront les moyens financiers et techniques pour réaliser ce démantèlement ?

La pollution nucléaire de type Tchernobyl ou Fukushima a peu d’effet immédiat visible, c’est sur des mois et des années que les effets sont visibles, un laissé aller de la surveillance des 436 centrales civiles existantes dans le monde conduirait à une augmentation des accidents nucléaires, est ce que ce type de conséquences ont été envisagés dans ce livre ? On peut aussi évoquer le cas des 760 réacteurs nucléaires militaires servant à la propulsion des bâtiments. (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_r%C3%A9acteurs_nucl%C3%A9aires)

Bonne chance...

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4 Le 9 juin à 19:07par Sunji33

Super interview, très bonne analyse interdisciplinaire de notre société actuelle et à venir. De quoi mieux se projeter et s’adapter en conséquence. Plus nous accroîtrons notre capacité de résilience (collective) face à ce risque écosystémique global, moins la chute sera lourde. Bravo pour l’article, à diffuser !

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5 Le 9 juin à 23:29par kolok

Article sans doute sans grand interet car je viens de chopper cette phrase qui m’a souverainement herissé le poil.
"Nous ne pensons pas non plus que ce sera un avenir à la Star Trek : nous n’avons plus suffisamment d’énergies pour voyager vers d’autres planètes et coloniser l’univers. Il est trop tard"
Autant proclamer a haute voix "je n’ai rien compris au monde qui m’entoure, mais il me fait peur"
Se penser journaliste pour ecrire des conneries de ce calibre, non seulement, cela me met en colere, mais ca me fait pitié

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6 Le 11 juin à 21:11par Charles97

Le livre a au moins le mérite d’exister et de présenter un réel travail de recherche. Face aux constats dressés par les deux auteurs (et qui rejoignent beaucoup d’études émanant de sources diverses), chacun développe sa propre réponse, plus ou moins "pure", plus ou mois adaptée, plus ou moins parfaite et... comme d’habitude, certains se croient plus intelligents que d’autres pour avoir écrit de nombreux ouvrages... Ce qui me semble le plus important c’est la contribution de ces auteurs à une prise de conscience susceptible de déclencher des actions plus positives et constructives que des remarques qui n’apportent pas grand chose au débat. Nous allons tous dans la même direction, mais chacun à notre manière, alors un peu d’ouverture d’esprit svp...

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7 Le 22 juin à 23:15par Michel Weissenbacher

Un correctif à :
"Ecotopia, par exemple, est un excellent roman utopiste d’Ernest Callenbach. Publié aux États-Unis en 1975, il a beaucoup inspiré le mouvement écologiste anglo-saxon, mais n’est malheureusement pas traduit en français".
Ecotopie a été traduit en français aux éditions Stock en 1978.
J’en ai un exemplaire en mains, une édition de poche (opuscule)




***********************2.8.2015************* Un livre et une interview : Penser l'effondrement

   
Comment tout peut s'effondrer. Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes https://www.futuribles.com/fr/base/bibliographie/notice/comment-tout-peut-seffondrer-petit-manuel-de-colla/

+ interview sur mediapart : http://www.dailymotion.com/video/x2x0zve_le-champ-des-possibles-penser-l-effondrement_school

Quelques commentaires personnels :
Dans l'interview que Pablo Servigne (l'un des auteurs du livre)  donne à Médiapart , il explicite ce qu'il entend par  effondrement (le monde industriel étant déjà mort puisqu'il n'y a plus assez d'énergie pour le maintenir ). Seul bémol à la possibilité de cet effondrement (relatif ) et à toute alternative raisonnable   seraient la question climatique et le nucléaire qui ne laisseraient plus de chance à une résilience et à toute vie sur terre : "les menaces sont proportionnelles à notre puissance et le nucléaire est un bon exemple. La zone autour de Tchernobyl est morte pour des centaines d'années".
Seule notre ignorance, notre aveuglement et le déni, facilités par les lobbys de toutes sortes,  nous empêchent d'être lucides.

Comment se préparer à l'imprévisible ? telle est la question abordée par ces deux auteurs lucides (ni optimistes ni pessimistes, juste lucides) qui ont essayé d'avoir une vision systémique et transdisciplinaire des défis qui nous sont lancés ". Ce livre est un livre de deuil : on ne pourra pas éviter l'effondrement".

Il faut juste choisir, entre autres, où nous souhaitons vivre....sans prendre l'avion, le train, la voiture par exemple et comment. Est abordé la zone de l'imaginaire et des émotions (au bout de 24 mn de l'interview : il faut affronter nos peurs, notre tristesse, notre colère, etc..) pour faire le deuil du monde dans lequel on vit et passer à l'action en toute sérénité......"Le passage à l'action est purement local...même si, selon notre sensibilité, on peut penser global :  chacun trouve sa sensibilité en se mettant en phase avec son rapport au monde".
"je ne suis pas optimiste, ce ne sera pas le monde des binounours mais il faut juste être lucide. (...) Ce n'est pas sûr qu'on réunisse mais il faut maintenir l'espoir...(l'avion, on oublie, dans quelques années, il n'y aura plus d'avion, vers la 30ème mn). "
La première condition est de sortir du déni......et d'affronter nos peurs et les émotions que cette fin d'un monde suscite.

*****************************http://www.vivre-apres-fukushima.fr/reflexions-sur-lavenir-de-la-civilisation-industrielle-et-nucleaire/


Réflexions sur l’avenir de la civilisation industrielle et nucléaire
Publié le 21 août 2015    
De multiples problèmes, politiques, économiques, environnementaux, technologiques, énergétiques…se posent à notre «civilisation» industrielle, nucléaire.
Sans que nos responsables semblent s’en apercevoir.

Je vous conseille vivement la lecture du livre:
«Comment tout peut s’effondrer »
Pablo Servigne et Raphaël Stevens
Editions du SEUIL – 19€

C’est une réflexion sur les différents modes d’évolutions possibles de nos sociétés. Un outil pour analyser le présent, penser l’avenir, s’organiser, réagir.

En voici quelques extraits concernant le nucléaire qui n’est qu’un des problèmes abordés

    page 199
    …se pose un autre problème majeur, toujours le même: le risque nucléaire. Comment faire en sorte que les générations futures arrivent à «gérer» cette filière énergétique? Rien qu’aujourd’hui, celle-ci se trouve face à une situation dramatique de renouvellement du savoir. En France, par exemple, «le président d’EDF a déclaré en 2011 que, jusqu’en 2017, la moitié des agents travaillant dans le nucléaire partiront à la retraite. Comment est-ce qu’on forme la moitié des techniciens d’une flotte de 58 réacteurs nucléaires en 6 ans ? […] Beaucoup d’ingénieurs nucléaires jeunes diplômés n’entrent pas dans la filière ou la quittent après peu de temps 341 ».

    Plus cocasse, des chercheurs américains se sont rendus compte que la meilleure manière de transmettre des savoirs sur de très longues périodes était la tradition orale, c’est à dire la transmission des mythes par la parole (et non par des écrits ou, pire, par des données électroniques).
    Ainsi, les experts nucléaires sont donc allés chercher conseil auprès des «spécialistes» de ces traditions: les rares indigènes américains encore vivants, ceux précisément dont le peuple a été chassé pour l’exploitation de l’Uranium (342)…

    Sans le savoir technique déjà accumulé, comment feront les générations futures pour tenter de traiter la toxicité des déchets que notre génération a produits ?

    Voilà une question cruciale qui ne se pose que dans le meilleur des cas, celui où les quelque 230 réacteurs actuellement en fonctionnement auront pu être arrêtés avec succès. En effet, non seulement les instabilités géopolitiques et le réchauffement climatique menacent gravement le fonctionnement normal des réacteurs (terrorisme, conflits armés, manque d’eau pour le refroidissement, innondations, etc (343), mais, en cas d’effondrement financier, économique puis politique des régions nucléarisées, qui pourra garantir le maintien en poste des centaines de techniciens et d’ingénieurs chargés de la simple extinction des réacteurs (344) ?

    Bien entendu la vie ne s’arrête pas après un accident nucléaire, comme en témoigne le retour de la vie sauvage dans la région autour de la centrale de Tchernobyl et en particulier dans la ville fantôme de Pripiat. Mais de quelle vie s’agit-il ? De celle qui permettra à nos descendants de reconstruire une civilisation ?

Un petit extrait de la présentation du livre:

    Que savons-nous de l’état global de notre terre ? De l’état de notre civilisation ? un effondrement des cours de la bourse est-il comparable à un effondrement de la biodiversité ? la conjonction et la perennisation des «crises» peuvent-elles réellement entraîner notre civilisation dans un tourbillon irréversible ? Jusqu’où tout cela peut-il aller ? en combien de temps ? pourra-t-on maintenir le geste démocratique ? Est-il possible de vivre un effondrement «civilisé», plus ou moins pacifiquement ? l’issue sera-t-elle forcément malheureuse ?

Notes

– 341 – 342. «le déclin du nucléaire», interview de mycle Schneider, Silence n°410, 2013, p. 5-9.
– 343. R.Heinberg et J. Mander, Searching for a miracle : net Energy Limits and the fate of Industrial Society, Post-carbone Institute, 2009, p.37.
– 344. Pour plus de détails sur cette problématique, voir P. Servigne, « Le nucléaire pour l’après-pétrole ?», Barricade, 2014. Disponible sur www.barricade.be

Le 21 août 2015
22 Août: commentaire d’un lecteur du livre:
«Ça nous parle de notre avenir, qui est toujours en questionnement …»

 

 

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Commentaires
J
Bonjour.<br /> <br /> Je reviens un instant sur votre article.<br /> <br /> L'Allemagne a décidé et pris le choix du..non nucléaire, ou..halte au..Nucléaire.<br /> <br /> Ce choix pourrait sembler bon et juste, sauf qu'il n'y a..aucune (je cite..) alternative louable pour éviter la production d'électricité par le biais de centrales nucléaires (n'en déplaise..), dans le cadre de ces énergies dites..un peu..faussement..renouvelables !<br /> <br /> Le plus triste, dans ce choix, est d'avoir recours aux centrales thermiques (avec le charbon..) et qui..polluent le plus (!), un ''vrai''..non sens !!!<br /> <br /> En dehors du soleil, seule énergie réellement gratuite, en parlant de la construction de maisons individuelles (le bio-climatisme..), avec une implantation et surtout orientation judicieuse pour pouvoir profiter de cette énergie..gratuite, dans la journée, et tout au long de l'année, et avec une véranda en façade pour pouvoir récupérer et de la lumière et du soleil (chaleur..), il n'y a..rien...! Le plus..dommageable, en..Allemagne, par rapport à la France, c'est que ce sont 5 gros Consortiums et groupes qui se partagent le gâteau pour la fourniture en électricité des habitants (EON..RWE..,etc..), tout comme pour l'Eolien, et le..photovoltaïques, et ou l'on prend les gens en otage, sans leur demander leur avis, comme en Bavière, et ou ils ne peuvent même pas..protester, ni se défendre, au regard des élus locaux corrompus, et avec des tiroirs-caisses et..royalties, pot-de-vin versés à ces personnes de mèche avec ces mêmes groupes..No comment...!!!<br /> <br /> Dans les énergies ''dites'' renouvelables, en dehors du soleil (comme expliqué..), il n'y a que l'hydraulique, en naturel, pour produire du courant..c'est tout...<br /> <br /> Bonne journée à vous..Denis.
Répondre
J
Bonjour.<br /> <br /> L'extraction de charbon par ces gigantesques grues a toujours été un scandale, en Allemagne, et scandale visible, dans la nature..mordue..grignotée, un peu plus; avec des populations entières bousculées quand il ne s'agit pas de..maisons détruites au nom du profit et de l'argent.<br /> <br /> Bonne journée..Denis.
Répondre
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